Hamlet

deux artistes avec qui il a déjà travaillé.

Et bien sûr, une troupe métissée où il fait intervenir aux côtés de Pierre Cartonnet (Hamlet) , comédien et circassien, des acteurs plus "traditionnels" comme Murielle Colvez (Gertrude, qui a joué Goneril dans le Roi Lear...de Sivadier) ou Jérôme Bidaux (Claudius, Les Estivants de Gorki, mise en scène d'Eric Lacascade), deux jeunes comédiens trisomiques, Clément Delliaux et Caroline Leman, issus de la Compagnie de l'oiseau-mouche qui apportent douceur et fragilité.

Les comédiens évoluent ans un décor de carrelage noir, lisse et brillant, où ils disparaissent parfois à la façon d'un passe-muraille dans des meurtrières invisibles. Les morts y sont disposés dans des tiroirs glacés comme à la morgue.

Hamlet ce jeune homme, à peine sorti de l'adolescence, tourmenté , désemparé, indigné, écœuré, rebelle, désespéré, n'est ni philosophe, ni moraliste, ni fou. Pierre Cartonnet manifeste son désespoir en grimpant sur un mât chinois planté en bordure de scène où il peut évoluer et glisser tête en bas quitte à se fracasser le crâne. Tandis qu' Abigaïl Green (Ophélie), comédienne et chanteuse, emportée par la démence de son entourage et la détermination d'Hamlet joue comme une petite fille avec les lettres qui composent son nom.

A l"image de la déliquescence du château qui tangue vers la mort, le plateau est envahi d'une eau noire où les comédiens dansent, glissent ou pataugent.

On pourra chipoter sur la voix de Pierre Cartonnet qui ne passe pas toujours le mur du son, sur la nécessité ou non des "intermèdes" dansés, sur le rire de crécelle du fossoyeur, sur les coupes effectuées pour ramener le spectacle à 3 heures, voire même sur le fait d'avoir choisi un classique et de le respecter. Mais le plaisir l'em