Les usines ne sont pas des écoles
Documents Gratuits : Les usines ne sont pas des écoles. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress entreprises de plus de 250 salariés devraient avoir au moins 5% d’apprentis. Nicolas Sarkozy a décidé de mettre en place de nouvelles mesures pour les apprentis et surenchérit en se basant sur « le modèle allemand » qui prône l’apprentissage comme méthode d’éducation à généraliser. Qu’en est-il des conséquences de ce modèle ? L’Allemagne compte trois fois plus de jeunes en apprentissage qu’en France avec 1,2 millions apprentis. Cependant, à la fin de leur contrat, plus de 40% de ces apprentis ne sont pas embauchés par leur entreprise et se retrouvent sans emploi. Pour ceux qui ont échoué à leur examen, c’est une sortie du système scolaire sans aucune qualification. Autant dire que pour ces derniers, il peut se passer plusieurs années avant de trouver un emploi, parfois précaire.
En France, les 400 000 contrats d’apprentissage n’ont pas un relief plus attrayant. Les grandes entreprises n’hésitent pas à voir en eux des « travailleurs bon marché ». Pour certains postes, aucun salarié ne les occupe: chaque année un apprenti succède à un autre pour réaliser la tâche entière et sans aucune aide pour une rémunération ne dépassant les 78% du SMIC. C’est donc ce système que la droite a décidé de favoriser au détriment de l’école, où les postes d’enseignants manquent cruellement.
On nous vante une jeunesse qui veut de plus en plus partir en apprentissage : pourquoi ? Les jeunes ne partent pas en apprentissage avec le désir et l’illusion d’en apprendre d’avantage. Ils savent que ce système va être contraignant dans la quête de leurs qualifications. Ils le font pour subvenir aux besoins de leur famille qui ne parvient pas à boucler les fins de mois, qui ne peut subvenir décemment aux besoins de l’adolescent, du jeune adulte.
L’apprentissage est vanté à l’école dés l’entrée au collège ou, pour certains jeunes, c’est la finalité obligatoire ! Pour eux, plus d’école après la 3ème. Les députés communistes à l’Assemblée Nationale ont proposé une loi sur les droits de la jeunesse dans lesquels ils stipulent que ce sont les entreprises qui n’embauchent pas leurs apprentis qui doivent être sanctionnées par la suppression des exonérations patronales prévues à cet effet. Le candidat du Front de Gauche à l’élection présidentiel, Jean-Luc Mélenchon, l’a rappelé dimanche en conférence de presse : « L’usine n’est pas une école », a bon entendeur.
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