La Famille
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7,4 millions de personnes occupant un logement seules
2007 : 816 500 naissances (soit + 0,9 % par rapport à 2004) âge moyen de la mère : 29,8 ans.
En 2007, la population comprend 40,3 % de célibataires et 49,9 % de couples mariés
1. les métamorphoses
• Les mariages sont repartis à la baisse depuis 2001, alors qu’ils étaient en hausse depuis 1997. De plus, on se marie de plus en plus tard : 31,3 ans pour les hommes, 29,3 ans pour les femmes.soit environ 1,8 an de plus qu’en 1994
• 5 millions de couples vivent en union libre, cohabitation éphémère ou plus durable. 50 % des enfants naissent hors mariage en 2007 contre 38,6 % en 1995
• si la natalité est stable et assez élevée, on fait des enfants de plus en plus tard. Il y a de moins de femmes qui font des enfants, mais elles en font plus.
• une réduction de la taille des familles : de plus en plus les familles se réduisent à la famille nucléaire : le père, la mère et le ou les enfant(s), du fait de l’éloignement géographique des grands-parents
• une montée des divorces : un mariage sur 3 de façon générale, 1 sur 2 en zone urbaine, et ce tout niveau social confondu (46,9% des mariages finissent par un divorce). Le divorce par consentement mutuel progresse. Les divorces pour faute sont encore trop nombreux, et la procédure longue (17,3 mois en moyenne) ; les prestations compensatoires sont souvent.
Une autre conséquence de la montée des divorces est la souffrance des enfants : soit ils sont partagés entre les deux parents, soit ils vivent avec un des deux parents (cas le plus fréquent). Par ailleurs, les divorces peuvent entraîner des troubles chez les enfants qui souffrent de la séparation de leurs parents, ou du remariage d’un de leur parent. Enfin, 54% des enfants ne voient plus leur père dans les 5 ans suivant la séparation.
• une modification des relations familiales : le plus souvent la femme travaille ; l’homme participe de plus en plus aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants ; l’éducation est plus permissive, et les enfants restent de plus en plus longtemps dans les familles (cf Tanguy) : 1 jeune sur 2 de plus de 22 ans vit encore chez ses parents.
2. Les différents modèles de familles
La famille française donne l’impression d’imploser. Il n’en est rien. Les liens familiaux évoluent mais restent puissants et permettent d’échapper en partie à la crise.
A/ La famille traditionnelle :
Elle reste le modèle dominant : 73,4 % des familles (81 % en 1990). Les deux parents sont mariés, souvent après une période de cohabitation, souvent même après de la naissance du 1er enfant. Tous les deux travaillent (ou la femme ne travaille pas), et partagent plus ou moins les tâches quotidiennes. Ils ont eu assez tardivement un ou deux enfants.
B. les couples vivant en union libre
Ils sont de plus en plus nombreux à avoir un ou deux enfants 3 millions en 2004 contre 2,5 millions en 1999. Nombre qui ne cesse de croître. Ils sont de plus en plus nombreux à avoir un ou plusieurs enfants (près de 50 % des couples en cohabitation)
C/ Les familles recomposées ou familles « mosaïques » :
On assiste de plus en plus au développement des familles recomposées ou familles « mosaïques » composées d’enfants vivant, à la suite de séparations et de divorces avec un de leurs parents et un beau parent, et les éventuels enfants de ce dernier et/ou issus du nouveau couple formé
Aujourd’hui elles sont au nombre de 708 000. ce sont souvent des familles nombreuses (22 % ont 5 enfants ou plus). Selon l’INSEE, plus de 4 millions d’enfants vivent dans une famille monoparentale ou recomposée, et 3 enfants sur 10 ne connaissent pas une famille traditionnelle. Généralement, les hommes se remettent plus rapidement en couple que les femmes.
D/ Les familles nombreuses :
Elles se raréfient de plus en plus. Les familles très nombreuses (6 enfants et plus) sont quant à elles de plus en plus exceptionnelles : 409 000 familles ont plus de 4 enfants de moins de 24 ans en France, 1,2 million ont 3 enfants de moins de 24 ans. Elles se composent pour 20 % de parents cadres et de professions intellectuelles et pour 50 % de parents manoeuvres et ouvriers (catégories dites vulnérables à risque majeur de chômage et d’accidents du travail).
