La Révolution Française et l'empire

La révolution française et l'empire

La révolution française est une période clef car elle se sort d'une système politique et sociale dont elle ne reviendra jamais.

→ La révolution se poursuit jusqu'à la III République, en 1870.

        La France va agir au nom de sa propre identité nationale mais aussi à une universalité et le vit pour l'ensemble des peuples.

« La Déclaration des droits de l'Homme » est pour tous et pas seulement pour les français. Cet universalisme français s'accompagne par 25 ans de guerres et de pillages.

•  L'idéal justifie la politique de puissance et de violence.
• La France invente la guerre idéologique avec les guerres de l'Empire → ce que fait NAPOLEON, Louis XIV aurait aimé le faire → idéologie et puissance.

        La Révolution Française peut être vue une suite d'échec : pourquoi l'ancien régime à échoué, la Monarchie, Constitutionnelle la République, l'Empire a échoué ?

La IIIe République a réussit car elle a eu le temps alors que ROBESPIERRE n'a pas eu le temps de faire ce qu'il avait prévu :

• Créer des enfants citoyens qui veulent et acceptent les valeurs de la République.

→ FERRY a réussit à formater les écoles républiques.

• La IIIe République a réussit le culte de la nation et du nationalisme : reconquérir l'Alsace et la Lorraine.
• La IIIe à retenu toutes les leçons de la grande Révolution

I/ L'enterrement de l'Ancien Régime

        L'Ancien Régime est le système politique et social qui caractérise la France avant 1789. Cette France d'Ancien Régime se compose d'une société complexe.

Pendant 1 siècle, les historiens ont considéré qu'il y avait une crise finale de l'Ancien Régime par Quinet, Michelet, Duruy. Mais ce n'est pas parce-que l'Ancien Régime est tombé que c'est la conséquence de la Révolution Française. L'Ancien Régime était en crise pendant les guerres de Religion par exemple.

        La crise ( la Révolution Française ) a fait tomber la politique car celle-ci n'a pas trouvé de solution. La crise est politique et surtout social par la croissance de l’État.

A/ Existe t-il une crise finale de l'ancien régime ? 

1. La crise d'ordre social

        La France est le pays le plus peuplé d'Europe avec 28 millions d'habitants. Cet accroissement profite surtout au ville : plus de 12-13% de la population est urbaine et donc les villes vont être en expansion → création de faubourgs, mais également des quartiers pauvres.

• Paris passe de 500 000 habitants en 1700 à 650 000 en 1789
• Lyon de 60 000 à 130 000
• Marseille et Bordeaux : 100 000+ en 1870

        Au sein de la société urbaine, une nouvelle forme d'élite veut s'affirmer dans les villes. La société est extrêmement hiérarchisée :

• Noblesse d'épée & de Robe ;
• Bourgeois de grande finance (qui arrive à se marier à la noblesse) puis de commerce, bourgeois moyenne (divisée entre personnes de lettres et petits finances) 
• « Les métiers jurés » (corporation) les gens de métiers (apothicaire, barbier, médecin) artisans ;
• petits métier ;
• domestiques ;
• gueux/errants.

Dans le monde rural :

• Noblesse ;
• Seigneurs non nobles ;
• gros fermiers ; moyens fermiers ; petits fermiers ;
• artisans ;
•  manouvriers ;
• gueux

        La fluidité sociale fonctionne au XVIII( et non au XVII ) : on peut donc monter dans la hiérarchie. La Noblesse est au vue de tous car il y a les privilèges fiscaux.

A partir des années 1750-1760 ce rouage commence à ne plus fonctionner car la noblesse entre en crise : elle n'entre pas dans la « pré-industrialisation » du pays → elle vit encore de revenus fonciers et déroge si elle travaille. Néanmoins, si il y a des mines sous leur fief, elle peut les exploiter ; commerces maritimes ;

        De plus, la Noblesse a un code de vie : dépenser pour exister.  Le train de vie noble conduit à des colosses colossales : il faut tenir son rang et payer pour être à la cours. Le XVIIIe siècle est caractérisé par l'inflation de la monnaie → début du papier-monnaie par JOHN LAW(banquier) mais les nobles qui ont investis sont ruinés car la banque s'effondre ; les taux d'intérêts sont énormes.

