Femmes bourreaux

Femmes bourreaux

Il y a eu environ 3500 femmes SS titulaires (selon les historiens). Selon les registres nazis, en janvier 1945, il y avait 3508 femmes gardiennes dans les camps de concentration dans les camps de concentration pour 37674 hommes SS. Ces gardiennes encadraient les femmes déportées et n'ont jamais participé à l'extermination. Ce travail était présenté comme «activité sociale auprès de délinquantes», ou simplement comme «gardienne dans un camp». Ces femmes étaient souvent d'origine modeste et avaient souvent peu voire aucune expérience professionnelle. Elles avaient un statut d'ouvrière ayant un travail "facile" et bien payé ainsi qu'un logement inclus.  En effet, les femmes acceptaient en majeure partie ce travail car il était bien payé (environ 3x plus qu'une ouvrière normale).  Pour apprendre aux nouvelles SS leur travail, la formation de binômes nouvelle/ancienne surveillante était mis en oeuvre . Ces surveillantes effectuaient des violences quotidiennes sur les femmes détenues malgré une déclaration engageant les surveillants à "ne pas lever la main sur un ennemi de l'Etat". Ces violences étaient certainement un moyen pour elles d'affirmer leur autorité autant envers les détenues que les autres surveillantes.

Rävensbruck etait le seul camp de concentration pour femmes uniquement, les autres étant des enclaves pour femmes dans des camps normaux.

Irma Grese est l'une des femmes bourreaux les plus connues. Née le 7 octobre 1923 à Wrechen et pendue le 13 décembre 1945 pour crimes de guerre à la prison de Hameln, elle était Aufseherin (gardienne  dans les camps de concentration) dans les camps de concentration nazis de Ravensbrück  puis  Auschwitz . Surnommée indifféremment « la hyène d'Auschwitz » ou « la bête de Belsen » à cause de son comportement particulièrement cruel et pervers à l'égard des prisonniers, elle reste l'une des criminelles nazies les plus connues. En 1942, Irma Grese est envoyée par les SS comme gardienne dans le camp pour femmes de Rävensbruck. Il semblerait qu'elle se soit liée d'amitié avec Dorothea Binz, considérée comme l'une des femmes SS les plus sadiques du régime qui va l'initier à ce que cette dernière appelle Schadenfreude et qui consiste à battre, torturer et violer les détenues. En mars 1943, Irma termine sa formation et est mutée au camp d'Auschwitz en tant qu'Aufseherin ; elle monte facilement les échelons et devient Oberaufseherin (surveillante-chef) en automne, au camp C de Birkenau. Elle est paradoxalement surnommée « l'ange blond d'Auschwitz ». Lors de sa promotion en mai 1944, elle a sous sa coupe plus de 30 000 déportés, dont 18 000 femmes.

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