Synthèse spleen et idéal
Commentaire d'oeuvre : Synthèse spleen et idéal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Corentin Galley • 25 Novembre 2015 • Commentaire d'oeuvre • 970 Mots (4 Pages) • 2 009 Vues
Synthèse « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal, Baudelaire
Les Fleurs du Mal est un recueil poétique, publié en 1857 par Charles Baudelaire (né en 1821, mort en 1867), qui était un poète symboliste français. Ce recueil est le fruit du travail de Baudelaire durant une majeure partie de sa vie, construit initialement en 5 parties (Spleen et Idéal, Fleurs du Mal, Le Vin, Révolte, La Mort) puis en 6 parties dans l’édition de 1861 (ajout de « Tableaux Parisiens » et de poèmes dans Spleen et Idéal et La Mort), il y raconte son parcours en tant que poète mais aussi la descente aux Enfers de son âme, comme une histoire, avec un début et une fin. La majorité des poèmes se trouvant dans la partie Spleen et Idéal (85 sur 121), nous nous intéresserons à cette section. Tout d’abord il faut remarquer que la disposition des poèmes n’est pas anodine, ils ont un ordre voulu. En effet, on peut remarquer seulement aux titres des poèmes que ceux se situant dans la première partie de la section traitent de l’Idéal : « Bénédiction », « La Beauté », « Parfum exotique », L’Invitation au voyage »… Alors que dans la seconde partie il s’agit plus de poèmes sur le Spleen : « L’Irrémédiable », « Le Crépuscule du soir », « Le Tonneau de la Haine », « Le Revenant »… Nous allons donc en premier lieu définir l’idéal selon Baudelaire et parler des éléments qui lui permettent d’y accéder, et dans un second temps nous ferons de même avec le spleen du poète, en insistant sur ses causes.
Premièrement, pour comprendre ce qu’est l’Idéal Baudelairien, il faut se référer à Platon (philosophe grec), qui disait que le monde qui nous entoure, n’est en fait que le reflet, l’ébauche d’un monde invisible, où tout serait parfait, où tout serait idéal. C’est à cet idéalisme que Baudelaire aspire et tente de parvenir dans son recueil. Ensuite, plusieurs thèmes, plusieurs éléments permettent à Baudelaire de toucher à son Idéal : le voyage, la beauté, l’amour, la femme, Dieu, les thèmes lyriques (nature, perception…)…
L’élément le plus important permettant à Baudelaire d’aspirer à L’idéal est l’amour. En effet, une quarantaine de poème y sont consacrés, comme « A une dame créole », dans lequel il fait l’éloge d’une femme rencontrée lors de l’un de ses voyages. Il la compare à une déesse, à une muse aux pouvoirs incomparables : « Vous feriez, […] Germer mille sonnets dans le cœur des poètes ».
Dans « L’invitation au voyage », le poète nous invite à rêver avec lui, à voyager dans sa vision de l’Idéal en s’adressant directement au lecteur : « Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ; », « Là tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté ». Ou encore dans « Parfum exotique », où on retrouve l’idée du voyage à l’étranger : « Une île paresseuse », « Des arbres singuliers et des fruits savoureux », « charmant climat »… On retrouve aussi des éléments lyriques, comme la présence de certaines des cinq sens : « les deux yeux fermés », « je respire l’odeur », « je vois se dérouler ».
Dans « Correspondances », la Nature est présentée comme un lieu sacré (« La Nature est un temple ») et les correspondances sont celles du prêtre (le poète) avec l’au-delà (l’idéalisme).
En effet, Baudelaire pense que le poète est un prophète, sorte d’être majestueux, au-dessus du reste du monde, il se compare à un albatros (dans le poème « L’albatros ») : « vastes oiseaux des mers », « rois de l’azur », « voyageur ailé » mais qui cependant est incompris du reste du monde.
Cette désillusion, mais aussi les désillusions amoureuses (amour malheureux) poussent le poète à ressentir une profonde mélancolie, le spleen.
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