→ Il y a une réaction nobiliaire. En 1773, le marquis de Boulainvilliers, publie un traité dont il affirme que la noblesse est d'une race différente des autres → Nobles descendent des francs ; le tiers-états des gallos-romains. Ainsi, les nobles descendent des francs victorieux et le tiers-état ne peut plus accéder à la noblesse par l'épée → Interdiction des officiers et généraux par eux.

        Grâce à la Paulette, en 1604, on peut transférer sa charge à son fils. Ainsi, la Noblesse de robe se renferme sur elle-même : il y a plus que quelques familles en 1750 qui ont cette noblesse. Les bourgeois de Robe sont donc bloquer et ne peuvent être un noble de robe malgré leurs compétences.

        Les artisans connaissent aussi un blocage → Si on n'est pas membre de la corporation ou maître, on ne peut pas ouvrir sa boutique. Les métiers sont « jurés ». On commence à être apprenti à 12 ans, puis Compagnon à 16 ans, et après on devient maître. Mais il y a un nombre limité de maître → Faut attendre qu'un maître meurt ou soit à la retraite.... MAAAAIS le fils peut reprendre et devenir maître à la place de la personne qui a fait tout son apprentissage.

        Le mécontentement est augmenté par le côté fiscal puisque les nobles ne payent pas d'impôts puisqu'elle avait comme justification la protection de l’État. Mais au XVIII,  il y a plus de noblesse de robe que d'officiers → ils ne font pas tous la guerre.

        Au niveau de la dîme religieux → mieux accepter car cela finance aussi les hôpitaux. Mais le soucis c'est que l'évêque en récupère plus que le curé local... D'où le fait que les religieux bas rejoignent les révolutionnaires.

        Face à cette crise, l’État n'a pas réussit à fluidifier la société et le décloisonnement du système. Alors que la Monarchie espagnole, autrichienne, piémontaise a réussit face à cette crise (qui a eu lieu dans ces royaumes).

1. La crise politique

        Depuis le début du XVIII, l’État est en crise entre les tenants de l'absolutisme et les tenants de la Monarchie Mixte. La Monarchie Mixte est dans laquelle le pouvoir est partagé entre le roi et d'autres institutions : cette théorie existe depuis le XV :

• La noblesse peut demander d'accéder au conseil

• Cours Souveraines (Parlement : justice déléguée du Roi (avec président, conseillers et avocats) qui enregistre les édits, voient si les lois sont applicables – Cours des comptes -

Cours des Aides) sont dépositaires d'une part du pouvoir exécutif.

        En 1715-1722 : régence de PHILIPPE D'ORLEANS ; pour asseoir son pouvoir va redonner le pouvoir de remontrance au Parlement (enlever sous Louis XIV). Ils ne vont cesser de l'utiliser avec l'affaire du Jansénisme (courant du catholicisme qui frise à l'hérésie où Dieu réserve le Salut qu'à quelques fidèles) pour avoir le pouvoir exécutif.

        Les Jansénistes s'opposent à Louis XIV, sont vus comme des héros de l'absolutisme. Même la bulle de l'Unigenitus (1713) donnée par le Pape sous la demande de Louis XIV ne fonctionne pas. Les Jansénistes diffusent leurs idéaux par la Presse « Nouvelles Ecclésiastiques » et le Parlement protège les Jansénistes avec le droit de Remontrance.

        Le Parlement n'est pas représentatif de la Nation même si il est le garant de la Nation. Ainsi, au moment de la Révolution, le Parlement s'effondre puisqu'il était fermé, il est sous une Noblesse de Sang et héréditaire.

→ La création de l'Assemblée Nationale est la représentante de la Nation car ils sont élus.

        Louis XV en 1773 supprime le Parlement de Paris et en créer un autre grâce à son ministre de la Justice de MAUPEOU Pourquoi ? Car le Parlement protège la haute sphère de la société et les privilèges. L’État ne pouvait donc pas se moderniser, Le Parlement protège un conservatisme.