La métropolisation au Brésil : dynamiques et contrastes
Cours : La métropolisation au Brésil : dynamiques et contrastes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Pierre Gagnaux • 5 Novembre 2019 • Cours • 409 Mots (2 Pages) • 1 488 Vues
La métropolisation au Brésil : dynamiques et contrastes
I. Les dynamiques nationales à l’œuvre dans l’urbanisation du Brésil
Le Brésil est un pays majoritairement urbain. Entre 1940 et 2010, la part de la population vivant en ville a été multipliée par 8 pour atteindre aujourd’hui près de 85% de la population totale.
La majorité des villes du pays se situent sur les littoraux. São Paulo est en tête de la hiérarchie urbaine, suivie par Rio de Janeiro et Brasilia, la capitale fédérale plus à l’intérieur des terres.
Depuis une quinzaine d’années, la dynamique urbaine se déplace du littoral, où beaucoup de villes perdent de la population, vers l’intérieur du pays, notamment vers Manaus et Brasilia dont le taux de croissance s’est situé entre 30 et 100%. Les grandes métropoles du littoral São Paulo et Rio de Janeiro ont également vu leur population croître, mais à un taux moins important (entre 0 et 30%).
II. Saõ Paulo, une métropole de rang mondial
Avec ses 20 millions d’habitants, ses gratte-ciels et son économie tournée vers le secteur tertiaire, São Paulo est une métropole mondiale. Son quartier des affaires des « Nations-Unies » regroupe quelques-uns des sièges des filiales locales de grandes entreprises multinationales comme HP, Microsoft ou Monsanto.
Selon le centre de recherche GaWC (Global and World Cities), les interactions que São Paulo entretient avec l’ensemble des autres métropoles mondiales en font une ville alpha, c’est à dire qu’elle occupe le sommet de la hiérarchie des métropoles mondiales aux côtés d’une cinquantaine d’autres villes de même niveau.
En 2018, la métropole de São Paulo occupait la 40e place du classement des métropoles mondiales les plus puissantes établi par l’Institute for Urban Strategies. Elle se retrouvait ainsi aux côtés d’autres métropoles des BRICS comme Buenos Aires (38e), Moscou (33e), Mumbai (43e) ou Shanghai (26e).
III. Des contrastes sociaux et économiques marqués dans l’espace
A Rio de Janeiro, de forts contrastes sociaux sont observés. Les populations les plus aisées sont localisées sur le bord de mer, au sud de la ville. Les quartiers les plus pauvres s’étalent vers l’intérieur des terres au nord de la ville. Des favelas (habitations construites sur des terrains occupés illégalement) sont éparpillés dans la ville, et peuvent se retrouver au milieu de quartiers riches.
A São Paulo, de forts contrastes sont également observés. Les quartiers les plus riches occupent la partie centrale de la ville, tandis que les quartiers plus pauvres sont rejetés en périphérie. Tout comme à Rio, on retrouve des favelas enclavées dans des quartiers relativement riches.
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