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La decolonisation, combat pour l’independance

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oloniales ne sont plus invulnérables … D’ailleurs elles ne doivent leur victoire qu’à l’intervention des EUA et de l’URSS dans la guerre

ð En Asie, le Japon a balayé «l’impérialisme blanc» et a présenté son occupation comme une revanche des peuples de couleurs sur les Blancs.

2. Les métropoles sont épuisées par la guerre

ð Elles ont bien des difficultés à restaurer leur autorité

ð Elles n'ont plus en fait les moyens de la puissance

Les expéditions lointaines pour tenir la totalité des pays coûtent cher

Elles grèvent les budgets et freinent la reconstruction économique des métropoles au lendemain de la guerre

b) Le rôle des puissances de l’axe

1. En Extrême-Orient, le rôle des Japonais :

ð Ils se présentent comme les champions de l’émancipation de la Grande Asie orientale

ð Ils promettent l’indépendance aux pays qu’ils occupent, mais ne l’accordent qu’à la Birmanie en 1943.

2. En Occident

ð Les Allemands tentent de dresser les nationalistes contre les alliés En Irak, en Egypte, en Tunisie.

ð L’Italie perd, dès 1942, toutes ses colonies.

2°) La déstabilisation des colonies

a) Au plan idéologique et politique

1. Des principes à valeur universelle

ð Les combattants des troupes coloniales estiment être en droit de disposer de la liberté après avoir combattu pour celle de leurs colonisateurs

ð Les Alliés ont présenté leur combat comme celui de la liberté des peuples et de la démocratie.

ð La Charte de l’Atlantique a affirmé le droit des peuples du monde entier à disposer d’eux-mêmes, et elle prend vite une valeur universelle...

2. Les promesses

ð Dès 1942 des promesses d’émancipation ont été faites à l’Inde, à l’Indonésie, aux mandats français de Syrie et du Liban.

ð Dans son discours de Brazzaville, en 1944, De Gaulle, sans aller jusqu’à promettre l’indépendance, annonce une participation des colonies à la marche des affaires. Il s’agit de rallier l’Afrique Noire toute entière à la France Libre, mais le message suscite l’espoir

b) Au plan économique et social : les sociétés traditionnelles ébranlées

1. Dans les campagnes

ð L'exploitation coloniale a détruit le système traditionnel de l’économie de subsistance en remplaçant la plupart des cultures vivrières par des plantations de cultures destinées à l’exportation.

ð la mise en œuvre de politiques sanitaires et médicales sans qu’il y ait en même temps politique de développement économique a suscité l’explosion démographique et la paupérisation du plus grand nombre

ð Difficultés de la paysannerie traditionnelle et crise agraire renforcée par la pression démographique : misère et exode rural, alors que parallèlement les colons s'enrichissent par la grande culture moderne sur les meilleures terres

ð Exode rural.

2. En ville, les inégalités s'accentuent aussi

ð Enrichissement des négociants locaux du fait de la forte demande de matières premières et de produits alimentaires.

ð Emergence d'élites locales nouvelles, d'une bourgeoisie autochtone avide de culture européenne et de pouvoir, et d'une intelligentsia supportant de plus en plus mal la tutelle étrangère.

ð Urbanisation anarchique liée à l'exode rural et à la pression démographique.

B. Un contexte international favorable

La décolonisation ne se réduit pas à un face à face colonisés-colonisateurs, car les Etats-Unis et l’URSS, l'ONU bientôt, puis les jeunes Etats devenus indépendants jouent un rôle anticolonialiste indéniable.

1°) Les pressions des USA et leurs limites dans le contexte de guerre froide

a) Le soutien américain et ses raisons

ð Les USA, ancienne colonie ayant lutté pour son indépendance, soutiennent donc les peuples qui mènent désormais un combat de même nature que le leur autrefois

ð Les préoccupations économiques ne sont pas absentes de leurs buts émancipateurs. Au nom du libre-échange, ils cherchent à prendre le relais des vieux impérialismes européens.

