DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Peut-On Agir Inconsciemment?

Rapports de Stage : Peut-On Agir Inconsciemment?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 10

, adopter telle ou telle attitude : par agir, on entend donc exercer une influence sur notre environnement, autant sur autrui que sur le monde des objets. Mais pour définir "inconsciemment", il existe de multiples points de vue. Une chose est sûre, l’inconscient, c'est tout ce qui se passe en nous et qui échappe à la conscience (pensées ou actes) mais c'est aussi ce qui permet de distinguer notre identité apparente de notre identité réelle ; tous les sentiments et émotions enfouis tellement profondément que nous ne pouvons pas en prendre conscience mais peut-être que eux peuvent agir sur notre conscience.

Un premier argument qui viendrait appuyer la réponse "naïve" donnée précédemment partirait de simples constats. En effet, en décortiquant nos actes et nos pensées une-à-une au fil du temps, en prenant du recul, avec un point de vue plus objectif on se rend compte que, bien qu’on puisse prétendre s’autocontrôler, ce n'est pas toujours vrai. En effet. Prenons l'exemple des réflexes, lorsqu'on nous lance un objet ou que quelque chose tombe d'un meuble, on aura le "réflexe" de l’attraper. Mais qu’est-ce qui nous a poussés à le faire ? Il est clair que nous n’avions pas conscience de notre action, ce n'est pas l'envie de retenir l'objet mais plutôt la crainte des conséquences qui a agit. Pourtant, notre esprit n'a pas eu le temps d'évaluer les conséquences ni d'identifier l'objet. On en vient à en déduire qu'il existe autre "chose" qui nous a poussé à agir : notre instinct de survie ? Non, notre inconscient serait un terme plus approprié.

Notre acte a été poussé par le désir, ou plutôt, la crainte des conséquences. Comme nous l’explique Sigmund Freud, le psychisme humain est soumis à deux principes : le plaisir et la réalité; ainsi, dans son existence, l'homme est mû par un désir qui le fait rechercher sans cesse le plaisir et le pousse à éviter la douleur (ce qui expliquerait notre constatation). Ce point de vue est appuyé par le discours de Hennig : "Aucun acte n'est raisonnable s'il n'est pas suscité tout au fond de nous-mêmes par nos désirs cachés". Mais ce désir est limité par la réalité (impossibilité matérielle de ce désir, autrui, côté moral, ...). Et parfois ce désir inconscient tente d'intervenir directement sur la réalité, sans passer par le moi conscient qui se trouve à la jonction des deux; ils représentent la plus grande partie des actes inconscients.

Une des manifestations les plus fréquentes de notre inconscient est le cas des rêves: ces passages du sommeil durant lesquelles on subit littéralement nos pensées, mais pas nos pensées conscientes, car on fait souvent dans nos rêves des actes qui vont contre notre volonté (celle dont nous avons encore une fois conscience); Ce qui devient plus grave encore pour les "victimes" du somnambulisme : car pour elles, leurs actes ne se passent pas seulement dans leur imagination mais aussi dans le monde réel. Nos rêves sont nos désirs cachés.

Afin de continuer dans cette série d' exemples et d' observations du comportement humain; on peut relever les tiques et les toques, très contraignant, ils sont, eux aussi, des reflets de notre inconscient qui agit directement sur notre comportement, le lapsus ( remplacer un mot par un autre ) est aussi le reflet de notre inconscient , comme nous l'indique la psychanalyse ou bien encore l'oubli systématique, et bien d'autres détails qui pourraient à première vue paraître insignifiant mais qui sont en réalité la manifestation de notre inconscient, de notre "moi profond". . Freud donne un nom bien particulier à ces comportements : des "retours du refoulé", en effet, pour lui ils sont la manifestation des sentiments refoulés. Car, comme nous le dit Pierre-Jean Jouve, "Nous avons connaissance à présent de milliers de mondes à l'intérieur de l'homme, que tout l'œuvre de l'homme a été de le cacher ...", après avoir caché ses sentiments "inacceptable", il faut bien qu'ils finissent par remontée à la surface car même si on s’efforce de les cacher, ils finiront par le faire, l'erreur est humaine. Dans notre esprit, un détail insignifiant peut prendre une place centrale, influant et modelant nos comportements, ce procédé de "déplacement" est avec le refoulement l'un des mécanismes caractéristiques de l’inconscient.

