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Avantages et inconvenients du libre echange dans les pays du tiers-monde

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tion mondiale du commerce[->16] (OMC)[3].

La démonstration de David Ricardo est un exercice relativement simple. Elle répond cependant à de nombreuses hypothèses, explicites ou implicites, qui la rendent contestable. Depuis 1817, les économistes se sont donc attachés à lever ces hypothèses, compliquant et enrichissant la théorie. La validation empirique de cette dernière a, elle aussi, impliqué une complexification de ses postulats et de ses éléments. Après Ricardo, nombre d’économistes, dont plusieurs « Prix Nobel » d'économie[->17] ont donc associé leurs noms à l’avantage comparatif. On trouve, parmi les plus connus, John Stuart Mill[->18], Eli Heckscher[->19], Bertil Ohlin[->20], Wassily Leontief[->21], et Paul Samuelson[->22].

Bien que ces travaux aient toujours confirmé les résultats de Ricardo, ils en ont précisé certains aspects, et, ce faisant, ont levé de nouvelles problématiques. À titre d’exemple, la théorie montre que l’ouverture commerciale accroît la richesse nationale, mais aussi qu’elle en modifie la répartition au détriment de certains agents économiques, peut-être les plus pauvres.

Une illustration du principe de l'avantage comparatif (cf. explications au paragraphe Modélisation simplifiée de la théorie classique[->23]), dans un cas fictif confrontant deux groupes d'individus, dont un groupe est plus efficace que l'autre dans les deux types de production envisagés (le fromage et le vin). La spécialisation de chacun des groupes dans la production pour laquelle ils disposent d'un avantage comparatif et le recours au libre-échange profitent à chacun d'entre eux.

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Synthèse [modifier[->24]]

Cette partie est une synthèse des développements qui la suivent

Résumé de l'article [modifier[->25]]

D’après la théorie des avantages comparatifs, lorsqu’un pays[->26] se spécialise dans la production[->27] pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d’être gagnant au jeu du commerce international.

Dans un monde simplifié, composé de deux pays produisant deux biens, si le pays A doit renoncer à 3 unités du bien x pour produire une unité supplémentaire du bien y, tandis que le pays B doit renoncer à seulement 2 unités du bien x pour produire une unité de y, alors chaque pays s’enrichira si A se consacre à la production de x tandis que B se spécialise dans celle de y. En effet, le pays A pourra échanger une unité de x contre 1/2 ou 1/3 d’unité de y (contre seulement 1/3 en autarcie), tandis que le pays B échangera une unité de y contre entre 2 et 3 unités de x (contre seulement 2 en autarcie).

La théorie des avantages comparatifs constitue l’un des arguments les plus solides en faveur de la libéralisation des échanges étant donné qu’elle réfute de façon logique[->28] l’argument protectionniste[->29] le plus courant selon lequel le libre-échange[->30] condamne tout pays ne pouvant produire aucun bien à meilleur marché que ses concurrents[->31]. Toutefois elle démontre uniquement que le libre-échange est préférable à l’autarcie[->32], et non qu’il est supérieur à toute politique commerciale intermédiaire. De fait, les prolongements de la théorie des avantages comparatifs ont abouti à une série de résultats qui nuancent l’argument libre-échangiste traditionnel.

Conformément à la démonstration de David Ricardo[->33], la spécialisation[->34] des pays en fonction de leurs avantages comparatifs et leur intégration au commerce mondial est profitable à chacun d’entre eux. Toutefois le commerce international modifie la répartition des revenus au sein de chaque nation[->35], de sorte qu’une partie de la population profite de l’ouverture commerciale tandis qu’une autre en pâtit. Le mécanisme qui préside à cette évolution veut que l’intégration croissante des économies suscite, à productivité identique, une convergence des rémunérations à travers le monde. En théorie, la mobilité internationale des Facteurs de production[->36] (des hommes et des capitaux[->37]) amplifie ce processus.

Cette nuance pose la question des finalités politiques de l’État[->38] : accroître la richesse nationale ou protéger certains groupes d’individus, parfois les plus démunis, parfois les plus riches, souvent certaines industries à des fins électorales. En fait, ce résultat ne remet pas en cause l’optimalité du libre-échange dans la mesure où la répartition des richesses[->39] peut faire l’objet d’une politique de redistribution[->40] interne par l’impôt[->41], qui sera ou non jugée légitime par la population.

