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Les Rapports Hommes/Femmes

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t contraires aux principes d'une véritable démocratie »

Si l’on se réfère à l’article premier de la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (1993), ces violences sont caractérisés comme : « tous actes de violences dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudices ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée »

Dans le cas d’une relation de couple, on considère que la violence est fondée sur un rapport de force ou de domination qui s’exerce par les brutalités physiques ou mentales entre au moins deux personnes. Il s’agit d’imposer sa volonté à l’autre, de le dominer, au besoin en l’humiliant, en le dévalorisant, le harcelant jusqu'à sa capitulation et sa soumission.

Pendant des siècles, les violences exercées par les hommes sur les femmes ont bénéficié d'une forme de tolérance sociale. Aujourd'hui encore, les violences faites aux femmes sont multiples :

* Violences psychologiques où il s’agit de dévaloriser systématiquement sa partenaire, en privée ou en public via des propos méprisants, blessants. Cette violence passe par l’humiliation de la personne, par les tentatives de l’isoler de ses proches pouvant aller jusqu'à la séquestration.

* Violences physiques : vise à blesser, faire du mal, elle correspond aux atteintes physiques au corps et laisse souvent des séquelles si ce n’est cause la mort.

* Violence sexuelle : Jusqu’en 1983, le viol conjugale n’existait pas au regard de la loi. Et le « devoir conjugal » dans le cadre de violences conjugales, s’apparentent pour ces femmes à une obligation à laquelle elles ne peuvent ou ne pensent pas avoir le droit de se soustraire.

* Violence économique : Moyen de contrôle permanent de la victime en supprimant son autonomie financière (empêcher de travailler, dévaloriser le travail de l’autre, confisquer le salaire, considérer le salaire de l’autre comme secondaire).

Certains conjoint autoritaires, voire tyrannique, n’ont pas besoin de recourir aux coups pour créer un climat de violence. Les mécanismes de la violence conjugale « contemporaine » reposent en grande partie sur des conduites controlantes et humiliantes ou des comportements indiquant une attitude de domination, de dévalorisation.

La violence conjugale, entendue au sens de « violence dans la relation de couple », se déploie dans la scène de ménage qui en résume l’exemple. Au cours d’une relation quotidienne, les sujets de désaccord ne manquent pas et l’interaction entre les partenaires peut prendre des formes agressives. Les disputes dégénèrent en scène de ménage ou l’agressivité verbale, voire physique, se déchaîne de la part tant des femmes que des hommes.

Elle ne résulte pas d'une perte de contrôle. Mais constitue, au contraire, un moyen choisi pour dominer l'autre personne et en outre affirmer son pouvoir sur elle. Elle peut être vécue dans une relation maritale, extra maritale ou amoureuse. A tous les âges de la vie. Tout semble indiquer que la violence ne se laisse pas envelopper par une définition claire, univoque et définitive. Cependant, il n’est sans doute possible de la combattre et de la traverser que l’on peut la désigner.

Selon Marie-Ange Petit, l'homme se sent supérieur à la femme. Il éprouve le besoin de la dominer. Selon cette dernière, la violence est un moyen pour l'homme d'établir un contrôle sur la femme. Il se reconnaît le droit de la frapper.

Les traitements éducatifs, préventifs, répressifs et psychanalytiques s’avèrent avoir chacun leurs limites. Il est donc nécessaire que l’on approfondisse la compréhension du phénomène.

Comment les violences conjugales s’installent ? D'où viennent-elles ? Qu'est-ce qui provoque cela ? Et quelles en sont les raisons? Quel est l’impact des violences conjugales sur la vie de la victime ? Comment lutter contre ce fléau ?

Nous essayerons de répondre à ces questions avec dans un premier temps, une approche sur les différents visages de la violence conjugale. Par la suite, nous aborderons les conséquences de ce fléau peut avoir sur la personne qui est la victime. Et pour terminer, nous évoquerons les mesures prises pour lutter contre ce phénomène.

I. Les divers visages de la violence conjugale

On parle de violences conjugales quand dans le cadre d’une relation de couple (mariage ou autre concubinage), un partenaire utilise la force ou la contrainte pour mettre en place une situation de domination. La violence conjugale peut s’exercer par diverses formes : physique, sexuelles, verbales.

