Raymond Heins-Grapus

ent avec le reste de l’affiche. Cette écriture semble beaucoup plus libre et expressive que l’autre. Elle évoque aussi une certaine forme de spontanéité. Comme nous l’indique la dernière partie du discours («Vers le changement») cette écriture exprimerai dans une certaine mesure la volonté de renverser le système et les codes établis.

On retrouve dans l’oeuvre de Hains, cette contestation. Elle prend ici la forme d’une décrédibilisation de l’autorité, d’une part, et d’une prise de conscience collective d’autre part.

Le discours de Heins nous confirme cela «Mes oeuvres existaient avant moi, mais personne ne les voyait car elles crevaient les yeux».

Dans sa Lettre à Hetzel, Victor Hugo pense que le rôle de l’artiste est de « réveiller le peuple ». Je pense que c’est le cas de Heins.

Ainsi, c’est l’ironie du discours qui produit cette contestation. Il y a une opposition entre le titre et la suite du message. Cette satire dénonce les dérives du système. C’est l’art au service du peuple. Un peu à la manière d’Andy Wahrol qui reprend les codes de la société pour mieux la critiquer. Comme avec son oeuvre «boites de soupe Campbell’s»

L’affiche de Grapus cherche elle plutôt que de dénoncer le système, à en changer. C’est plutôt ici l’art au service de l’artiste.

L’affiche déchirée de Hains nous offrent plusieurs lectures possibles :

- Les déchirures sont faites par l’artiste pour amplifier la peur que causerait cet homme (Pierre...)

- Une personne en désaccord avec cette affiche la lacère pour exprimer son mécontentement

- Masquer (censuré) par une affiche noire, c’est le peuple qui décide de lever la censure et de retirer cette affiche noire. Ce désaccord a laissé des traces : des parties de l’affiche sont manquante; il persiste des restes de l’autre affiche. C’est une forme de révolution passive.