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Criminologie

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Par   •  19 Décembre 2017  •  Cours  •  6 361 Mots (26 Pages)  •  2 161 Vues

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LA CRIMINOLOGIE

Section 1 :  Définition générale.

La criminologie a fait l’objet de plusieurs définitions.

Ainsi parmi les définitions en présence, on peut retenir, à première vue, les deux définitions suivantes :

  • « La criminologie est l’étude scientifique du phénomène criminel » (J. Pinatel » ;
  • « La criminologie est l’étude des causes de la délinquance » (G. Stefani, G. Levasseur et R. Jambu-Merlin).

La criminologie est une discipline relativement récente. On date généralement sa naissance des travaux accomplis par trois savants italiens dans le dernier quart du XIX siècle : Lombroso, Ferri et Garofalo.

L’étude de la criminologie est d’une grande importance, et le phénomène criminel est omniprésent dans notre vie quotidienne. Il ne passe pas un seul jour sans que les journaux écrivent sur des assassinats, des vols, d’escroqueries, d’attentats terroristes ...etc. Cette étude tente donc de décrire, comprendre et expliquer ce phénomène criminel.

Par exemple, le nombre élevé des vols peut s’expliquer par la -non implication des personnes dans la lutte contre ces vols, par le manque d’éclairage dans certains quartiers, par la consommation des drogues…etc.         

Aussi, la criminologie est marquée par la diversité des définitions consacrées à cette matière. Au point qu’on peut dire qu’il y a autant de définitions de la criminologie que de criminologues.

On peut classer ces blocs de définitions dans deux principales catégories : les définitions larges (paragraphe 1) et les définitions étroites de la criminologie (paragraphe 2).

Section 2 : Les méthodes de la criminologie.

Les méthodes en criminologie peuvent être définies comme « l’ensemble des procédés concrets qui permettent de collecter de manière organisée les données relatives à l’action criminelle ».

On distingue les techniques d’approche de la criminalité (Paragraphe 1) des techniques d’approche du phénomène individuel (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Les techniques d’approche de la criminalité.

La mesure de la criminalité s’est traditionnellement faite au moyen des statistiques criminelles (A). Celle-ci a fait l’objet de plusieurs critiques justifiant le recours à de nouvelles techniques d’évaluation de la criminalité (B).

A : Les statistiques criminelles.

On entend par statistique criminelle le dénombrement, pour un territoire donné et au cours d’une période déterminée, des divers faits relatifs à la criminalité : nombre d’infraction, nombre de condamnations, nombre de personnes détenues…etc.

Les statistiques criminelles posent des questions portant sur la diversité de ces statistiques et leur valeur.

  1. Les diverses statistiques criminelles.

On distingue :

  1. Statistiques publiques et statistiques privées.

Cette distinction dépend de la qualité de la personne ou de l’organisme auteur de ces statistiques.

Les statistiques publiques ou officielles sont établies par des organismes officiels, tandis que les statistiques privées sont établies par des chercheurs.

  1. Les statistiques nationales et les statistiques internationales.

Comme leurs noms l’indiquent les statistiques nationales sont limités géographiquement dans un pays déterminé, tandis que les statistiques internationales elles portent sur plusieurs pays (exemples les rapports sur la criminalité publié par l’INTERPOL).

  1. Les statistiques policières, judicaires et pénitentiaires.
  • Les statistiques policières sont bien évidement dressée par les services de polices. Elles comptabilisent les infractions portées à la connaissance de ces services et les délinquants mis en état d’arrestation par ces services.
  • Les statistiques judiciaires et des parquets sont celles qui comptabilisent principalement les condamnations prononcées par les cours et les tribunaux.
  • Les statistiques pénitentiaires et de la rééducation, concernent, principalement, le nombre et la répartition des détenus dans les établissements pénitentiaires et les maisons de rééducation pour mineurs délinquants.
  1. Valeur des statistiques criminelles.

