Dissertation "Planète Des Singes" Pierre Boulle
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Dans la première partie, la battue menée par les singes pour se procurer des cobayes utilisés pour leurs expériences scientifiques et le premier évènement vraiment surprenant : les hommes sont traités comme des animaux. Le deuxième élément auquel Ulysse fait face est le manque de parole des humains qui est donnée aux singes. Le troisième évènement qui remet définitivement ses certitudes en question est le fait que le singe a su se monter à l’égal de l’homme sur Terre. Le quatrième évènement, qui est sans doutes l’évènement le plus sombre du livre est la révélation de la révolte des singes sur les hommes et leur prise de pouvoir, qui explique le comportement étrange des Orangs-outans qui cherchent à cacher la vérité et font croire aux singes de tout Soror qu’ils ont toujours été supérieurs et qu’aucune autre créature ne peut avoir d’esprit ; alors que leur évolution s’est faite par imitation des êtres humains. Le dernier évènement sombre du livre est le suspens de la fuite hors de Soror et surtout, le double choc successif du dénouement qui nous indique que cela c’est à nouveau répété et qu’il n’y a probablement plus d’hommes tels que notre héros dans l’univers. Pierre Boulle remet donc en question toutes les certitudes d’Ulysse, notamment à travers les personnages de Zira et de Cornélius dont il doit admettre qu’ils sont ses égaux.
L’auteur se moque de l'aveuglement, voire le refus de l'esprit critique et de la vérité qui l'emportent sur la raison. Ainsi Zaïus reprend notre idée que l’homme est supérieur au singe pour justifier l'inverse : le triomphe du singe sur l'homme.
Il examine également le type de société bâti par les humains et par les singes. La hiérarchie simienne reconnaît trois races : le gorille (goût du pouvoir du commandement de l’autorité militaire) ; l’orang-outan (sans esprit critique mais avec une bonne mémoire, incarne la science officielle) et le chimpanzé (créateur à l’esprit fécond et critique) ; dont les conflits se sont apaisés. Mais nos sociétés se retrouvent dans la même pratique, celle d’utiliser les êtres inférieurs et, donc l’esclavagisme.
Nous allons nous pencher à présent sur les différents personnages. Dans ce satyre, les singes reflètent le mieux le coté sombre de la société puisque se sont eux qui la contrôlent. Il est donc logique de se concentrer sur eux.
Les Orangs-outans sont les personnages les plus inquiétants du livre ; en effet : « ils sont la science officielle ». « Pompeux, solennels, pédants, dépourvus d’originalité et de sens critique, acharnés à maintenir la tradition, aveugles et sourds à toute nouveauté, adorant les clichés et les formules toutes faites, ils forment le substrant de toutes les académies », ils refusent l’idée que les hommes puissent posséder une âme ou un esprit, et essaient d’en effacer toutes preuves, comme si ils cachaient ou avaient peur de quelque chose. Ils arrivent par leur entêtement, leur propagande à faire croire aux autres singes que rien n’a existé avant eux et que leur civilisation est apparue ainsi : intelligente, avec des usines, maisons, vêtements, sans passer par un état de découverte, il y a 10 000 ans, sans savoir ce qu’il y avait avant. Pierre Boulle nous montre ainsi que nous pouvons facilement nous faire contrôler par des êtres plus puissants, que nous ne sommes au final que des pantins dans la société qui nous fait croire ce qu’elle veut.
Les Gorilles quant à eux pourraient représenter les classes sociales élevées chez nous telles que la bourgeoisie. Ils sont la « classe la plus puissante » restent en dehors des affaires populaires et dirigent la plupart des grandes entreprises. Ils contrôlent les autres singes étant les plus forts, « sans être véritablement intelligents » et « obtiennent tout ce qu’ils veulent ». L’écrivain nous indique à travers ces personnages que le pouvoir et la force font tout et sont plus importants que l’intelligence, alors que cela n’est pas logique.
Enfin le personnage qui d’après moi donne tout le coté sombre du roman n’est autre qu’Haristas, un singe « dont l’autorité était considérable » qui « professait que seuls les singes peuvent avoir une âme » et « dont les orangs-outans répètent les dogmes depuis lors ». C’est lui le cerveau de toute cette civilisation, c’est lui qui des milliers d’années plus tôt à asservi les hommes au rang d’animaux, d’esclaves, c’est lui qui a fait du monde simien ce qu’il est et c’est lui qui le contrôle même après sa mort.
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