E/ La famille monoparentale :
1 700 000 familles monoparentales, qui élèvent 2,7 millions enfants.
Définition : un parent seul vivant avec au moins 1 enfant.
Elle ne cesse de se développer et sont en grande majorité à référence féminine (les hommes n’entrant que pour 14 % dans le lot des chefs de famille solitaires). La charge de la famille monoparentale est donc essentiellement supportée par des femmes (84 % des enfants de la séparation sont confiés à leur mère). L’homme est finalement le chef d’une famille complète alors que la femme est le chef d’une famille marquée d’un manque.
La monoparentalité est souvent synonyme de précarité et de pauvreté : situation économique difficile, pensions alimentaires faible et irrégulières, précarité du fait de l’absence de sécurité en cas de maladie, d’accident, d’invalidité ou de licenciement. 7,8 % des femmes élevant leur enfant seules travaillent en CDD, le plus souvent à temps partiel contre 6,7 % pour les femmes vivant en couple.
Un lien entre les générations :
En lisant les chiffres et en regardant autour de soi, on a l’impression que la famille se désagrège. Mais en fait, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que tout le contraire se passe : la famille se transforme mais elle est loin de mourir. La crise a plutôt tendance à ressouder les petites communautés. On a tendance à l’oublier, mais la hausse de l’espérance de vie bouleverse les relations entre les générations : trois, voire quatre peuvent coexister. Des travaux récents montrent que les liens restent très forts avec les échanges monétaires et les petits services.
3. Les fonctions de la famille :
A/ La reproduction est une des fonctions essentielles de la famille. Elle permet d’assurer sa descendance et de renouveler sa population. Elle est censée transmettre la vie.
B/ La famille a une fonction de protection (loger, nourrir les enfants).
La famille est responsable de la garde et de l’entretien de l’enfant : la famille doit subvenir aux besoins essentiels de l’enfant. Avec la montée du chômage, les emplois précaires et l’exclusion, on redécouvre l’entraide familiale : les parents aident les jeunes couples à acheter un logement ou la voiture. On est dans le champ de la solidarité privé. Bien que des systèmes d’assurance et d’assistance se substituent parfois aux parents (sécurité, aide sociale), la famille reste un lieu de solidarité privilégié (aide matérielle, soutien psychologique).
C/ La famille a une fonction de socialisation. Elle reste le lieu privilégié de la diffusion du langage et de la culture. Elle doit permettre à l’enfant de se structurer grâce à des interdits, des points de repère et en lui apprenant l’intérêt du respect de la loi. Elle va préparer l’enfant à s’intégrer à la société même si aujourd’hui crèches et écoles prennent le relais des parents. D’ailleurs on peut penser que si de plus en plus d’adolescents sont en échec scolaire ou délinquants, cela pourrait être liée à des carences affectives. On a l’impression que de plus en plus de parents n’assument plus leur rôle éducatif.
D/ La famille a une fonction de consommation : la famille n’est plus productrice de biens (vêtements ou produits agricoles), forte de deux revenus, elle consomme beaucoup. Une fonction de transmission du patrimoine (habitations, automobiles, meubles). Les biens acquis par la famille vont constituer son patrimoine. Celui-ci va se transmettre d’une génération à l’autre à travers un héritage ou une donation.
La politique familiale
La politique familiale a trois objectifs principaux :
- le renouvellement des générations
- la compensation des charges de famille
- la réduction des inégalités de revenus.
Cette politique a connu des orientations et des infléchissements depuis les années 30. Aujourd’hui la lutte contre la pauvreté et les inégalités apparaît comme une enjeu particulièrement important. Concrètement, elle vise à atteindre deux buts : couvrir une partie des coûts que représente un ou des enfants dans une famille et assurer à tous les enfants un niveau de vie minimal
La famille apparaît d’abord comme une enjeu privé, mais elle concerne également la sphère publique : les conditions dans lesquelles la famille évolue ont de multiples répercussions sur la société. La situation actuelle a hérité de l’histoire de la politique familiale dès
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