La crédibilité des statistiques criminelles a été remises en cause par un nombre important de criminologue.

Pour apprécier la pertinence de ces critiques, il convient tout d’abord de s’interroger sur ce que mesurent ces statistiques.

  1. Ce que mesurent les statistiques criminelles.

Pour savoir ce que mesurent les statistiques, il convient de préciser au préalable la distinction entre la criminalité légale, la criminalité apparente et la criminalité réelle.

  • La criminalité légale est l’ensemble des condamnations prononcées par les cours et les tribunaux ;
  • La criminalité apparente s’entend de l’ensemble des faits de criminalité portés à la connaissance des autorités de police (criminalité apparente policière) ou des organes judiciaires de poursuite (criminalité apparente judiciaire).      
  • La criminalité réelle, c’est l’ensemble des infractions effectivement commises.

A cet égard, il y a lieu de signaler que ce que mesurent les statistiques c’est la criminalité légales ou apparentes et ignorent la criminalité réelle.

Or, il existe un grand écart entre la criminalité réelle et la criminalité légale ou apparente dû à l’existence du chiffre noir qui reflète la différence entre la criminalité réelle et la criminalité portée sur les statistiques.

Aussi, les statistiques criminelles contiennent plusieurs inexactitudes :

  • Il s’agit d’abord des erreurs involontaires de comptabilisation qui affectent les statistiques;
  • Le choix erroné fait parfois par les autorités de poursuivre certaines « infraction » ;
  • Ces statistiques entre parfois dans des enjeux politiques (accroître le sentiment d’insécurité ou à l’inverse exagéré l’aspect sécuritaire).

B : les nouvelles techniques d’évaluation de la criminalité.

Les nouvelles techniques d’évaluation de la criminalité portent principalement sur : les techniques d’approche du chiffre noir (1); les évaluations du coût du crime (2); Les sondages sur le sentiment d’insécurité (3).

  1. Les techniques d’approche du chiffre noir.

Deux méthodes sont utilisées en vue d’appréhender le chiffre noir. Il s’agit des enquêtes d’auto-confession et de victimisation.

  1. Les enquêtes d’auto-confession.

Les enquêtes d’auto-confession consistent à interroger un ensemble de personnes sur les délits commis par les personnes concernées        ; Cette technique repose donc sur les aveux desdites personnes.

  1. Les enquêtes de victimisation.

Les enquêtes de victimisation reposent sur la consultation des personnes victimes des crimes.

Les enquêtes de la victimologie cherchent un double objectif  traditionnel :

  • Appréhender le chiffre noir de la criminologie et connaître les motifs d’abstention de certaines victimes à porter des plaintes auprès des autorités judiciaires concernées.
  • Elles ont également un objectif clinique permettant d’étudier les mécanismes psycho-sociaux portant sur le phénomène de victimisation.
  1. Les évaluations du coût du crime.

Cette technique consiste à évaluer le coût économique que représente le crime pour la société. Il s’agit d’estimer les préjudices causés par les diverses formes de délinquance et du coût des organes de répression et de prévention.

Cette méthode présente l’intérêt de donner une image du phénomène criminel différente de celle de statistiques officielles, en même temps que de tenir compte des divers modes de contrôle du phénomène.

Toutefois, on reproche à cette technique de : - ne pas prendre en compte les actes criminels qui ne causent pas de préjudice pécuniaire à des victimes ;- de ne pas tenir compte de l’impact psychologique du crime.

  1. Les sondages sur le sentiment d’insécurité.

Les sondages sur le sentiment d’insécurité posent la question sur la possibilité pour ces sondages de constituer un indicateur d’évolution de la criminologie.

Toutefois, l’évaluation de la criminologie à travers les sondages sur le sentiment d’insécurité se heurte à une objection importante : c’est que le sentiment d’insécurité est souvent influencé par des facteurs extérieurs comme les médias.

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