Les transformations de Paris sous le Second Empire
Compte Rendu : Les transformations de Paris sous le Second Empire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires1849 tuant respectivement 25 000 et 20 000 Parisiens. En outre, Paris est une capitale anxiogène et concernée par de nombreux problèmes d’insécurité. Pour toutes ces raisons, les populations riches de Paris fuient le centre voire même la capitale. Napoléon III, alors sensible aux questions sociales veut améliorer les conditions de logement de ces classes pauvres. Des propriétaires eux-mêmes soucieux de la mise en valeur de leurs propriétés réclament des aménagements.
b) Des raisons politiques : faire de Paris une ville monde et attirante
La seconde raison est politique, Napoléon III qui fut enchanté lors de sa visite à Londres, veut que sa capitale soit élevée au rang de capitale monde et de prestige attirant l’Europe. Elle doit également refléter la vitrine du Second Empire, en favorisant son image. De plus, à cette époque, la capitale devait faire face à de nombreux soulèvements populaires notamment sous la monarchie de Juillet en 1830. L’autorité publique doit donc mieux contrôler la capitale, en évitant l’érection de barricades dans les rues et en facilitant le déplacement des troupes au sein de la capitale.
c) Stimuler l’activité économique de Paris
Pour enrichir la capitale, il faut attirer les populations aisées de France et d’Europe. Haussmann construit de grands magasins comme le Printemps (Cf. Au bonheur des Dames de Zola) et des établissements bancaires (Crédit foncier, Crédit Lyonnais) pour stimuler l’activité financière de la capitale.
αLes causes nous l’avons vu sont multiples à la fois sanitaires, politique et économique. Paris doit être transformée. Mais quelles sont les étapes de cette transformation ?
II] Les étapes de l’haussmannisation
Le préfet de Paris dispose de moyens efficaces pour mener à bien cette opération. Grâce à l’essor de l’industrialisation, la municipalité de Paris s’enrichit considérablement et a recourt à de nombreux emprunts massifs (la caisse des travaux de Paris) pour l’œuvre d’Haussmann. Ensuite, le pouvoir législatif met en place de nombreuses lois et décret facilitant la reconstruction des immeubles délabrés (loi de 1858 et de 867).
La percée est/ouest et Nord/sud
La première étape des grands travaux d’Haussmann est tout d’abord l’élargissement et la création de grands axes Est/Ouest et Nord/Sud pour faciliter la circulation de l’air et celle des hommes. Ces aménagements de la voie publique sont des points névralgiques de Paris. Ils se caractérisent par des artères rectilignes organisées autour de grands carrefours en forme d’étoiles (place de l’étoile, place de la Concorde et la place de la Bastille)[1]. Ces percées s’organisent en trois temps :
- Premier réseau entre 1854 et 1858 : « la grande croisée » ou percée de l’axe Est/Ouest entre la place du trône à celle de l’Etoile en passant par la rue Rivoli. La percée de l’axe Nord- Sud qui s’étend du boulevard de Sébastopol au boulevard Saint-Michel. L’ile de la cité qui est l’un des quartiers les plus vieux de Paris, est aussi rénové. Il abrite désormais le quartier administratif et judiciaire de la ville. Ces axes font disparaître de la carte de nombreux ruelles et impasses.
- Deuxième réseau en 1858 : il achève « la grande croisée » et la complète par de grands axes circulaires.
- Troisième réseau : ce dernier est encore plus grand, en 1860, Paris annexe 18 communes de la proche banlieue (Montmartre, La villette, Belleville). Les arrondissements passent de 12 à 20. Cette annexion accueille près de 500 000 nouveaux Parisiens[2].
α Ces axes améliorent la circulation de l’air et des hommes au sein de la capitale. Ceci permet la mise en place d’un nouveau type de transports en commun : le tramway. Haussmann effectue également de nombreuses rénovations pour la ville.
