L'Homme Se féminiSe-t-Il ?
Rapports de Stage : L'Homme Se féminiSe-t-Il ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresprenons l’exemple du film « Troie » : Brad Pitt aux cheveux mi-long, et pourtant si viril ! Rappelons également en ce qui concerne les femmes, que lorsque vos parents avaient notre âge, les femmes ne s’épilaient pas. Et de nos jours, une fille non épilée est regardée de travers.
Y a-t-il donc une « modernisation » de notre société ?
Si nous insistons sur ce qu’est la féminisation de l’homme, l’idée prédominante que nous trouverons est celle de l’homme qui prend soin de lui, est soucieux de son apparence, mais également qui s’attarde sur des tâches communément rattachées aux femmes. N’est-ce pas là un simple stéréotype ?
L’homme doit être viril et travailler, la femme doit s’occuper des enfants, en parallèle d’une carrière si elle y parvient. Ainsi, l’homme qui prend soin de son corps est considéré comme un gay, ou pire, comme une femme. Pourquoi l’homme qui s’hydrate serait-il forcément gay ? Et à l’inverse, croyez-vous que tous les homosexuels sont des hommes efféminés ? Si vous faites quelques recherches sur internet, vous pouvez même découvrir que certains internautes parlent de la « tapétisation » de l’homme. N’est-ce pas là une vaste blague ?
Nous vivons dans une société totalement paradoxale où nous prônons notre liberté alors même que ceux qui osent la prendre sont montrés du doigt et critiquées. Il y a d’un côté la recherche de soi, la liberté d’être qui l’on veut être. Et d’un autre côté, nous nous ressemblons tous, nous portons les mêmes vêtements, achetés aux mêmes endroits et agissons plus ou moins de la même façon. Finalement, peu de choses nous différencient les uns des autres, nos personnalités et nos valeurs, tout au plus. Pourtant, que ce soient nos personnalités ou notre liberté, tout est exploité par notre société de consommation. Donnons l’exemple de Mc Donald’s : « venez comme vous êtes ». N’est-ce pas là une invitation à tous venir, et finalement à tous nous ressembler puisque nous faisons les mêmes actions ?
Il est extrêmement difficile d’exister en tant qu’individu unique dans un monde peuplé de plus de sept milliards d’autres personnes. D’autant plus lorsque nous habitons dans des sociétés où le préjugé domine. Beaucoup de marques utilisent aujourd’hui la carte de l’individualisme : le slogan de Mc Donald’s cité précédemment, mais aussi certaines marques de lingerie qui nous insufflent de ne pas avoir honte de notre corps et que chaque femme est belle. Et pourtant, lorsque vous regardez les publicités de lingerie, les mannequins sont tous identiques, corps parfaits, mensurations idéales. C’est ainsi que se construisent nos idées préconçues du corps idéal.
Evidemment, nous pouvons trouver des tonnes de raisons aux stéréotypes ancrés en nous. La racine même du mot « préjugé » explique à elle seule toute la complexité du problème : des jugements déjà établis qu’on nous livre. Une espèce de « prêt-à-penser », pas besoin de réfléchir, on nous applique directement des idées dans la tête. L’origine de ces idées la plus évidente est celle des médias. Mais sont-ils les seuls fautifs ? Tout ce qui nous entoure est sujet à nous imposer des stéréotypes. Les films pornographiques en sont le parfait exemple. Les femmes doivent être épilées intégralement, les hommes doivent avoir de gros sexes. Est-ce le trop large accès à d’innombrables banques de données qui nous poussent à contracter des stéréotypes ? Personnellement, je ne pense pas que nous puissions remettre l’intégrale faute sur les médias et tout ce qui les entoure. Non. Je pense que les stéréotypes viennent également de nous. D’après moi, chaque personne crée des stéréotypes et les véhicule autour d’elle. Il y seulement des personnes plus enclines à les créer et d’autres à les recevoir. Je pense que les stéréotypes viennent de notre mal-être intérieur ou de notre plaisir à critiquer les autres. Car c’est bien connu, critiquer, s’engueuler avec les autres, rire du malheur d’autrui, toutes ces choses font du bien et nous font nous sentir vivant. L’homme se nourrit du malheur des autres pour se donner l’illusion d’être heureux.
La personne différente est montrée du doigt, ou regardée lourdement dans la rue. La vérité, c’est que l’homme a peur d’être différent, et donc a peur d’être heureux. Ressembler aux autres et faire le mouton est plus facile que de prendre sa vie en main et de se lancer dans l’inconnu. De ce fait, créer des stéréotypes est un peu comme créer une histoire pour effrayer les jeunes enfants : si tu n’es pas sage, le monstre sous ton lit va venir te manger ! Ici, nous pourrions dire : si tu n’es pas comme tout le monde, tu seras rejeté. Le rejet venant principalement de la peur, nous pouvons dire qu’il y a là un cercle vicieux entre la peur, la différence et le bonheur.
Ainsi, être un homme qui se féminise, c’est en quelque sorte être un demi homme, être diminué. Se rabaisser au niveau de la femme en quelque sorte. Et on en revient perpétuellement à l’égalité des sexes, puisqu’il s’agit du plus grand des débats. Mais que l’homme se féminise ! Nous parlons tellement d’égalité des sexes qu’un jour, nous deviendrons tous des escargots : lents, tous identiques et hermaphrodites ! Cela a de bon qu’il n’y aurait plus d’arguments contre les homosexuels. Et notamment lorsque les religions s’évertuent à clamer que l’homme et la femme ont été créés pour s’emboîter parfaitement et que ça n’est pas un hasard. Nous partirions donc de la base d’un stéréotype, poussé à son extrême, qui combattrait un autre stéréotype : celui que l’homosexuel n’est pas normal. C’est une théorie intéressante, non ? L’homme et la femme finiraient par se rejoindre, échanger de place, et finalement devenir pareil. Un seul sexe, un seul genre. Allons-nous aussi créer un mot pour ce phénomène ?
Ce phénomène est peut-être même déjà en train de se mettre en place. La preuve est là : nous adoptons de plus en plus de valeurs féminines telles que le dialogue au lieu de la bagarre (c’est d’ailleurs ce que nous enseignons aux petits garçons !) et l’introspection par exemple. On peut d’ailleurs voir qu’il y a un échange des tendances ! Après Simone de Beauvoir et notamment après la Première et Seconde Guerres Mondiales, les femmes veulent devenir des hommes. Occuper les postes des hommes partis à la guerre, porter des jeans et s’occuper seule du foyer renforce ce sentiment. Seulement voilà, comme pour l’homme de nos jours, le corps fait obstacle. Tout d’abord, la femme et l’homme ne sont pas constitués de la même manière. La femme est de constitution moins forte, et l’homme est plus robuste. Il existe une différence de patrimoine génétique de 5% en l’homme et la femme (« homme pluriel » Catherine Heurtebise et Amelle Nebia sur le site e-marketing.fr). A l’époque, les femmes traduisent cet obstacle en portant des pantalons à la place des robes. Aujourd’hui, l’homme prend soin de lui, s’entraîne pour atteindre le corps parfait (et réjouissez-vous mesdemoiselles !), s’épile, se maquille parfois. L’inversion de cette tendance se traduit aussi par l’arrivée timide des hommes aux foyers (environ 0 ,5% en France en 2004, L’internaute,
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