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Le marché du tourisme médical

Dissertation : Le marché du tourisme médical. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  3 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 831 Mots (12 Pages)  •  384 Vues

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QUESTION 1 :

                     Avant d’aborder la première question, rappelons ce qu’est le tourisme médical ou tourisme de santé ou encore tourisme hospitalier. Cette pratique consiste à se faire soigner dans un pays autre que celui où l'on réside, par économie ou pour bénéficier des soins et des prix qui ne sont disponibles qu'à l'étranger. Ce phénomène bien que n’étant pas récent, demande une organisation particulière. Nous allons donc maintenant aborder la place de la France sur ce « marché ».

Même si la France peine à se positionner sur le marché du tourisme médical celui-ci n’en est pas moins une piste à explorer. En effet, le nombre de patients se rendant à l’étranger pour recevoir des soins aurait doublé en cinq ans, passant de 7,5 millions en 2007 à 16 millions en 2012 (données mondiale). Ceux qui y ont recours ont plusieurs motivations ; une meilleure qualité de soins, un accès à une médecine de pointe, des spécialistes renommés, une attente réduite pour une intervention ou un tarif des soins moins élevé. La France, qui pourtant ne manque pas d’atouts, a du mal à se placer sur ce marché et pour cause, certaines craintes persistent comme par exemple, la peur d’une médecine à deux vitesses, d’un moindre accès aux soins ou encore des doutes sur les bénéfices économiques réels. C’est pourquoi, il ne faut pas seulement voir dans ce marché une solution aux difficultés financières de certains établissements et aux diminutions de budgets.

S’il existe déjà des patients frontaliers, 1% de la population selon la commission Européenne, pour l’ensemble des hôpitaux parisiens, les patients étrangers représentent environ 1.2% du total, dont près de 40% viennent d’Europe. Nous pouvons dire qu’internet influence cette augmentation car il est simple aujourd’hui de trouver via le net, les possibilités de soins dont on a besoin et que l’on ne trouve pas forcément dans son pays d’origine.

Les tarifs appliqués au « tourismes médical » est souvent mal étudié car la patientèle étrangère la plus riche serait prête à payer bien plus en contrepartie de soin de qualité mais également de services annexes (hôteliers…). En France, le tourisme médical pourrait rapporter deux milliards d’euros et environ 30000 emplois en 5 ans. Accueillir des patients étrangers est donc un marché plutôt juteux avec une demande en pleine croissance. La France, avec sa qualité de soins, son humanité, son accessibilité, ses tarifs compétitifs et une excellente réputation médicale auprès des grands universitaires et chercheurs du monde, dispose d’un grand nombre d’atouts, lui permettrait pourtant de se positionner sur ce marché.

Cependant, le tourisme médical existe déjà en France, le chiffre d’affaires réalisé grâce aux patients étrangers qui payent une majoration de 30% par rapport au tarif de sécurité social est évalué à 120 millions d’euros et pourrait passer à 2 milliards en quelques années et créer des milliers d’emploi. Les retombées de ce marché ne sont pas moindres qu’elles soient directes pour le secteur de la santé, le tourisme, l’industrie des sciences ou le BTP, ou bien indirecte liées à la stratégie d’influence française par le prestige à l’international, l’accroissement des partenariats de recherche ….

Pour le moment, l’échanges est loin d’être équilibré entre les malades payant venant de l’hexagone et les Français qui se font opérer à l’étranger. Le marché du tourisme de santé est en pleine essor avec une croissance annuelle a 2 chiffres, la France ne devrait donc pas passer à côté.

                   Finalement, alors que de nombreux établissements font face a des problèmes financiers ainsi qu’a des difficultés d’accès au financement, la France ne devrait-elle pas se saisir de cette opportunité même si celle-ci n’est pas la solution miracle ? En France ce marché potentiel est encore sous-exploité. Cependant, le sujet n’est pas si simple car le fait d’accueillir des patients étrangers ne doit pas se faire au détriment des patients Français d’où un besoin inévitable de mettre en place une stratégie afin de faciliter l’accès au tourisme médical tout en préservant notre système de santé et sans « pénaliser les Français ».