Par ailleurs, le développement économique des pays partenaires, lorsqu’il occasionne la perte d’un avantage comparatif, peut, théoriquement, réduire le gain à l’échange sans toutefois remettre en cause son existence. Cette assertion très récente fait l’objet de critiques au plan théorique et empirique.

Du point de vue empirique, la théorie de l’avantage comparatif peine à expliquer certains flux commerciaux. Une partie du commerce international[->42] répond à la différenciation des produits des différentes firmes[->43] concurrentes, et non pas seulement à leur compétitivité[->44] en termes de coûts. Auquel cas, les consommateurs[->45] profitent du commerce international en voyant la gamme des produits proposés s’élargir.

Cette observation s’insère dans une description du marché où la concurrence est imparfaite[->46] (présence de monopoles[->47] et d’oligopoles[->48]) et où la compétitivité des entreprises est en partie déterminée par la qualité de leur produit. En fait, si de nouvelles théories économiques contestent la thèse selon laquelle les échanges commerciaux sont toujours le résultat de l’exploitation d’avantages comparatifs, elles renforcent pourtant la conclusion de Ricardo sur le fait que tous les partenaires bénéficient des échanges[4].

Incompréhensions et paraboles[modifier[->49]]

La théorie des avantages comparatifs, bien que relativement simple, est souvent incomprise, et cela même par une partie des élites intellectuelles.

Un jour le mathématicien[->50] Stanislaw Ulam[->51] mit au défi le « Prix Nobel » d'économie[->52] Paul Samuelson[->53] de lui citer une seule proposition dans toutes les sciences sociales[->54], qui sans être triviale, soit vraie. Plusieurs années plus tard, Samuelson proposa comme réponse la théorie de l’avantage comparatif. Il expliquait que « Cette notion est logiquement vraie car elle n’a pas besoin d’être démontrée à un mathématicien et elle n’est pas triviale puisque des milliers d’hommes importants et intelligents n’ont jamais pu la comprendre d’eux-mêmes ou y croire une fois qu’elle leur eut été expliquée[5].»

Face à cette incompréhension fréquente, les économistes s’ingénient depuis un demi-siècle à trouver des façons toujours plus simples de faire comprendre la théorie de l’avantage comparatif.

Dans cette vulgarisation[->55] à outrance, Paul Samuelson imagine un avocat[->56] qui fait tout mieux que sa secrétaire[->57], et explique qu’évidemment cette dernière ne sera pas licenciée[->58] pour autant. En effet, l’avocat trouve intérêt à déléguer des tâches et de dégager ainsi un temps supplémentaire pour un travail plus rémunérateur, le traitement de ses dossiers. À l’évidence, la secrétaire trouve aussi un grand avantage à ne pas devoir se livrer à un travail d’avocate.

L’économiste James Ingram[6] propose une autre parabole[->59]. Un entrepreneur américain a découvert une technologie secrète qui permet de transformer à faibles coûts des matières premières[->60] américaines (bois[->61], blé[->62]…) en un produit manufacturé de grande qualité. Forcément, certaines entreprises américaines pâtissent de cette innovation[->63], mais pour autant notre entrepreneur[->64] est salué comme un héros national de l’économie de marché[->65]. Hélas, un journaliste[->66] enquête et découvre qu’en fait l’entrepreneur échange sur les marchés mondiaux le bois et le blé contre des produits manufacturés fabriqués à l’étranger. Soudainement, l’entrepreneur est accusé d’être un traître[->67]. Pourtant le fait que sa réussite vienne du commerce ou d’une technologie[->68] secrète ne change strictement rien à la richesse américaine, qui de fait est accrue.

La théorie de l’avantage comparatif [modifier[->69]]

La théorie classique [modifier[->70]]

Contexte politique et idéologique de l’œuvre de Ricardo[modifier[->71]]

Article détaillé : Mercantilisme[->72].

David Ricardo écrit Des principes de l'économie politique et de l'impôt[->73] en 1817[->74], et y avance que le libre-échange[->75] est profitable en toute condition et pour toutes les nations. Cette idée s'oppose avec la pensée dominante de l'époque.

[->76]

Jusqu’au XIXe siècle[->77], le commerce international[->78] est une guerre[->79]. Ici la bataille de Scheveningen[->80] en 1653[->81], opposant Britanniques[->82]

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