Être Conscient, Est-Ce Être Soi ?

sées, nous–même. Contrairement aux animaux, les humains vont être conscient de leur personne, se reconnaître eux-mêmes. Seul l’Homme est capable d’une introspection qui va le pousser à se découvrir lui même. Selon Sartre, la conscience fonde le Moi. La vérité de mon être, c'est la conscience, la conscience absolue qui surplombe le monde et qui le révèle à lui-même.

L’homme seul peut se contempler en se questionnant sur ce qu’il est, en cherchant à se connaître et en se posant la question à lui-même : qui suis-je ? Le niveau d’identification chez l’Homme est développé, et on le remarque de plus en plus dans notre société actuelle. On cherche à se montrer, à dévoiler sa vie privée et en même temps à se demande qui nous sommes vraiment. Par exemple, lorsqu’il dessine, représente ou peint son autoportrait, l’artiste, tout en étant conscient de ce qu’il fait, cherche à se découvrir lui-même. La conscience de soi est-elle une caractéristique essentielle à la connaissance de soi ?

II) Il est peu probable de ne pas être soi car la conscience est notre matière d’exister. Or, la conscience est propre à soi et au monde. L’homme a conscience de soi, du monde. Sauf cas pathologique, le savoir de moi et de ce qui n’est pas moi accompagne l’homme tout au long de sa vie.

L’homme peut être conscient en acte sans pourtant l’être réflexivement. Certaines personnes, plus que d’autres sont capable d’une forte introspection. Le retour sur ses pensées, ses actions est beaucoup plus fort qu’une simple conscience, et peut ainsi prouver et définir qui l’on est. L’individu est alors capable d’analyser et peut être de juger ses façons de penser, d’agir, de sentir. C’est en elle que prennent racine le sentiment d’existence et qui prouve à l’Homme qu’être conscient, c’est être soi-même. Si être soi, c’est avoir conscience, alors la conscience est le propre de l’homme. La conscience apparaît alors comme la condition nécessaire et préalable de toute recherche de sens.

L’homme peut fonder une connaissance certaine, universelle et absolue grâce au principe métaphysique qu’est la pensée. Et si on cite le célèbre cogito de Descartes « je pense donc je suis », on peut dire que si l’homme pense, il est conscient et que par conséquent, il est lui-même naturellement. Mais l’homme ne doit-il pas s’obliger à être conscient pour être lui-même ? Par exemple, si l’Homme comprend qu’il n’est rien face à l’Univers et au monde qui l’entoure, il sera soi-même grâce à sa conscience. De plus, le rapport à autrui est nécessaire à la conscience de soi. La preuve en est qu'autrui est capable de me révéler des traits inconnus de ma personnalité. Ce regard extérieur peut venir compléter ou rectifier le point de vue subjectif de notre conscience. Mais c’est avant tout notre conscience personnelle qui va définir réellement qui nous sommes.

III) Parfois, l’Homme ne se reconnaît plus. La conscience n'est pas toujours claire et l'individu semble parfois ne pas savoir exactement ce qu'il fait. Il subit les influences de son environnement et on peut se demander s'il est toujours son propre maître. Ne pas être conscient, est-ce être quelqu’un d’autre ? Baisse de la vigilance, fatigue, distraction, la conscience est lacunaire et chacun peut constater que certains faits lui ont échappé alors qu'il aurait pu les percevoir s'il avait été plus attentif. De plus, il existe une entité psychique en l’Homme : l’inconscient qui permet, si on accepte l’hypothèse de comprendre en profondeur notre être. En outre, cet inconscient joue un rôle important dans la compréhension de soi. A travers les rêves par exemple, l’Homme peut découvrir des faces cachées de sa personnalité, des envies, des peurs…

D’autre part, Si l’homme prend conscience de qui il est réellement, il ne sera plus lui-même et sera alors non conscient. Une des caractéristiques de la conscience est sa constance. En effet, c’est parce que l’homme ne cesse d’être conscient, autrement dit présent à lui-même, qu’il peut affirmer son identité à travers tous les changements vécus pendant sa vie. Par exemple, il y a-t-il un rapport entre l’enfant fragile et l’homme mûr ? Pourquoi relier tous les états de la vie