Dans La Préface Du Dictionnaire Philosophique (1765), Voltaire Affirme : « Nous Avons Taché De Joindre L'Agréable À L'Utile, N'Ayant D'Autre Mérite Et D'Autre Part À Cet Ouvrage Que Le Choix. Les Personnes De Tout État
Compte Rendu : Dans La Préface Du Dictionnaire Philosophique (1765), Voltaire Affirme : « Nous Avons Taché De Joindre L'Agréable À L'Utile, N'Ayant D'Autre Mérite Et D'Autre Part À Cet Ouvrage Que Le Choix. Les Personnes De Tout État. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresérable dans la mesure où la conviction propre à l’opinion s’oppose aux critères de validités rationnels propres à la vérité ? Mais alors ne serait-ce pas la vérité de l’intolérance contre celle propre aux convictions de l’opinion ? [annonce du plan]Nous devrons nous demander dans un premier temps si la vérité ne rend pas toute opinion intolérable puisque toute opinion refuse de se soumettre à des critères de validité ? Dans un deuxième temps, si la vérité n’implique pas l’intolérance, quel rapport sain envisager entre les convictions de l’opinion et les critères de validité de la vérité ? Enfin si on laisse un espace libre où toute opinion peut se dire, jusqu’où tolérer les opinions défendant l’intolérance ?
[argument 1 de la première partie ] Un scientifique sait que certaines opinions ne résistent pas aux critères de validité expérimentaux. Même si toute vérité scientifique est provisoire, il n’en reste pas moins que certaines opinions sont fausses. Par exemple croire et affirmer que l’humanité est apparue en 6 jours est scientifiquement faux. La vérité scientifique ne tolère pas l’ignorance.[argument 2 de la première partie] Nous parlons ici de vérité objective mais les règles de conduite produites dans notre esprit, nos valorisations sont aussi liées à des critères de validité. Il y a par exemple peu d’authenticité de notre part à vivre nos expériences centré sur nous-même alors que nous condamnons l’égocentrisme. La racine de notre égoïsme ne subsistera-t-elle pas tant que nous vivrons en personnalisant notre expérience ? Ceux qui s’approchent de cette vérité, peuvent-ils supporter les opinions qui font la promotion du narcissisme, c’est-à-dire d’une attitude où tout est centré sur soi, sa famille, son clan, son pays, sa religion ?
[transition critique introduisant la deuxième partie] La vérité sait que l’opinion nie l’expérimentation ou la réalisation intérieure de ce qui est authentique. Seule la vérité est tolérable dans l’esprit de celui qui se libère des opinions toutes égocentriques mais cette intolérance vis-à-vis de toute opinion doit-elle entraîner l’intolérance vis-à-vis des personnes qui restent inauthentiquement attachées à leurs opinions égocentriques ? [argument 1 de la deuxième partie] Tolérer n’est pas forcément encourager mais laisser être. Le primate qui s’est mis à penser pour la première fois a-t-il méprisé ses congénères incapables d’accomplir la même opération ? Non, il était tout simplement d’une autre espèce, mieux doté pour vivre. Celui qui est plus conscient regarde avec tristesse voire avec compassion ceux qui le sont moins. Il supporte le poids d’une ignorance où lui-même se tenait précédemment.[argument 2 de la deuxième partie] Il laisse les autres être ce qu’ils sont tant qu’ils lui permettent d’exister. Une opinion intolérante est tolérable en droit tant qu’elle ne produit pas l’intolérance en fait. « Tout peut se dire », comme le dit Raoul Vaneigem (philosophe belge contemporain) mais bien sûr pas se faire.
[transition critique introduisant la troisième partie] Mais n’y a-t-il pas un impensé ? Une insulte n’est pas seulement une parole mais aussi un acte. La parole peut agir et faire agir. Tolérer le discours xénophobe ne risque t-il de nous en faire les complices ? [argument 1 de la troisième partie] Comme le souligne Comte Sponville la tolérance est une vertu non un droit. Le xénophobe n’a pas à exiger qu’on le tolère, on tolère déjà son existence et son inauthenticité. La vertu de tolérance doit avoir en vue le droit à la liberté d’expression. La Tolérance doit servir la liberté de conscience même si celle-ci se trompe comme le souligne Voltaire. Ainsi si des actes et des paroles menacent ces droits, nous devons y être intolérant.[argument 2 de la troisième partie] La nécessité de faire des lois pour limiter les agissements de ceux qui la menacent traduit notre fragilité politique. [argument 3 de la troisième partie]Faire des lois cependant ne suffit pas, il faut que nous œuvrions à une mentalité plus authentique et donc moins centrée sur ses intérêts individuels. Les intolérants recrutent parmi les laissés pour compte de notre sociétés.
[conclusion de la dissertation]
Pour la vérité, toute opinion est finalement égocentrique et donc seulement tolérable comme on tolère avec compassion notre ignorance passée. La vérité pour exister a aussi besoin d’un espace où elle est tolérée. Elle trouve dans la défense de la liberté d’expression et de la liberté de conscience la parfaite défense de son droit à être et le sens profond de sa vertu de tolérance. [facultatif : ouverture à un nouvel enjeu par une question mais qui ne montre pas qu’on a omis de traiter un aspect essentiel du sujet] Reste maintenant à se demander plus précisément ce qu’est la vérité.
2- Remarques sur le traitement du sujet
• Pour passer de la problématisation à la rédaction de l’introduction, la méthode de la contradiction problématique a été privilégiée. Comme vous l’avez remarqué l’analyse problématique du terme « opinion » auquel
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