QUESTION 2 :

                    La France possède un grand nombre d’avantage convaincants pour bien se positionner sur ce marché du tourisme médical. Au-delà de son attrait touristique, elle propose des soins de qualité et dispose d’une médecine de pointe et de professionnels reconnus mondialement ou encore des délais d’accès aux soins relativement courts. L’hexagone en répondant a un grand nombre de critères de recherche de la patientèle étrangère lui permet d’être bien classé sur le marché du tourisme médicale. Pourtant, les capacités de la France sont encore peu valorisées, et on remarque davantage de stratégie isolée de la part des acteurs plutôt qu’un programme de politique nationale. Notre pays devrait donc adopter une stratégie conjuguant l’attraction d’étrangères et le développement de prestations connexes.

Au vu du développement de la patientèle étrangères prête à payer plus cher des prestations de qualité et face au problème financiers d’un certain nombre d’établissement hospitaliers, le gouvernement envisage de développer le tourisme médical. Celui-ci, nécessite une organisation nationale, toute particulières à deux axes : organiser la venue de patient étrangers sur le territoire, de manière encadrée et favoriser le rayonnement de son système de santé et la « projection » de ses compétences à l’étranger. Une telle stratégie permettrait de garder les valeurs du système soins public et servir à améliorer les prestations rendues aux assurés sociaux.

Ce marché représentait en 2012, plus de 16 millions et est estimé à 60 milliards de dollars aujourd’hui, la France ne peut donc pas laisser passer le train. Cependant, il faut adopter une stratégie permettant aux craintes de se dissiper tout en développant les prestations pour la clientèle étrangère. Les Français ont peur d’une médecine a deux vitesses, d’un moindre accès aux soins et doute sur les bénéfices économiques réels. Pourtant ces retombées financières sont directes pour le secteur de la santé, le tourisme, l’industrie des sciences ou le BTP, mais aussi indirect liées à la stratégie d’influence française (accroissement des partenariats de recherche, prestige à l’international, etc…).

Face a l’ampleur de ce marché et la place de la France sur celui-ci, deux conception d’affrontent dans un contexte de saturation des urgences et de restrictions budgétaires. Le principe d’égalité des soins pour tous implique que tout les patients Français ou étrangers doivent être traités de la même façon que ce soit au niveau des soins ou bien des services d’hôtellerie. Les tarifs sont donc identiques pour un patient étranger payant de sa poche ou pour un assuré Français, alors que ce premier serait souvent prêt à payer bien davantage. Ceci est un sujet de réflexion même si la France refuse de faire en sorte que le médicale devienne un commerce lucratif. « En France, c’est quand même notre fierté d’accueillir tout le monde à l’hôpital public mais sur un pied d’égalité » souligne Bernard Granger, médecin de l’AP-HP.

Il n’est pas question d’enlever des soins aux français mais plutôt d’ajouter des soins aux étrangers, sans priorité ni passe-droit. Il ne faut pas oublier que ces malades venant d’autre pays sont fragiles et nécessite des prises en charges particulière car souvent ils ne viennent pas seul, il faut donc prévoir un accueil pour leur proches, et ils sont prêts à payer pour cela. Les Français ont bien sur le droit aux mêmes prestations haut de gamme, s’il le souhaite mais dans les mêmes conditions. Pour que la mise en place de ces prestations annexes soit possible il faut la créé des emplois.

Le but est de faire venir dans nos CHU (centre hospitaliers universitaires) reconnus du monde entier, des malades n’ayant pas les structures ou les compétences près de chez eux. La venue de patients étrangers serait donc cadrée et soumis à conditions afin d’éviter une dérive de « soins commerciale ». Aujourd’hui des lois autorisent à être opérées partout dans les Etats membres si cela n’est pas possible dans le pays d’origine comme c’est le cas de « du petit Ylan opéré en Allemagne ». Pourtant, les parents peinent à obtenir une prise en charge au régime social des indépendants.

