“Ici, il n’y a pas de pourquoi” - Primo Levi (a posteriori)
Commentaire d'oeuvre : “Ici, il n’y a pas de pourquoi” - Primo Levi (a posteriori). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar vguyvyg • 14 Octobre 2018 • Commentaire d'oeuvre • 374 Mots (2 Pages) • 836 Vues
“Ici, il n’y a pas de pourquoi” - Primo Levi (a posteriori)
Kafka est un écrivain de langue allemande, c’est quelqu’un qui est lié à Prague. Il faut le penser comme un citoyen de l’empire austro-hongrois, faisant partie de la minorité allemande. Il faut le penser toute sa vie comme un marginal. Il était juif. Les juifs sont des citoyens aux doits identiques. Il fait pourtant partie d’une minorité ethnique et linguistique. Il vivait en marge de la vie sociale. Il a choisit de mener une vie d’écrivain, seul, se consacrer à la littérature. Kafka est un auteur atypique par la composition de son univers. Kafka incarne une rupture dans le réalisme européen (lancé par Balzac), une littérature qui pretend donner les clefs du monde. Kafka n’a aucun souci de réalisme, il rompt avec cette tradition. Son univers incarne un rupture au romantisme (au sens large) à partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle et jusqu’à la moitié du XIXe siècle. Le romantisme c’est aussi une capacité à aspirer à un monde meilleur : il y a un élan messianique. Le poète romantique c’est un poète qui pleure mais c’est aussi quelqu’un qui se dresse contre le monde, contre un univers qu’il conteste, et qui espère pousser les foules à combattre le mal. Hugo pourrait aujourd’hui être qualifié de poète engagé. Kafka incarne finalement une double rupture, il incarne une littérature qui annonce un nouveau type d’écrivain, il devient le chroniqueur d’un monde qui se défait, il annonce la fin des héros. On rentre dans un monde d’hommes anonymes broyés dans un machine étatique. Une chose et son contraire. Il vise une esthétique nouvelle, c’est le contraire des héros réalistes. Le héros de Kafka Joseph K. Il n’y pas de nom, de passé, de biographie, d’intériorité, on peut transporter le héros n’importe où. C’est à nous avec nos propres fantasmes, craintes, imaginaires de créer une matière. Kafka dit définitivement adieu à la personne. Il crée un malaise et nous pousse à nous interroger sur la raison de ce malaise. On réalise que ce monde ressemble au notre, il a juste modifié des repères anodins mais essentiels. Les personnages symbolisent des archétypes uniques : confrontation entre K et l’abbé, le gardien et le paysan.
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