Essai sur la crise syrienne
Discours : Essai sur la crise syrienne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Hamilton Serein Prince Nanfah • 27 Février 2017 • Discours • 1 190 Mots (5 Pages) • 1 077 Vues
ESSAI CRITÉRIÉ
Europe de l’Ouest
Travail présenté à
M. Dontigny
GAUTHIER, Alexandre
Monde Contemporain
5IMCO5-90
École secondaire Jean-Baptiste-Meilleur
6 novembre 2016
Dans les dernières années, la crise syrienne et d’autres troubles au proche et moyen-orient ont générés un immense flux de population de ces régions vers tous les pays environnants. Complètement saturés, souffrant souvent déjà de leurs propres problèmes sociaux, économiques et politiques, ces pays sont incapables ou refusent d’accueillir ces millions de réfugiés. Ceux-ci se tournent donc vers d’autres régions tel l’Europe pour se trouver un pays d’accueil. Celle-ci peine à supporter le volume de cette immense exode. Plusieurs personnes se demandent si cette situation est, en général, plus positive ou plus négative. Dans ce texte, je vais répondre à ce questionnement selon plusieurs volets : le risque de radicalisation, la monté de l’extrême droite sur la scène politique, et l’avenir de l’espace Schengen.
Tout d’abord, il est nécessaire de comprendre l’enjeux auquel fait face l’Europe : elle subit un flux migratoire d’une taille exceptionnelle. En effet, en 2015, il est estimé qu’elle a dû héberger environ million de nouveaux réfugiés, 1 005 504 arrivées enregistrées pour être exact. Il est prévu un autre million pour l’année 2016. Ils proviennent majoritairement de pays en guerre. Cette population n’est pas distribuée également dans chaque pays européen. Arrivant dans l’espace Schengen - regroupement de 26 pays dans la région de l’Europe qui ont abolit les frontières entre-eux, permettant la libre circulation de leur citoyens sans même de passeports - à partir de la Grèce, la Bulgarie, l’Italie, l’Espagne Malte et Chypre, ils se dirigent en majorité vers l’Allemagne, la Suède, l’Italie, la France et le Royaume-Unis. Ils proviennent en grande partie de la Syrie, mais aussi de d’autres pays en guerre. Un total de 92% des réfugiés proviennent de pays en guerre.
Une des grandes inquiétudes face à l’arrivé de ce grand nombre migrants provenants de pays où le fondamentalisme religieux fait des ravages est celle de la radicalisation en Europe. Ces craintes sont encore plus présentes suite aux attentats terroristes en France. Il y a aussi une inquiétude du côté de plusieurs commentateurs politiques que ces réfugiés possèdent des valeurs incompatibles avec celles de la société occidentale, surtout en ce qui concerne le rôle et les droits de la femme et des minorités et l’importance de la démocratie. Une étude allemande vient infirmer cette crainte. Selon ce sondage réalisé avec la collaboration de plus de deux mille réfugiés a trouvé que leur opinion des sujets tels que, entre autres : «la démocratie est le meilleur des systèmes», «des experts – et non le gouvernement – doivent décider ce qui est bon pour le pays», «les droits civiques sont nécessaires pour protéger les individus face à l’Etat » et «avoir un travail est, pour une femme, la meilleure façon d’être indépendante» était similaire à celle d’un allemand moyen. Cela n’exclue toujours pas la possibilité qu’un membre d’un groupe terroriste radical utilise un statut de réfugié pour entrer dans un pays d’Europe. Bref, les réfugiés partagent nos valeurs occidentales, mais le risque de l’utilisation de statut de réfugié pour commettre des actes terroristes est présent. En quelques mots, les migrants partagent donc nos valeurs, mais il est important de mettre des systèmes en place pour éviter un infiltration de ceux-ci par des terroristes.
C’est cet peur qui alimente la montée des mouvements d’extrême droite un peu partout en Europe. En Autriche, en Suède, en Allemagne et en Suisse, des partis politiques de l’extrême droite emploient un discoure similaire les uns des autres contre l’accueil des réfugiés et l’immigration. Ces partis utilisent des termes comme «invasion planifiée» et «invasion islamiste» pour qualifier le flux de réfugiés dans leur pays respectifs. En Autriche, le candidat du FPÖ, ou Parti autrichien de la liberté, a des chances de remporter la présidence. En Suisse, le parti d'extrême droite Union démocratique du centre a remporté environ le tiers du parlement lors d’une élection en décembre dernier. La Ligue du Nord en Italie grimpe dans les sondages. Tous ces partis ont un point en commun: ils utilisent crise de migrants et la crainte de la population comme outils politique. En résumé, le rôle qu’a joué le flux de réfugiés dans la monté de l’extrême droite partout en Europe est indéniable. Il est important que les journalistes et commentateurs politique remplissent leur devoir d’exposer et de contredire la rhétorique de l’extrême droite qui n’est basé que sur la peur d’une partie de la population.
Le dernier des aspect de cette situation extrêmement complexe est l’avenir de l’espace Schengen. Cette association permet à la population des 26 pays membres non-seulement de voyager facilement, stimulant le tourisme et améliorant l’ouverture de la population, mais aussi à ceux-ci d’habiter et travailler sans permis ou visa. Il est donc critique pour ces expatriés que cet espace demeure en place. Malheureusement, la lutte contre les migrants illégaux a causé le rétablissement temporaire des frontières intérieurs de certains pays dans cette zone. Ceci est permis sous certaines conditions pendant une période de 30 jours mais peut se faire renouveler pour une période maximale de 2 ans. La monté des partis d’extrême droite décrite dans le dernier paragraphe est aussi un autre péril à l’espace Schengen considérant qu’ils sont contre l’Europe et contre l’immigration. Bref, l’espace Schengen ne risque pas d’imposer à cause des réfugiés mais, indirectement, un potentiel gouvernement de l’extrême droite propulsé au pouvoir par la crise de migrants pourrait.
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