1. Acteurs concernés

Dans le cadre de la violence conjugale, on évoque plus souvent la violence faite aux femmes. Contrairement à ce que laisse transparaitre la société il existe aussi des hommes subissant la domination de leur conjointe…

A. Profil de l’homme et de la femme violent

L’homme violent est-il un malade, un fou, une personne monstrueuse ou alcoolique ? Perd-il son sang-froid sous l’emprise de la colère ? On peut le cataloguer comme une personne peu éduquée mais la réalité nous prouve souvent le contraire…

Le terme Homme violent peut faire froid dans le dos : on s’imagine une brute imposante, méchant, qui fait peur, c’est une caricature due à l’intervention populaire qui nous empêche de relater la réalité

La 1ère chose que l’on peut affirmer est que l’Homme violent ne présente pas de profil type, il n’a aucune caractéristique professionnelle ou démographique particulière. L’associer à une classe sociale, à un manque d’éducation s’avère être une erreur. L’Homme violent est dispersé dans toutes les classes de la société contrairement à l’image qu’on lui donne. La plupart du temps il n’appartient pas au groupe des « malades mentaux », « psychopathes » ou autre « sociopathe », seule une minorité des hommes violents ont des problèmes de santé mentale ou de violence généralisée. La majorité des hommes violents sont dit « normaux ». Ces derniers mis à part la violence qu’ils ont à l’égard de leur compagne sont bien intégrés à leur milieu, c’est un aspect trompeur qui peut influencer sur son jugement et ainsi sous-estimer les agressions commis envers leur partenaire.

Cependant une caractéristique ressort souvent dans le profil de l’homme violent. Ce dernier a été dans une grande majorité des cas victimes de violences physiques, verbales dans leur jeunesse ou a été exposé à de violences physiques entre leurs parents ou frères et sœurs.

Une autre caractéristique des hommes violents est leur tendance à faire porter le chapeau de leurs gestes sur les autres. L’homme nie ou minimise ces actes qu’il a commis, il va chercher à accuser les autres pour ces faits et gestes. L’homme violent est obnubilé par lui-même et est inconscient de la conséquence de ses gestes sur les autres.

Plusieurs hommes violents voient la femme comme un être inférieur, soumis. Ils peuvent se sentir menacés par le changement de cette image. Ils cherchent par tous les moyens à garder leur supériorité pour maintenir l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Cependant, on retrouve chez ces hommes une faible estime de soi, la plupart de ces agresseurs ne se sentent pas bien quant à leur comportement, ils ont un fort sentiment de dévalorisation à leur personne. Ce sentiment ne suffit pas à modifier leur comportement, à l’inverse, plusieurs hommes deviennent violents lorsqu’une image peu flatteur de leur personne est propulsée.

Les hommes agresseurs ont par-dessus tout peur de perdre leur être aimé. Il ne supporte pas la « distance », l’autonomie de leur partenaire, ils vont chercher par divers moyens à assurer leur contrôle sur leur partenaire. L’image qu’ils ont de leur partenaire est très lunatique, un moment « ange », un moment « démon ».

L’homme violent est dans la majorité très jaloux, il va surveiller l’apparence de sa femme, son emploi du temps… Il limite son autonomie, fait le vide autour d’elle en l’isolant de ses amis et de sa famille. En cas de trahison de sa part, il va devenir violent en démontrant sa force physique et en l’humiliant. Il ne va pas cesser de la dominer mais pour rien au monde il ne renoncerait à elle. Lorsqu’il sent basculer son couple, quand la conjointe menace de le quitter, il devient un sujet de préférence pour l’homicide ou le suicide. Cette tendance au suicide ou à l’homicide est très fréquente et doit être pris immédiatement avec sérieux.

Contrairement à ce que la société laisse transparaitre, il existe des hommes violentés par leur conjointe. L’idée de la violence féminine à la place des hommes est difficile à accepter. Elle bouscule l’organisation d’une société basée sur un rapport social des sexes où l’homme est perçu comme dominateur.

Au départ, les violences des femmes ont lieu sous forme de violences verbales et psychologiques, voire du rejet ou de l’indifférence. Ces comportements dits « passifs » vont par la suite laisser place à des comportements dit « agressifs » comme les violences physiques, point culminant de la violence conjugale.

La grande majorité de ces femmes violentes battent physiquement. Les coups sont le plus souvent inattendus,

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