Fulbert de Chartres
Commentaire de texte : Fulbert de Chartres. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Magalie Defiliquier • 11 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 310 Mots (6 Pages) • 5 312 Vues
DEFILIQUIER Magalie
Commentaire de texte de Fulbert de Chartres
Les obligations du vassal est une lettre épistolaire de Fulbert de Chartres à l’intention de Guillaume V d’Aquitaine. Cette lettre est relative à la notion de fidélité entre le seigneur et son vassal. Fulbert de Chartres est né vers 970 et mort le 10 avril 1028. Il fut le 54e évêque de Chartres à partir de 1006, professeur célébré, administrateur et bâtisseur. Fulbert est aussi réputé comme conseiller des rois et des princes, notamment avec le roi Robert le Pieux ou avec le duc Guillaume V d'Aquitaine dont les liens sont proches. Il utilise le droit féodal qui est très respecté dans le nord du royaume tandis que les territoires du sud le pratiquent moins et l'oublient. À ce titre, le duc Guillaume V d'Aquitaine le consulte par une lettre pour lui demander quelles sont les obligations qu'a le vassal envers son seigneur, son vassal Hugues IV de Lusignan ne souhaitant pas lui obéir suite à cette lettre Fulbert de Chartres lui répond que la fidélité se résume en six mots, qui est notre texte ici.
La féodalité est apparue du X au XVe siècle avec le démembrement de l’Empire carolingien, conséquence du déclin de l’autorité publique et de l’affaiblissement du pouvoir central. En Europe la féodalité qui est une forme d’organisation de la société atteint son apogée au Moyen-âge.
Selon Fulbert de Chartres comment s’organise, se compose le lien entre un vassal et un seigneur ?
Dans un premier temps, nous parlerons que la relation entre un vassal et son seigneur repose sur des obligations mutuelles (I). Puis dans un second temps, nous verrons Fulbert de Chartres donne les éléments moteurs du lien entre vassal et seigneur (II).
I - Des obligations mutuelles pour une relation entre un vassal et son seigneur
Le lien qui uni un seigneur à son vassal est un contrat signacmatique de fidélité qui engendre des obligations et des devoirs réciproques (A). Par conséquence, la désobéissance à ces obligations, entraîne aussi des sanctions (B).
- Des obligations et des devoirs réciproques
Le lien de vassalité engendre des obligations. En effet, le vassal devient l’homme de son seigneur et doit le servir en respectant les six aspects soutenus par l’auteur : « être sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile et possible » (L. 3-4). C’est-à-dire que le vassal ne doit pas désobéir à son seigneur de n’importe quelle façon que ce soit en matière physiques puisqu’il doit être « sain et sauf, facile et possible », morales car le vassal doit être « sûr et utile » ou juridiques vu qu’il doit être « honnête » envers son seigneur. De plus, le vassal doit s’abstenir à ne pas nuire à son seigneur car cela révèle la justice du plus faible vers le plus fort (L.10). Le vassal reçoit dès le début ses obligations militaires qui ne doivent pas être laissé de côté. Pour les obligations qui concernent le seigneur, le seigneur doit à son vassal « dans tous ces domaines, la pareille » (l. 14). Le seigneur doit aussi l’entretien de son vassal qui se traduit très souvent par une somme d’argent mais qui se transforme de plus en plus par une donation d’un fief, c’est-à-dire une parcelle de terre. Comme toutes obligations, la désobéissance est sanctionnée.
- Des sanctions dues à la désobéissance de ces obligations
En effet, dans sa lettre, Fulbert de Chartres parle de désobéissances aux obligations du vassal au seigneur et inversement. Ainsi, si le seigneur manque à ses obligations il est « à bon droit taxé de mauvaise foi » (l.15). C’est à dire qu’il n’a pas respecté la fidélité jurée envers son vassal et peut donc encourir des sanctions. C’est pour cela que le vassal pouvait désavouer sa foi au seigneur infidèle. Cependant, cette procédure exigeait certaines conditions. Le vassal devait s’adresser au seigneur supérieur (le seigneur de son seigneur). Il n’y a pas que des sanctions pour le seigneur lorsqu’il désobéie, mais en ce qui concerne les sanctions du vassal elles existent aussi. En effet, lorsqu’un vassal manque à ses devoirs, il est « coupable de perfidie et de parjure » (l.17). De plus, pour le vassal, s’il « s’abstient » juste à ne pas faire le mal, il ne mérite pas pour autant son fief. Le but était de faire le bien.
II- Les éléments moteurs du lien entre vassal et seigneur
Dans cette lettre, Fulbert de Chartres évoque les éléments moteurs qui forment un lien important entre le vassal et son seigneur. Pour cela, nous allons parler du lien personnel entre les deux hommes (A) et l’échange d’un bien moral et matériel (B).
- Un lien personnel entre les deux hommes
Le lien personnel entre le vassal et le seigneur résulte d’un contrat par lequel un homme libre, c’est-à-dire le vassal, devient dépendant d’un seigneur, ce qui donne lieu à des obligations réciproques. Cette notion apparaît donc comme un lien personnel qui se nomme le contrat vassalique. Ce contrat est donc oral. Son caractère oral s’explique par le fait que très peu gens, à cette époque, maîtrisaient la lecture et l’écriture. De plus il faut tenir compte du recul de l’écrit en tant qu’acte juridique. Aucun n’écrit ne fait foi, c’est-à-dire que l’on peut toujours en critiqué le contenu. C’est ainsi que le droit devient formaliste. L’importance du serment renvoie à l’obligation d’avoir un certain nombre de témoins pour atteste que l’acte à bien eu lieu. Ainsi, les rites étaient accomplis lors d’une cérémonie en public et solennel avec un rituel très fort. La cérémonie se déroule de la manière suivante : Le premier acte est appelé l’hommage. Il consiste à ce que le vassal vienne tête nu sans arme et s’agenouille devant son futur seigneur. Il pose ses mains entre les mains de son seigneur et affirme « je suis ton homme ». Le seigneur relève son vassal et il se donne le baiser de paix qui vient celer cette relation. Le deuxième appelé rite de la fidélité, consistait à ce que le nouveau vassal pose la main sur l’évangile et jure qu’il va rester fidèle à son seigneur. Une fois conclue, un certain nombre d’obligations réciproques se mettent en place ce qui forme le contrat signacmatique. Dans un dernier temps, il y a l’investiture qui signifie que le seigneur remet certains objets tels que l’épée, la bannière etc à son vassal qui lui montre l’obligation militaire.
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