Les sources de la croissance
Dissertation : Les sources de la croissance. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresagne ainsi l'augmentation du stock de capital. Les différentes révolutions industrielles ont nécessité de lourds investissements
qui ont permis de transformer les modes de production soit en instaurant de nouveaux procédés, soit en introduisant de nouveaux produits ou composants (ordinateur, pétrole) qui ont contribué à la hausse de la productivité du travail.
• L'objectif des différentes formes d'organisation du travail est d'accroître l'efficacité des travailleurs.
La division du travail repose sur la spécialisation des travailleurs et la décomposition des tâches, ce qui permet de gagner du temps. Conçue à l'origine
à l'intérieur de l'entreprise, elle se pratique aussi entre les entreprises, qu'elles soient nationales ou internationales.
• Les gains de productivité sont aussi déterminés par le capital humain des travailleurs. Une innovation technologique ou une nouvelle organisation du travail ne seront efficaces que si les salariés se révèlent capables de s'y adapter. Cette adaptation peut renvoyer à des compétences individuelles ou à une qualification précise, ce qui explique l'importance de l'instruction obligatoire et la poursuite d'études longues.
3)Le rôle des agents économiques
• Si les facteurs à l'origine de la productivité sont connus, encore faut-il pouvoir les mettre en oeuvre...
• L'initiative privée est souvent à l'origine des gains de productivité. Confronté à la concurrence, l'entrepreneur est incité à innover grâce à un nouveau produit
ou un nouveau procédé. Il pourra ainsi disposer d'un monopole temporaire, ou tout simplement baisser ses coûts de production, ce qui lui garantira des revenus plus élevés.
• Mais, sans un contexte institutionnel favorable, l'initiative privée ne peut être efficace. En effet, l'État de droit assure le respect des droits de propriété des agents économiques, notamment grâce aux tribunaux ou aux brevets, et veille à ce que les règles de la concurrence soient respectées afin d'éviter les abus de position dominante ou les ententes illégales.
L'État exerce aussi un rôle important en prenant en charge les externalités liées au progrès technique et qui sont source de productivité et de croissance.
La recherche fondamentale, par exemple, doit être en partie financée par l'État, car son rendement privé et immédiat est faible, mais son rendement social et à plus long terme est important.
II) La croissance est-elle soutenable à long terme ?
1) Le PIB, un indicateur contesté
Quelle croissance pour demain ?
Le PIB donne une mesure restrictive de la richesse d’un pays. Pour la comptabilité nationale, toute production ayant un prix sur le marché accroît le PIB. Par convention, les services non marchands sont comptabilisés à leur coût de production, mais le travail bénévole ou domestique n'est pas compté. De même, la non-prise en compte du travail informel sous-évalue la richesse des pays où cette pratique est très répandue.
Le PIB n'indique par forcément le progrès ou le bien être. Un accident de la route ou une pollution maritime font augmenter le PIB car leur réparation donne lieu à une production monétaire. De même, la hausse des inégalités ou du chômage n'apparaît pas dans le calcul du PIB. L'indicateur de bien-être économique montre ainsi qu'il peut exister un décalage important entre l'augmentation de la production nationale et l'amélioration des conditions de vie.
2) Le développement durable
La dégradation des ressources naturelles est l’enjeu majeur du développement durable. La croissance économique est mise en cause par les dangers qu'elle fait courir à l'environnement. L'activité de l'homme entraîne de la pollution et l'épuisement des ressources renouvelables. De même, la surexploitation des ressources renouvelables peut provoquer une disparition de ces ressources qui mettrait en péril la satisfaction des besoins des générations futures.
Cependant, le concept de développement durable ne fait pas l'unanimité. Certains lui reprochent d’oublier l'un de ses objectifs initiaux, la réduction de la pauvreté, d'autres encore regrettent que les mécanismes du marché, responsables à leurs yeux de la dégradation de l'environnement, soient utilisés pour réparer ces mêmes dégâts.
3) Quelle croissance pour demain ?
• Pour préserver l'environnement, deux attitudes au moins sont possibles. D'un côté, on peut considérer que le développement et le progrès technique offriront des moyens financiers et techniques pour préserver les ressources renouvelables. Il faut donc prioritairement favoriser la croissance. De l'autre, on peut estimer que la pression de notre mode de vie sur l'environnement est trop forte et qu'il faut donc diminuer notre consommation ; cette voie conduit donc à une «décroissance ».
Notions
Productivité du travail : productivité par tête : PIB/nombre total d'actifs occupés ; ou productivité horaire
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