Afin de pouvoir accueillir ces patients étrangère, les hôpitaux Français doivent avoir des lits disponibles, ne pas augmenter les délais de prise en charge, tout en continuant d’accueillir les patients d’origine modestes venant de pays pauvres ou certains traitements ne sont pas disponibles. La France, si elle veut être représentative sur ce marché doit donc y mettre les moyens humains et matériels, ce qui dans le contexte actuel de réduction budgétaire reste une incohérence aux yeux de l’opinion publique.

                En conclusion, la France a pris du retard face à la concurrence de pays comme l’Allemagne, Dubaï ou la Thaïlande, mais la réflexion sur les soins transfrontaliers et les accords dans le sens du « tourisme médical » pourrait faire que notre pays soit en tête de liste pour les destinations médicale les plus convoité, tout en gardant notre ligne directive de santé pour tous et notre morale de ne pas faire de la santé un commerce. Mais pour ce faire, la France doit y mettre les moyens, afin de garantir des soins de qualité et dans de bonnes conditions.

QUESTION 3 :

                      Le nombre de patients transfrontaliers ne cesse d’augmenter, mais il n’en est pas moins difficile de venir se soigner en dehors de son pays. En effet, les touristes voulant venir se faire soigner dans un autre pays rencontres un certain nombre de difficulté administrative ou financière. C’est pourquoi les différents acteurs tentent de mettre en place des dispositifs facilitant leur venue et leur accueil. Nous verrons dans un premier temps les dispositifs mis en place et dans un second la problématique « ces dispositifs sont-ils perçu comme équitable ou non par les Français » ?

Les difficultés rencontrées par les patients étrangers, peuvent être d’ordre linguistique, culturel ou bien financiers. L’accueil de ces malades a des spécificités, c’est pourquoi certains dispositifs sont mis en place comme par exemple ; la consultation transculturelle, afin de comprendre exactement ce que le patient dit et ce que le médecin dit au patient ; les médiatrices interculturelles, ces personnes, qui parlent plusieurs langues, sont un véritable lien entre les malades et leurs familles ainsi qu’avec le personnel médical et administratif, elles font partie du service social hospitalier de l’établissement; l’outil informatique via un site, accessible en plusieurs langues, cela donne aux patients l’accès a toutes les informations nécessaires concernant l’organisations des soins et les traitements proposés, mais aussi de sécurisé la transmission de leurs données médicales entre l’hôpital et leur médecin traitant.

Trois dispositifs publics de prise en charge médicale visent à faciliter l’accès aux soins pour des étrangers en situation précaire. Tout d’abord, la CMU (couverture Médicale Universelle), elle permet l’accès à l’assurance maladie pour toutes les personnes résidant en France de manière stable et régulière depuis plus de trois mois, sans critère de nationalité, mais qui ne sont pas couvert par leur statut. Ensuite, L’AME (L’aide Médicale de l’Etat) qui vise à permettre l’accès aux soins des personnes étrangère résidant en France de manière interrompue depuis plus de trois mois, mais qui sont en situation irrégulière. A titre exceptionnel, L’AME peut être accordé à des personnes de passage sur le territoire français lorsque l’état de santé le justifie. Cette aide est accordée pour un an sous condition de ressources. Et enfin, les PASS (les Permanences d’Accès aux Soins de Santé) créer en 1998, pour lutter contre l’exclusion sociale (loi du 29 juillet 1998). Ce sont des cellules de prise en charge médico-sociales qui facilite l’accès aux soins des plus démunis, au système hospitalier et aux réseaux institutionnels ou associatifs de soins, d’accueil et d’accompagnement.