La liste des comportements liés à l’inconscient est extrêmement longue, allant du simple réflexe au "faits polémiques" de Freud en passant par les pulsions de colère ... et tous ces phénomènes "font" l'individu.

Les automatismes sont aussi des actes inconscients car l’inconscient n’oublie rien, toujours dans la recherche du plaisir, on peut penser que l’inconscient nous allège du poids de certains mouvements trop répétitifs (respiration, ...). Ces automatismes se situent à la frontière entre la conscience et l’inconscience puisqu' on peut en prendre conscience quand on veut. Mais ils ne restent pas pour le moins des comportements inconscients, l’inconscient agit là seulement comme base de données afin d’alléger notre esprit en pensées "inutiles".

L'acte inconscient par excellence : l’hypnose. Lorsque des ordres sont donnés à un sujet hypnotisé et qu'il s'y soumet après son réveil, c'est bien la preuve que la parole a produit des effets, a mis en marche des mécanismes sans que le sujet n'en sache rien. Le sujet cherchera alors a trouver toutes les excuses, toutes les raisons pour accomplir son acte, il aura l'impression d'être conscient des raisons pour lesquelles il le fait mais il agira inconsciemment. Quelque chose est alors à l’œuvre dans le psychisme, indépendamment de la conscience. Ceci explique aussi certains phénomènes tels que les troubles obsessionnels compulsifs.

Ensuite, agir inconsciemment ne veut pas dire directement. Lors d'une discussion, il arrive qu’on ne mesure pas l'étendue de nos actes ou leurs conséquences.

Tout le monde connaît la théorie comme quoi le battement d’aile d'un papillon pourrait provoquer un ouragan de l'autre côté du globe. Alors qui vous dit qu’en tournant ces pages vous n’allez pas provoquer des conséquences encore plus désastreuses ? A une moindre échelle, dans des circonstances plus concrètes, si vous abordez le thème de la mort dans une discussion, sans savoir que votre interlocuteur vient de perdre un être cher, vous l’aurez atteint profondément sans vous en rendre compte. Il y a certains de nos actes dont on n’a pas conscience de la portée, nous sommes inconscients de ces actes. Lorsqu'on agit par ignorance, on agit inconsciemment, ce n'est pas réellement notre inconscient qui nous guide mais étant donné qu’on n’a pas conscience de nos actes, on agit inconsciemment car sans conscience.

Certaines actions sont donc perçues comme involontaires, ce sont des symptômes sans cause physiques : des manifestations de l'inconscient. Toutes ces pensées et ces sentiments censurés et refoulés qui remontent à la surface sans passer par l’instance "consciente", c'est le siège des pulsions, des souvenirs et des désirs refoulés. Toutes ces manifestations de l’inconscient ne suivent aucune règle de logique, ni de temporalité ordonnée, elles sont régies par le principe du plaisir. L’inconscient est comme la partie immergée de l’iceberg (en faisant l’analogie entre l’iceberg et l'esprit), la plus grande, il est normal qu’il remonte à la surface de temps à autre mais il arrive aussi que l’iceberg se retourne totalement et que la partie immergée prenne le dessus (troubles mentaux : névrose, psychose, troubles obsessionnels compulsifs...) : "Si l'on enlevait la propreté, on verrait ce qu'elle recouvre, ce qu'elle protège." (Heller). L’inconscient prend la place de la conscience, ponctuellement voir tout le temps. Mais ne devrions pas nous interroger sur le pouvoir que nous avons sur ces actes? Ne pouvons-nous vraiment rien faire contre ? Sommes-nous réellement irresponsables ?

Dans une seconde partie, nous allons nous apercevoir que bien que nous ayons prouvé que nous pouvons agir inconsciemment, nous pouvons nous en rendre compte de façon à ne plus pouvoir agir inconsciemment. Car en effet, lorsque qu'on prend conscience d'un comportement, il ne peut plus redevenir inconscient. Ce qui est inconscient ne l'est plus lorsqu'on en est conscient :"Ce qui a été compris n'existe plus" (Paul Eluard) Par exemple, un timide qui se rend compte qu’il est timide ne l'est plus puisqu' il a alors choisi de continuer à l'être au lieu d'y remédier. On a vu dans la première partie que les comportements tels que les lapsus, les névroses, ... aussi appelés faits polémiques par Freud sont le reflet de l’inconscient.

Or,

...

Télécharger au format  txt (14.3 Kb)   pdf (120.1 Kb)   docx (10.6 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com