Le 7ième art sous influence dictatoriale
Dissertation : Le 7ième art sous influence dictatoriale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar manin • 2 Novembre 2021 • Dissertation • 2 030 Mots (9 Pages) • 508 Vues
Manon FOIGNIER Veronica ZAGYI
Emmanuel NSEMI
Pierre-Emmanuel NDOKY IBRAHIM
Approche historique des
Médias
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Pour le vendredi 24 Avril 2021
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Fait à Nantes le 17/04/2021
Le 7ième art sous influence dictatoriale
Introduction :
Le sujet que nous allons traiter est celui du du cinéma au 20ième siècle, et particulièrement sous la domination de régimes autoritaires. Nous avons fait ce choix car cet art est aujourd’hui l’un des plus répandu dans le monde, et que nous jugions pertinent de connaître son histoire dans la mesure ou nous nous rendons public de celui-ci. D’autre part, savoir reconnaitre les signes d’une influence politique sur le cinéma est un apport intellectuel et concret que nous ne pouvions pas ignorer. L’ouvrage choisi sélectionné est « Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle, écrans sous influence » de Raphaël Muller et Thomas Wieder. Au travers de plusieurs exemples de régimes dictatoriaux, cet ouvrage propose des réponses à un ensemble de questions portant sur le fonctionnement du cinéma pendant les périodes de dictature (fonctionnement de la censure, encadrements des professionnels du cinéma…). Le premier article choisi s’appelle « Guerre et cinéma à l’époque nazie » de Claire Aslangul. De l’image animée à la publicité, en passant par les récits héroïques, cet article nous décrit chronologiquement la politique cinématographique de l’Allemagne nazie. Le second article s’appelle « Cinéma et dictature en Corée du Nord » de Antoine Coppola. Il reprend -lui aussi- chronologiquement les grands films coréens, notamment « Flower Girl », leurs genres et la manière dont ils servent l’Etat.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les régimes autoritaires du 20ième siècle n’ont pas tous pris la même position face à l’utilisation qu’ils pouvaient faire du cinéma. Nous allons donc tenter de comprendre les différentes politiques cinématographiques employées par les régimes autoritaires.
Dans toutes les prises de pouvoir, il est certain que la question du cinéma s’est posée ; que faire de cet art qui permet tant de chose ? Prenons par exemple le cas de l’URSS. Lénine avait tout à fait compris qu’il tenait entre ses mains un pouvoir « éducatif » des plus efficaces. Des années plus tard, Staline déclarait « Le cinéma est l’outil le plus efficace pour l’agitation politique. Notre seul soucis, c’est d’avoir cet outil bien en main. » Dans un premier temps (de 1914 à 1923), le nombre de salle de projection diminue fortement. Puis en 1925, la structure Sovkino qui a le monopôle de la distribution des films exploite et concentre mieux le stock russe et étranger. Cette structure exerce un contrôle sur le contenu de toute œuvre, à l’affut d’un élément dérangeant. Si c’est le cas, le film doit être coupé et remonté pour être conforme à l’idéologie du pays. Cette pratique de la censure permet même l’interdiction d’un film dans les salles de cinéma. Malgré cela, une large gamme d’œuvre reste à disposition, ces dernières étant conformes. Si quelques importations avaient pu avoir lieu auparavant, elles cessèrent en 1932 jusqu’en 1932. Ce plan impliquant la fin de l’indépendance des scénaristes et créateurs oblige dès lors la soumission à un contrôle constant. « Le plan dit quels thèmes tourner, en quelle quantité et par qui. » (F.Navailh, 2008, p.43) Ce plan provoque la chute de la production d’un grand nombre de film due à un trop grand nombre d’interdiction de publication… L’URSS a donc fait le choix du contrôle total du cinéma pour servir son idéologie, de la production à la publication.
L’article « Guerre et cinéma à l’époque nazie » nous montre un prise de position légèrement différente en ce qui concerne l’Allemagne nazie. En effet, Goebbels a reconnu que « l’un des moyens de manipulation des masses les plus modernes ». Le ministre de la propagande n’a pas hésité à l’utiliser comme arme. Pour ce dernier et Hitler, la production de film était un enjeux majeur de la culture et pour l’industrie allemande. Leur objectif était notamment de se débarrasser de l’influence étrangère qui pesait sur leur art. C’est pourquoi ils s’impliquèrent beaucoup pour créer leur propre culture cinématographique. Le nombre d’entrée en salle a notamment triplé en cinq ans de 1935 à 1940, ce qui prouve que leur efforts ont fini par porter des fruits.
Un autre type de cinéma s’est énormément développé pendant cette période : celle du dessin animé, dont étaient friands Goebbels et Hitler. L’un de leur objectif était d’ailleurs d’égaler le géant Disney d’Hollywood. L’Allemagne a fini au deuxième rang après les Etats-Unis en matière de production de films.
L’article « Cinéma et dictature en Corée du Nord » nous décrit une politique qui n’accepte aucune importation et aucune production de films sauf autorisation. Si la première n’a jamais été dérogée, quelques films ont vu le jour sous le régime Nord-Coréen. Ces derniers ayant un rôle « éducatif » pour son public, lui apprenant à être un bon citoyen.
Ces prises de position impliquent l’utilisation de propagande, nous nous pencherons donc sur les différentes techniques des gouvernement autoritaires pour faire de la propagande dans le cinéma.
Nous prendrons l’exemple de l’Italie exploité dans l’ouvrage « Cinéma et régimes autoritaires au XXe siècle ». Dans un premier temps, le fascisme ne prête guère attention au cinéma. C’est en 1934 que l’idée d’exploiter le cinéma dans la politique se fait jour : un sous-secrétariat d’état est mis en place pour la Presse et la Propagande. Pourtant, les œuvres aux intentions politiques sont rares, voir sincères ; « On peut citer ‘Chemise noire’ de Giovacchino Forzano, film distribué en 1933 pour célébrer le dixième anniversaire de la prise du pouvoir par Mussolini, ou encore…, entreprise non dénuée de sincérité dans la représentation des militants fascistes à la veille de la marche sur Rome » (Jean.A.Gilli, 2008, p.60). En d’autre termes, on a rarement fait appel à la propagande dans le gouvernement de Mussolini. En revanche, le cinéma est fait pour distraire et n’évoque donc pas les problèmes de société. La morale a également une grande place dans l’élaboration d’un film, soutenue par l’Eglise. Un cinéma qui vise à endormir les consciences en donnant « une représentation idéalisée de la vie des individus »
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