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Lettre sur le Moyen Age (Programme 2nde)

Discours : Lettre sur le Moyen Age (Programme 2nde). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Avril 2016  •  Discours  •  1 889 Mots (8 Pages)  •  1 036 Vues

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A cluny, le 12 décembre 1257

        Chers parents,

    Je profite du temps maussade, qui frappe le Royaume de France depuis quelques jours, pour vous conter mon périple depuis mon départ du foyer familial. Je loge actuellement dans une petite auberge à Cluny, où je passe de longue journée, à parcourir de mon doigt la carte de France, en quête de nouvelles découvertes et aventures.

    Dès mon arrivée dans ce magnifique royaume, je fus étonnée d’apprendre que l’Eglise était divisée en deux; d’un côté la chrétienté d’occident, dirigée par un Pape à Rome, et de l’autre la chrétienté d’orient, dirigée par un patriarche à Constantinople. Ces deux pouvoirs se partagent le bassin méditerranéen avec l’Islam, qui s’étend du Nord du Magreb au Moyen Orient et qui est dirigée par des califes.

    Lors de mon passage dans la ville de Concques, un prêtre m’inculqua les fondamentaux de la religion chrétienne. Premièrement, il me définit cette notion, en me disant que c’était l’ensemble des nations d’un espace donné qui reconnaissait la foi catholique. Ensuite, il m’expliqua que l’ordre des oratores était composé de deux clergé, certes bien distinct mais ayant tous deux, à leur tête, le Pape. Il y a le clergé séculier qui vit dans le siècle, c’est à dire dans le monde profane; il est hiérarchisé, les cardinaux sont au-dessus des évêques qui sont eux-mêmes au-dessus des prêtres. L’autre clergé suit des règles, qui organise la vie des moines et définit leur conduite, d’où son nom clergé régulier; il est composé de moines et d’abbés (qui ont une légère supériorité face à ces derniers). Enfin, pour finir, le prêtre me narra l’histoire de Sainte Foy, une sainte martyre, et me fit comprendre l’importance des reliques. En effet, l’histoire de cette jeune fille de douze ans n’est pas anodine. Ayant refusée de sacrifier aux idoles et après avoir vainement essayé de la brûler vive, on la décapita. Ensuite, les reliques assurent des guérisons, une protection et exauce les prières. Elles sont liées au culte qui est lui-même colporter par les troubadours, les pèlerins, les moines, le Pape mais aussi les miracles et les pèlerinages. Après avoir quitté le prêtre que je remercia, je me dirigea vers le portail occidental de l’abbatiale, où je pus contempler un magnifique tympan, représentant le Jugement dernier, d’après l’Evangile de Matthieu. C’est un bas relief de l’art roman. Cet art est simple et se caractérise par des Eglises avec des voûte en berceau, des murs épais et de petites ouvertures. Pour revenir au tympan, il est composé de 124 personnages répartis sur trois niveaux. Il y a le Christ (en toge) au centre, le diable en bas à droite; la scène de pesé des âmes est représentée en bas au centre, cette scène est constituée d’un ange, qui tient une balance, et de l’autre côté un démon tentant de faire pencher celle-ci, mais aussi d’une âme qui tombe dans le tartare et de deux personnages emblématiques des Enfers, Cerbère et Charon. A gauche du tympan, a été sculpté le Paradis et Abraham avec ses deux fils, Jacob et Isaac. Entre le premier et le deuxième étage, j’ai pu apercevoir Sainte Foy. Enfin, entre les différents niveaux j’ai remarqué la présence de phrases extraites d’un texte, ce sont des phylactères.

