Discours à L'ONU

MOYEMONT Louis 1G02

Discours à l’ONU

Mesdames et Messieurs les parlementaires, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes et chers amis, je suis aujourd’hui le porte-parole de l’association de défense de la mémoire du génocide Arménien. Dans le peu de temps qu’il m’est imparti, je me contenterai de vous poser une simple et unique question : comment osez-vous, encore à ce jour, nier l’existence du génocide arménien‽ Tout a commencé en 1894 et 1896 déjà, sous les ordres du sultan rouge Abdülhamid II, deux massacres ont eu lieu dans des villes à majorité arménienne, sous le prétexte de purifier ethniquement la région et je ne vais pas vous apprendre que cela ne s’est pas arrêté ici, bien au contraire. Les massacres d’une population entière ont été opérés intentionnellement et consciencieusement par l’Empire Ottoman entre 1915 et 1916 pour arriver à des fins toutes aussi ridicules les unes que les autres. Pour le gouvernement encore en place, il s’agissait de purifier l’Empire d’un point de vue religieux, pour les Jeunes Turcs, il s’agissait d’homogénéiser la nation, et pour les kurdes, il s’agissait simplement d’améliorer leur position au sein de l’empire. Durant une année, des vieillards, des hommes, des femmes, des enfants, des nourrissons ont été capturés, retirés de la vie active pour être amené dans des camps de concentration dans le désert. Sous quel prétexte ? Le gouvernement Ottoman à majorité musulmane accusait les Arméniens d’œuvrer pour leurs libertés, puis pendant la guerre, ils accusaient les Arméniens de trahir leur pays au profit des Russes. Demandez à Osvana KALOUSTIAN et sa famille dans quelles conditions ont été déportés : ils ont été tirés du lit à 6 heures dès le matin, puis mis dans des trains de marchandises tels des animaux que l’on transporte à l’abattoir avec comme unique vue vers l’extérieur une simple fenêtre de 10 cm². Les jeunes filles étaient violées, les enfants massacrés à la hache, les femmes enceintes éventrées et les soldats pariaient sur le sexe du fœtus. Ce n’est qu’une illustration de l’atrocité des châtiments infligés à tout un peuple qui ne voulait que vivre simplement, avoir une belle vie comme nous aimerions tous. Je vous redemande alors : Pourquoi n’osez-vous pas reconnaitre le génocide arménien ? Car vous craignez les conséquences que pourraient avoir cette reconnaissance. Pourquoi n’osez-vous pas reconnaitre le génocide arménien ? Avec tous les témoignages, toutes les images recueillies, pourquoi n’osez-vous pas reconnaitre le génocide arménien ? Car cela voudrait dire que l’Etat Turc actuel est fondé sur des bases criminelles ? Henri Rousseau a dit : « Il faut reconnaitre ses erreurs pour avancer sans se retourner vers le passé ». C’est alors au nom du progrès que les victimes de ce génocide, les enfants des victimes de ce génocide, les petits enfants des victimes de ce génocide et moi-même vous demandons de reconnaitre enfin ce génocide, sans quoi, les familles des 1.5 millions d’Arméniens victimes de ce génocide et les générations futures ne se souviendront pas de ce qui est arrivé à leurs ancêtres, la mémoire étant bloquée à la mémoire des anciens qui ont vécu ce génocide. Je vous remercie de votre écoute. Je vous remercie de votre attention et compte fortement sur le fait que vous tiendrez compte des propos que j'ai tenu