La Précarité

ure qualité » mais les personnes motivées seulement, par exemple, d'obtenir un diplôme, pourraient quand même l'avoir mais par d'autres motivations.

M.Fournier illustre ses propos avec des exemples de jeunes et leurs parcours ou encore des thèses d'auteurs tout au long de son article. Elle explique que la démotivation vient aussi du fait d'études longues, comme pour les étudiants qui font leurs doctorats.

Mais, aujourd'hui, la motivation extrinsèque ne rime plus avec travail bâclé car il est pris en compte un certains nombre de facteurs.

La démotivation ne touche pas seulement les élèves mais aussi certains professeurs désespérés par ce constat qui, parfois, ne font plus d'efforts devant ce manque de motivation.

Dans son essai Comme un roman, Daniel Pennac décrit « comment l'école pouvait susciter le dégoût plutôt que le goût de la littérature ». Cet essai se veut à la fois un hymne et une désacralisation de la lecture, ainsi qu'une invitation à réfléchir à la manière pédagogique de l'appréhender. Il constitue ainsi une critique des techniques, exigences et recommandations de l'éducation nationale.

Selon les théories de la motivation et notamment le modèle d'Edward Deci et Richard Ryan, c'est également la contrainte et le manque d'autonomie du sujet qui lui enlève son entrain au travail.

Martine Fournier utilise le regard des sociologues pour argumenter encore son sujet. Selon eux, le manque de motivation est aussi dû en grande part aux transformations sociales de ces dernières décennies. C'est ce que François Dubet a constaté: pour lui, l'expérience scolaire pourrait affecter les études. Dans son interview par Xavier Molénat, F. Dubet pose différents constats, le problème de la motivation en lien avec le contenu des enseignements, la difficulté pour l'école à appréhender les jeunes dans leur globalité et la question sur la difficulté pour eux à se situer dans l'école au delà même de leur milieu d'origine.

Avec le processus de démocratisation et de massification scolaire, les élèves voient une concurrence entre eux, avec des hiérarchies. En effet, avec en plus l'assouplissement de la carte scolaire, on peut dire que les élèves sont classés en fonction de leur niveau. Un élève qui est dans une école moins réputée sera moins motivé sachant que les portes des écoles supérieurs ne lui seront pas ouvertes partout et, avec les sasses d'évacuation, beaucoup d'élèves iront dans des filières professionnelles ou quitteront l'école avant la terminale pour gagner de l'argent. De plus, « le chômage est devenu endémique », donc les étudiants veulent des diplômes avec plus de valeurs et font de longues années d'études qui ne servent pas toujours. Et, paradoxalement, avec le processus de massification, l'enseignement n'a pas été adapté à tous les milieux, certains élèves ne partagent pas les codes culturels issues d'une ancienne logique élitiste, où on ne prenait que les meilleurs.

D'autre part, il existe de nos jours des nouveaux lieux d'apprentissages tel qu'internet, ainsi que les médias qui « remettent en cause les modes de la transmission et les manières dont on apprend à l'école ».

Pour conclure, Martine Fournier nous a d'abord expliqué les différents types de motivations existantes puis a mis en lumière le fait que le manque de motivation peut être dû au processus de massification et démocratisation scolaire, au découragement, à l'ennui des élèves, au milieux social et à la longueur des études, en outre, à un avenir