    Ensuite, je me suis rendu dans la ville de Clermont où j’ai eu la chance de rencontrer un évêque après un concile (réunion d’évêque et de cardinaux qui se réunissent pour délibérer sur un sujet de foi). Je lui demanda s’il y avait déjà eu des constations et des remises en cause de la chrétienté par la population. Il m’expliqua qu’au sein des habitants il y avait des hérétiques, ça peut être des adeptes, des propagandistes mais aussi leurs complices. Cependant, lorsque ceux-ci sont démasqués ils sont directement jugés par le tribunal de l’Inquisition, mis en place en 1233 par le Pape. Leur seul façon de se racheter est de faire des aumônes, des prières ou encore des pèlerinages. Malheureusement, ils perdent, tout de même leurs biens, et leur maison est démolie. Néanmoins, quelque chose me déplut dans leur manière de procédé contre ces hérétiques puisque ce sont les juges qui cherchent eux-mêmes les suspects; mais je ne dis rien de peur qu’il m’arrive des ennuis. Ensuite, je pus comprendre, que sans le savoir je m’était rendue dans la ville où l’appel à la première croisade fut lancée par le pape Urbain II en 1095. Cet appel était destiné à l’ensemble de la population pour qu’elle se rende à Jérusalem libérer la ville, alors au main des musulmans, mais aussi apporter de l’aide à ceux qui y vivent et qui sont persécutés. Au même moment, j’ai appris que des violences contre les juifs sont apparues au sein de la population. Celle-ci a profité du climat tendu causé par les départs en croisades pour accuser les juifs d’avoir crucifier le Christ. Pour moi, ces violences étaient injustifiées puisque j’ai pensé que le peuple juif actuel n’avait pas à subir les conséquences des actes de leurs prédécesseurs.

   La troisième étape de mon périple fut la ville de Castelnaud, dans laquelle je pus découvrir l’organisation d’une seigneurie. Un paysan, qui fait parti de l’ordre des laboratores, m’en définit de façon très détaillée chaque partie. Une seigneurie est composée d’un château, construit au centre, sur une motte pour dominer les terres aux alentours; il est habité par la noblesse. Autour il y a une église, qui détient le pouvoir religieux, la population s’y réuni pour les Fêtes (comme Noël ou Pâques) et les prières; et les habitations, qui sont composées de trois grandes parties, les communaux (ce sont des terres appartenant à une communauté et servant à des usages collectifs), la réserve (c’est une partie de la seigneurie dont les revenus reviennent intégralement au seigneur) et les tenures (c’est une fraction de la seigneurie concédée à un paysan contre le paiement de redevances). Il m’expliqua aussi en quoi consistait le travail des paysans. Tout d’abord, ils défrichent les terrains, cela permet l’accès à plus de terres et donc une meilleur production agricole ainsi que l’augmentation de la population qui est en meilleur santé. Ensuite, pour cultiver leurs terres il utilisent des charrues et pratiquent l’assolement triennal, c’est une technique agraire qui consiste à partager la partie cultivée en trois, une pour la culture en hiver, une autre pour la culture en été et la dernière est laisser en jachère. J’ai trouvé cette idée très astucieuse cela permet à la terre de se régénérer en minéraux et de pouvoir continuer à cultiver le terrain. Pour finir sur le sujet, il m’énuméra les autres activités qu’un paysan pouvait pratiquer selon les saisons. Par exemple, en février le fumier est répandu sur les terres, en mars il faut couper les sarments de vigne, en avril replanter et tondre les moutons, en juin faucher l’herbe pour la moisson de juillet, en aout il faut battre le blé à l’aide d’un fléau, en septembre il y a les vendanges, en octobre les semences de blé, en novembre la cueillette des glands pour les cochons et enfin le dernier mois de l’année, les paysans égorgent les cochons. Cependant, les inégalités entre les paysans me fit réagir et me révolta. En effet, j’appris que les paysans étaient divisé en deux, certain faisait parti des serfs et d’autres des vilains. L’injustice provient du fait que les serfs ne sont pas libres, vivent sous l’autorité d’un seigneur et sont liés à une terre, alors que les vilains sont libres et vivent sur les terres d’un seigneur, leur seul principal contrainte est de devoir payer l’impôt à l’Eglise: la dîme, qui correspond à un dixième de leurs récoltes. De plus, les serfs doivent payer une taxe, pour pouvoir épouser une femme appartenant à un autre seigneur ou de condition libre, ou encore pour garder leurs biens destiner à la main morte. Le paysan m’expliqua que du fait de ces restrictions il y a eu des révoltes, comme par exemple avec les serfs de l’abbaye de Saint-Arnoul qui voulait s’émanciper du monastère.

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