SI C’EST UN HOMME, Primo Levi
Dissertation : SI C’EST UN HOMME, Primo Levi. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Dietudiante • 11 Juin 2016 • Dissertation • 1 365 Mots (6 Pages) • 2 531 Vues
DOSSIER HDA
SI C’EST UN HOMME, Primo Levi
[Se souvenir] [Arts/Etats/Pouvoirs] [Art du langage]
I. Présentation de l’auteur et de l’œuvre
a) L’auteur
Primo Levi est né à Turin (Italie) le 31 juillet 1919, dans une famille juive. Il ne prendra réellement conscience de sa judéité qu’avec l’apparition en 1938 de la mentalité antisémite en Italie. Il part s’installer à Milan. Là en 1943, il s’engage dans un groupe de résistants juif peu organisé et se fait arrêter le 13 décembre 1943. Il est interné au camp de Carpi-Fossoli puis en février 1944 il est envoyé à Auschwitz. Il y passera 1 an jusqu'à sa libération le 27 janvier 1945, date de la libération du camp par les soviétiques.
Une fois la guerre finie, il commence à écrire son premier livre : « si c’est un homme », qui parait en 1947. Durant l’année de 1946, Primo Levi écrit différents poèmes d’une extrême violence de ton. Dix ans après sa parution, « Si c’est un homme » est mondialement reconnus comme un chef-d’œuvre.
Profondément déprimé il se suicide le 11 avril 1987. Sur sa tombe, sont inscrits son nom et son numéro de matricule à Auschwitz.
b) Le poème
[pic 1]
Ce poème a été écrit le 10 janvier 1946. Il est la préface du livre « Si c’est un homme ».
II. Analyse du poème
a) Un poème construit sur la comparaison et l’opposition par rapport aux « bien-portants » (vers 1 à 4)
Vers 1 à 4
Cette partie fait apparaître une opposition entre les « bien-portants » et les détenus.
L’auteur s’adresse aux lecteurs et à l’ensemble de la société dont il s’exclue lui et les détenus en utilisant le pronom « vous ».
Il fait référence à la population non déportée « ceux qui vivent en toute quiétude», qui vit confortablement « bien au chaud dans vos maisons », qui possède des biens matériaux « vos », ainsi que des rapports humains avec leurs amis « des visages amis ».
Par l’expression « vous qui », Primo Levi met le lecteur en accusation.
b) Un poème qui dénonce les conditions de vie extrêmement difficiles des déportés. (vers 5 à 14)
Dans ces vers, Primo Levi dépeint les conditions de vie d’un déporté en camp de concentration. Ce qui fait contraste avec le début du texte. Et donc, souligne bien la souffrance de ces personnes.
Il fait apparaître que les camps ont été plus difficiles pour les femmes d’un point de vue morale et plus difficile pour les hommes d’un point de vue physique.
Du vers 5 au vers 10, cette partie dénonce les conditions de vie d’un homme dans les camps de concentration.
Vers 5, « Si c’est un homme » le lecteur se demande si ils font encore partis des Hommes.
Vers 9, L’expression « pour un oui ou pour un non » signifie bien l’absurdité des faits.
Du vers 10 au vers 14, l’auteur parle des femmes détenues, qui perdent leur identité « qui a perdu son nom » et leur féminité, « cheveux rasés ». En effet, elles sont réduites au néant « les yeux vides », il les compare aussi à un animal avec l’utilisation de la comparaison : « comme une grenouille en hiver ».
On voit ici qu’elles n’ont plus rien et qu’elles ne sont rien à l’intérieur de ces camps. Elles ont même perdu la possibilité de se souvenir.
c) Le devoir de mémoire (vers 15 à 23/fin)
Dans cette partie du poème, on retrouve le champ lexical de la mémoire :
« N’oubliez pas… », « Gravez », « pensez-y », « répétez le » …
Du vers 15 au vers 20, Primo Levi s’adresse aux lecteurs et leur réclame, leur oblige un « devoir de mémoire », pour cela il répète : « n’oubliez pas », il utilise même des mots très forts comme « gravez » ce qui fait penser à quelque chose que même le temps n’effacera pas.
Le terme « dans votre cœur » fait appel à la sensibilité de chacun.
Par les vers 18 et 19, il montre que cette mémoire doit être permanente.
Du vers 20 au vers 23, le poète insiste pour que le devoir de mémoire existe en menaçant le lecteur des pires châtiments.
On retrouve les expressions comme « votre maison » qui rappelle que les déportés sont sans maison ou « la maladie » qui rappelle leurs souffrances.
C’est une malédiction destinée à tous ceux qui briseraient ce « devoir de mémoire ».
III. Le lien avec l’histoire
a) La seconde Guerre Mondiale
Après la première guerre mondiale, des régimes totalitaires se mettent en place comme en Allemagne avec Hitler. Ces régimes mettent en œuvre des pratiques fondées sur la violence pour éliminer les oppositions et uniformiser leur société.
Le 1er septembre 1939 l’Allemagne envahit la Pologne et déclenche la seconde guerre mondiale.
La seconde guerre mondiale oppose la force de l’Axe (l’Allemagne et ses alliés : l’Italie et le japon) aux autres pays dont la France le royaume unis les états unis et l’URSS (les alliées).
Le 7 décembre 1941 débute la guerre du pacifique. Les japonais attaquent la base navale américaine de Pearl Harbor. Ce qui déclenche l’entrée en guerre des Etats-Unis, et le tournant de la guerre.
Les Etats-Unis mettent fin à la guerre du pacifique en août 1945 par une arme nouvelle et destructrice, la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki.
Au printemps 1942 Hitler lance une offensive sur l’URSS ou il tente de s’emparer de Stalingrad, 1ère ville industrielle de ce pays. Mais c’est un échec de l’armée allemande où elle est anéantie.
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