ð La Charte de l’Atlantique de 1941 : Roosevelt et Churchill jettent les bases d’un nouvel ordre mondial et rappellent le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

ð Dès 1946, les Etats-Unis se donnent en exemple en accordant Indépendance politique aux Philippines.

b) Les limites

ð Mais dans le contexte de la guerre froide, ils doivent tenir compte des intérêts de leurs alliés et de la progression du communisme, d’où des ambiguïtés dans la position américaine.

ð Ils redoutent que les nationalismes ne basculent vers le camp soviétique, et soutiennent bientôt la France en Indochine pour mieux stopper l’influence et la propagation du communisme.

2°) Le soutien de l'URSS au combat anti-impérialiste

ð Depuis sa création, l’URSS se présente comme le seul Etat à avoir réussi l’émancipation et le développement de ses anciennes colonies en ayant donné l’égalité des droits aux nationalités non russes.

ð Depuis le Congrès de Bakou en 1920, le Komintern (IIIème Internationale Socialiste) soutient l’émancipation des peuples colonisés, et l'URSS encourage les alliances entre communistes locaux et bourgeoisies nationales.

ð En 1945, l'URSS préconise des négociations avec les métropoles.

ð Dès 1947, les conflits locaux s’aggravent avec la guerre froide.

§ Le mouvement communiste international assimile alors lutte anticoloniale et lutte contre le camp impérialiste.

§ A 1’ONU, l’URSS soutient les luttes des peuples colonisés

§ Elle arme certains mouvements, ayant tout intérêt à aider des mouvements qui affaiblissent et déstabilisent les puissances européennes.

3°) le rôle de l'ONU

ð Le principe du droit des peuples à dispôser d’eux-mêmes est repris dans la Charte des Nations Unies en 1945, puis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en 1948.

ð Même si elle n’envisage en 1945 que l’autonomie comme perspective pour les colonies, 1’ONU joue un plus grand rôle que la SDN.

ð Le conseil de Tutelle de l’ONU prend en charge, dès 1948, l’émancipation des anciennes colonies allemandes (divers mandats de la SDN) et des anciennes colonies italiennes (Libye, Somalie).

ð Le 16 décembre 1952, l’Assemblée générale proclame le droit des territoires non-autonomes et sous tutelle à disposer d’eux-mêmes. En dépit de la guerre froide, la lutte anticolonialiste s’est renforcée.

ð Les groupes des Etats latino-américains, puis arabo-asiatiques, détiennent la majorité à l’Assemblée générale, avec les pays socialistes, et s’opposent au « Bloc colonial »

Remarque

Les pays nouvellement indépendants, de plus en plus nombreux vont aussi exercer des pressions pour soutenir le combat des autres peuples encore colonisés ; l'ONU est pour eux une tribune, mais la conférence de Bandoung en 1955 aura aussi un retentissement important.

4°) La conférence de Bandung en avril 1955

a) Une conférence afro-asiatique

ð Première grande conférence internationale en dehors de la présence de l’homme blanc : de nouveaux états font pour la première fois entendre la voix de ce que l'on va appeler rapidement le « Tiers Monde », une expression forgée par l'économiste français Alfred Sauvy pour désigner ces nouveaux venus sur la scène internationale.

ð Réunion de vingt-neuf pays d'Asie, du Proche-Orient et d'Afrique

ð Une conférence dominée par Nehru, Nasser, Haïlé Sélassié, Soekarno ; Tito est là aussi en tant qu’observateur

b) Unanimité autour de quelques grands principes dont l’anticolonialisme

ð Condamnation du colonialisme sous toutes ses formes

ð La France étant particulièrement visée pour sa politique en Afrique du Nord,

Conclusion partielle :

Si au XIXème siècle les colonisateurs avaient bonne conscience, convaincus d’apporter progrès et civilisation,

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