Spleen
Mémoires Gratuits : Spleen. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresles murs de son aile timide idées noires ressortent (« un jour noir » oxymore qui renforce
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ; l’idée de ténèbres ; « nuit » vers 4).
Quand la pluie étalant ses immenses traînées, – Une idée d’enfermement : ces trois quatrains sont renfermés
D’une vaste prison imite les barreaux, sur eux-mêmes : anaphore avec « quand ». Le « couvercle » et le
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées « cercle » (rime riche) enferme le lecteur. On est dans une sorte
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, de sphère, de laquelle rien ne peut s’échapper (« couvercle »,
Des cloches tout à coup sautent avec furie « cachot », « murs », «plafonds », « barreaux », « prison », « filets »,
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, tous ces mots désignent notre Terre). Même l’horizon n’ouvre à
Ainsi que des esprits errants et sans patrie rien. On est dans une sorte de huis-clos avec soi-même.
Qui se mettent à geindre opiniâtrement. – L’humeur est maussade, voire désespérée : « pèse »,
– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, « ennuis » (le mot lui-même semble crier, comme une douleur),
Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir, « triste ». L’esprit devient une « proie », sorte de fatalité : on a
Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, beau se battre (« battant », « cognant ») on reste enfermé, aliéné.
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. Allégorie de l’espérance, qui devient une chauve-souris (noire !)
se cognant contre les murs.
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