Rénovation et aménagement
L’haussmannisation passe aussi par la multiplication des espaces verts(le parc Monceau, le parc Montsouris, le bois de Bologne, le bois de Vincennes, les buttes Chaumont et 19 squares, un pour chaque pâté de maison). De nombreux édifices publics sont construits (Le Louvre, mairies, écoles, casernes, banques, fontaines). Haussmann embellit également certains monuments religieux tels que l’Eglise Saint-Augustin ou encore l’hôpital Hôtel-Dieu. Il construit des monuments culturels à la gloire de l’Empire tels que le théâtre du châtelet et l’Opéra Garnier. Les quartiers utilitaires dont les abattoirs sont déplacés en périphérie de la ville à porte de la Villette.
La modernisation de la ville porte aussi bien sur le mobilier urbain tel que les bancs, les réverbères et les urinoirs. Le ravitaillement en eau potable est de meilleure qualité et passe de 112 000 m3 à 343 000 m3.Plus de 600km d’aqueducs sont construits. Les égouts sont rénovés et son réseau est multiplié par quatre. Les eaux usées ne sont plus jetées dans la Seine mais plus en aval à Asnières. En outre, la distribution du gaz est amélioré ce qui permet de doubler le nombre d’abonnées. Le nombre de becs de gaz passe de 12 000 à 32 000, ce qui permet d’éclairer les rues parisiennes et de les rendre moins anxiogènes (grâce à ce procédé la ville espère faire diminuer la criminalité).
L’immeuble haussmannien, caractéristique du nouveau visage de Paris
L’une des caractéristiques de l’haussmannisation de Paris est la création d’immeubles modernes, les immeubles haussmanniens. Ces immeubles sont unifiés et sont tous de la même taille pour permette une meilleure unification du paysage de la rue. La façade de ces immeubles est en pierres taillées de couleur sable qui réfracte la lumière. Les portes d’entrées sont en bois sculpté. Les fenêtres sont plus larges et les balcons sont en fer forgé. A l’intérieur de ces immeubles, il y a une cour pour les chevaux et voitures, des halls d’entrée avec concierge. Les appartements en forme de U occupent la moitié d’un étage. Le plafond est moulé et les sols sont précieux. Les chambres donnent sur la cour pour être à l’abri du bruit tandis que les salons ou grandes salles de réception ont vu sur la rue. Ces immeubles possèdent des salles d’eau et des ascenseurs pour certains. Ils se composent de cinq étages avec entresols, combles aménagées en chambre de bonnes avec un escalier pour les domestiques. Les toits sont en ardoise et en zinc. Ces immeubles appartiennent à de grands locataires et sont destinées aux classes aisées de la ville (aristocrates, bourgeois, rentiers, hauts fonctionnaires, banquiers ou membre de la finance). Près de 3800 immeubles Haussmanniens[3] sont construits durant cette période. Afin de déloger les anciens propriétaires, Haussmann promulgue de nombreuses lois sur les baux et les expropriations (Loi Melun 1850, décret 26 mars 1852).
αLa transformation de Paris améliore la qualité de vie de ces riverains mais certains dénoncent les conséquences de ces aménagements en termes de couts financiers et de bouleversements architecturaux de la ville.
III] Les conséquences et les limites du nouveau Paris
Une ville nouvelle
Grâce aux travaux d’Haussmann, les épidémies disparaissent, les conditions de vie s’améliorent, la capitale est assainie et embellit. La circulation est de meilleure qualité. Les grands axes routiers qui sont toujours utilisés de nos jours désenclavent la capitale. Cependant ces constructions ne sont que ponctuelles, certains quartiers restent insalubres. En outre, de nombreuses maisons et quartiers historiques ont été détruits. Certains architectes et artistes dénoncent la monotonie du paysage et la durée considérable des travaux.
Une spéculation immobilière et l’exode des populations pauvres
La construction de ces immeubles et de ces maisons a engendré une forte spéculation immobilière de la part des propriétaires.
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