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Les amphores grecques

Résumé : Les amphores grecques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Novembre 2024  •  Résumé  •  636 Mots (3 Pages)  •  15 Vues

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Les amphores grecques, ces grands récipients de terre cuite, servaient autrefois à transporter divers produits, comme le vin, l’huile d’olive et le poisson séché. Dans le roman antique "Salammbô" de Flaubert, on parle de ces amphores en tant que contenants essentiels pour la conservation et le transport de denrées. L’amphore a survécu à travers les siècles en raison de sa durabilité, liée à son matériau, la terre cuite, qui en fait un objet archéologique clé, témoignant du passé au sein de notre présent. Les amphores gréco-romaines, après avoir envahi le monde, occupent aujourd'hui nos musées et notre imaginaire collectif.

Les amphores étaient conçues pour être facilement transportables : elles possédaient deux anses, d’où vient leur nom (du grec amphoreus, signifiant "porté des deux côtés"). Les archéologues voient en elles une clé pour comprendre les échanges commerciaux et les sensibilités culturelles du monde antique. Ces récipients étaient adaptés à une production de masse, standardisés et maniables. Les amphores étaient souvent jetées après usage, ce qui en a fait l'un des déchets les plus répandus de l'Antiquité, et c'est pourquoi on en retrouve tant dans les sites archéologiques aujourd'hui.

L'histoire de l'amphore remonte au 5e millénaire avant notre ère, avec des premières apparitions en Chine, dans la culture de Yangshao. Elle se propage ensuite au Proche-Orient à l’âge du bronze, où elle prend la forme de la "jarre cananéenne", un autre type de récipient impliqué dans les grands échanges commerciaux de la Méditerranée orientale. Des fresques égyptiennes, telles que celles du tombeau de Rekhmire au XVe siècle avant J.-C., montrent des scènes de déchargement de ces jarres.

Les fouilles sous-marines révèlent des cargaisons d’amphores remarquablement bien conservées, surtout depuis la découverte en 1967 d’une épave à 20 mètres de profondeur près de la Madrague de Giens, avec environ 6000 amphores. Ces amphores, estampillées et datées, contenaient du vin rouge aromatisé provenant de la région du Latium, destiné aux Gaulois amateurs de ce produit. Ces découvertes ont permis aux archéologues de mieux comprendre les circuits commerciaux de l’époque romaine.

Les amphores se sont répandues bien au-delà de la Méditerranée : des amphores vinaires gauloises ont été retrouvées jusqu'à Aksoum en Éthiopie, au Yémen, et même jusqu’en Inde du sud, à Arikamedu près de Pondichéry. Les amphores transportaient majoritairement du vin, mais aussi d’autres denrées comme l’huile d’olive, le poisson salé et quelques produits plus rares.

À l’époque romaine, les amphores atteignent leur apogée en tant que conteneur de masse produit en dizaines, voire en centaines de millions, avec une standardisation croissante, similaire à nos boîtes de conserve modernes. Les amphores étaient scellées par des bouchons de liège ou des opercules de terre cuite, parfois avec des inscriptions indiquant leur contenu, le nom du marchand, ou le poids du produit.

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