Plaidoirie sur l'environnement

Le 1er Novembre 2019, Paulo Paulino, 26 ans, membre de la tribu des Guajajara et leader du groupe de défense de l’Amazonie « Les Gardiens de la forêt », a été tué d’une balle dans la tête lors d’une altercation avec des trafiquants de bois. Il est le cinquième "gardien de la forêt" assassiné en trois ans.

Les indiens Guajajara, qui font partie de l’ONG «  les gardiens de la forêt » ont décidé en 2016, de lutter eux-mêmes contre les trafiquants de bois, sans attendre l’action de la police. Leur action a été saluée par nombre d’organisations écologistes et a bien freiné le trafic illégal de bois dans la région.

Est-il légitime de tuer ?

La réponse est non ! Ce meurtre commis sur Paulo est contradictoire à l’article 3 de la déclaration universelle du droit de l’homme qui stipule que « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

Est-il légitime de détruire la forêt amazonienne impunément ?

La réponse est non ! En 1988, le Brésil introduit dans sa Constitution une protection de l’Amazonie qualifiée de patrimoine national, par l’article 225-4. L’Amazonie fait partie des biens communs à préserver pour les générations présentes et futures. Mais depuis une décennie, la déforestation, les feux de forêt et le trafic de bois s’est accentué.

Est-il légitime de détruire la nature illégalement et de tuer à des fins économiques ?

La réponse est non ! Qui est responsable de tout cela : les trafiquants, bien sur qui n’hésite pas à tuer, mais également les gouvernements qui laissent faire. Le gouvernement de Bolsanoro qui n’intervient pas pour faire cesser ce trafic mais qui, au contraire, a indiqué à plusieurs reprises qu’il comptait ouvrir les territoires indigènes et les réserves naturelles protégées aux activités minières ou agricoles. Il y a également les différents gouvernements qui ferment les yeux sur l’origine du bois qui arrive sur leur territoire. Ce sont les choix des consommateurs à l’autre bout du monde qui sont  à l’origine de tous ces trafics. Nous sommes donc responsable de la mort des défenseurs de la nature.

En 2021, 200 militants écologistes ont été assassinés, dont 26 sont brésiliens

Mais il n’y a pas qu’au Brésil que des personnes sont tuées, en Chine en Colombie et bien d’autres pays, où les défenseurs de la nature sont pris pour cible.

Il est impératif d’agir rapidement pour arrêter tous ces trafics, ce qui ramènerait la paix dans ce secteur et protégerait les défenseurs de la nature.

L’homme, ne doit pas oublié qu’il est le gardien de la nature et non son propriétaire.