Aristophane, l`Assemblée des femmes
Commentaire de texte : Aristophane, l`Assemblée des femmes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar naoli • 26 Février 2018 • Commentaire de texte • 596 Mots (3 Pages) • 2 498 Vues
Cet extrait de la pièce de théâtre d’Aristophane, L’Assemblée des femmes, a été écrit et joué en 373
avant JC, dans le théâtre de Dionysos, à Athènes, au moment où la démocratie est menacée par Philippe de
Macédoine qui veut s’emparer de l’Attique pour y imposer sa monarchie.
Comment cet extrait présente-t-il une version parodique de la démocratie athénienne et comment
critique-t-il son fonctionnement ?
Tout d’abord, Aristophane met en scène des femmes citoyennes. Il s’agit d’une parodie car en réalité les
femmes sont exclues de la citoyenneté et ne peuvent parler à l’Ecclésia, l’Assemblée des 42 000 citoyens
athéniens qui détient le pouvoir législatif. Ce document est d’autant plus parodique que les femmes sont
également exclues des scènes de théâtre, les personnages féminins étant joués par des hommes qui se
travestissent à l’aide de masques. Il renforce l’effet comique en plaçant dans la bouche d’un acteur homme :
« Tache maintenant de parler virilement ! ».
Cet extrait présente également une autre parodie. Praxagora ordonne à une « citoyenne » de prendre
une couronne pour parler. En effet, la couronne est l’emblème de la royauté alors qu’Athènes est au IVème
siècle encore une démocratie directe puisque le tirage au sort permet à chaque citoyen de pouvoir exercer le
pouvoir exécutif ou judicaire.
Aristophane parodie ainsi la démocratie en faisant jouer des hommes travestis, citoyennes et
couronnées.
Aristophane s’attaque à de nombreux travers, dérives, de la démocratie apparus au IVème siècle avt JC.
En premier lieu, il critique le rôle du citoyen, choisi au hasard, par la « chance », pour exercer de hautes
fonctions. Cette critique est visible lorsqu’il fait tout d’abord dire à la 2nde femme : « toutes les lois ont l’air
d’avoir été prises par des gens ivres ». Ainsi, selon Aristophane, les nouvelles lois sont tellement stupides
qu’elles émanent de gens ivres.
Il critique également la rhétorique dont les plus puissants et les plus riches abusent à cette époque pour
susciter l’adhésion de la masse des citoyens. Dans la pièce, ils ont besoin d’alcool et de couronne, c’est-à-dire
que les citoyens se prennent pour des rois mais ivres. De plus, la rhétorique est ici « un beau discours », c’està-dire
de belles paroles démagogiques
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