Sur le plan organisationnel, afin d’aider ces touristes de santé à se repérer dans les méandres administratifs du système français, des agences de voyage de santé,  ont vu le jour, elles organisent des voyages médicaux, pour le malade et ses accompagnants. Ces agences, prévois le transfert de l’aéroport, l’hôtel près de la clinique, l’intervention, le post-opératoire et le retour. Se pose également le problème d’obtention des Visas. L’Inde est devenue l’une des premières destinations du tourisme médical, elle a de ce fait créé un visa dit de « catégorie M », qui facilite l’entrée sur le territoire des patients et de leurs accompagnateurs. Outre la simplification de la procédure de délivrance des visas pour les patients et leurs familles, l’économiste Jean de Kervasdoué préconise la mise en place d‘une agence nommée « Médical-France », qui serait chargée, par l’intermédiaire d’un site internet en six langues, de « promouvoir, organiser et contrôler la prise en charge des patients étrangers ». Il souhaite également que les établissements puissent proposer des devis tout compris avec la coopération de sociétés privées pour tout ce qui est « conciergerie médicale », pour ce faire, il faut des gens qui parlent au minimum l’anglais. Il note également que des progrès doivent être faits en termes de qualité d’accueil dans nos hôpitaux français souvent jugé insuffisant pour cette patientèle exigeante.

En France, la Mission Opérationnelle Transfrontalière, créée en 1999, a pour objectif de faciliter l’émergence et la réalisation de projet transfrontalier, en favorisant l’articulation des territoires de part et d’autre des frontières. En 2014, le premier hôpital transfrontalier a été ouvert, avec une capacité de 68 lits. Le projet de décentralisation a été géré par un groupement européen de coopération transfrontalière (GECT). Ce nouvel outil communautaire, permet de simplifier les procédures et de surmonter les barrières constitutionnelles, légales et financières qui faisaient obstacle aux projets de développement transfrontalier.

Alors que le tourisme médical, prend de plus en plus d’ampleur les Français s’inquiète de voir des prestations VIP se créer dans un contexte de restriction budgétaire. En effet, nous sommes en grande difficulté pour accueillir dans des conditions acceptables les patients français et nous voulons investir dans des prestations haut de gamme, pour cette patientèle qui est prête à payer le prix. Certains craignent donc que le système de santé finisse par privilégier l’argent venu de l’étranger, à la qualité des soins qu’on doit aux patients français. Cette méfiance expliquerait le retard de la France dans ce secteur. On ne peut pas, proposer des passe-droits pour des patients parce qu'ils ont un bon compte en banque. Le professeur André Grimaldi, membre du mouvement de défense de l’hôpital public, prétend que la mise en place d’un tel service marquerait « la destruction de l’hôpital public » et du « principe de l’égalité ». Christophe Prudhomme prend pour exemple le cas d’un riche émir qui a privatisé en mai 2014 tout un étage de l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne et qui a suscité une forte polémique. Avec la fatigue des infirmières, les temps d’attente aux urgences ou le manque de lits récurrent dans certains services, on peut se demander si l’hôpital public a vraiment les moyens d’accueillir ces étrangers. Une crainte que les directions des hôpitaux concernés minimisent. On peut également s’interroger sur la qualité de ces agences de voyage de santé, qui fleurissent. Une réglementation pourrait garantir le sérieux de celles-ci.

Pour Jean Kervasdoué, ces craintes sont infondées, car ces éventuels futurs patients n’auraient aucun passe-droit, et d’un point de vue médical, seraient accueillis comme ils l’ont toujours été, et comme le sont les patients français. Il dit également que les hôpitaux sont en mesure « d’absorber » ce flux supplémentaire, sans pénaliser les Français. Pour l’économiste, le seul scandale concernant l’émir du Moyen-Orient est de ne l’avoir fait payer que 30% de plus que le tarif de la Sécu. Le tourisme médical est tout de même encadré et régulé, par des réglementations, ce qui permet de limiter les « raids » sur le système social d’accueil. Il existe donc, un mécanisme clair de limitation du tourisme médical.

                   C’est donc un exercice délicat, que de rechercher l’équilibre entre ce « tourisme social » qui affaiblit les Etats-providence, provoque des ressentiments nationalistes, impliquant un rapport d’étrangers à locaux, et la construction de l’Europe sociale, d’une solidarité transfrontalière, qui laisse aujourd’hui à désirer. Il faut absolument que le tourisme de santé, soit très encadré pour que le traitement soit exactement le même entre étrangers et français. Les hôpitaux français semblent d’ailleurs avoir reçu le message. Ils sont en train de rédiger une charte des bonnes pratiques qui intègre la réaffirmation de ces principes essentiels.

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