Croissance et investissement

Nous verrons dans une première partie

I) L’investissement entraine un impact positif sur l’activité éco :

Dans cette partie nous allons montrer la vertu de l’investissement qui est élément constitutif de la demande globale et qui agit par conséquent sur l’activité économique (I.1). Puis nous verrons dans un second temps que l’investissement de modernisation permet des gains de productivité et peut conduire à un accroissement de l’activité économique (I.2) à condition qu’il y ait une adéquation entre capital humain et technique et qu’une judicieuse répartition des gains de productivité soit faite.

1) L’investissement, élément constitutif de la demande :

L’investissement, étant un élément de la demande, agit sur l’activité économique. Il convient avant toute chose définir les trois types d’investissement matériels. L’investissement de remplacement consiste à renouveler à l’identique le stock de capital existant alors que l’investissement d’expansion contribue à accroitre les capacités de production et est réalisé lorsque la firme anticipe une forte hausse de la demande régulière. Quant à l’investissement de modernisation, il vise à accroitre l’efficacité du capital, c’est-à-dire sa productivité. Ainsi, l’investissement matériel de certaines entreprises constitue une demande qui s’adresse à d’autres, c’est-à-dire à celles qui produisent des biens d’équipement, lesquels vont devoir croitre leur production et peut être augmenté leur emploi. On constate ainsi, que par le biais de l’effet multiplicateur, toute variation du volume d’investissement entraine une variation plus que proportionnelle de la production.

Or cela dépend de l’élasticité de l’offre nationale et de la plus ou moins forte compétitivité prix, hors-prix (effet multiplicateur)

Pour Adam Smith, l’investissement joue également un rôle important dans la croissance économique. En effet, il considère l’épargne comme quelque chose de vertu car elle permet de d’investir et donc d’accumuler du capital. L’accumulation du capital est une condition nécessaire à la division du travail dans les entreprises, laquelle permet de croitre la productivité et par conséquent entraine une augmentation des richesses produites. On constate ainsi, que l’investissement entraine impact positif sur l’activité économique.

2) L’investissement permet d’incorporer du progrès technique, source de gains de productivité qui peut conduire à un accroissement de l’activité économique :

Il convient de définir dans un premier temps ce qu’est un progrès technique. Ce dernier représente l’ensemble des innovations qui conduisent à augmenter les quantités produites avec des quantités réduites ou inchangés de facteur de production (le travail et le capital).

Ainsi on constate que tout progrès technique, qu’il soit exogène ou endogène, présente des répercutions sur l’activité économique d’une entreprise. En effet, l’investissement matériel entraine une modernisation des équipements de production et ainsi une meilleure organisation de la production. Cependant pour que le progrès technique incorporé dans le capital technique, c’est-à-dire l’ensemble des installations techniques et de moyens de production qui participent à plusieurs cycles de production, permettent des gains de productivité, il faut qu’il y ait un investissement immatériel dans la formation du personnel pour qu’il y ait une adéquation entre le capital technique et humain.

Les gains de productivité doivent être répartis de manière judicieuse pour qu’il y ait une croissance harmonieuse. En effet, ces derniers sont répartis entre les consommateurs qui voient le prix des biens diminuer, les salariés qui ont une hausse de leur revenu et les producteurs qui ont une hausse de leur profit. La hausse du profit pour les producteurs va entrainer une hausse de leur investissement et par conséquent une production de masse laquelle va être écoulé grâce à une consommation de masse, étant le fruit d’une hausse de pouvoir d’achat des ménages. Ce raisonnement permet de mettre en lumière les effets positifs d’un investissement matériel incorporant du progrès technique sur l’activité économique.

On a pu constater dans cette partie que l’investissement avait bien un impact positif sur la croissance économique. Cependant l’investissement n’est pas une solution qui être utilisé par les entrepreneurs à n’importe quel moment.

II) Cependant la décision d’investissement repose sur des anticipations, et ses effets peuvent être nuancés :

Il s’agit ici de montrer que l’investissement n’est pas une recette miracle qui permet sans cesse de développer l’activité économique. Tout d’abord, les entrepreneurs n’investissent pas en permanence, leur décision est basé sur des anticipations plus ou moins optimistes, et donc sur la conjoncture (II.2). De plus, l’effet du multiplicateur d’investissement est à nuancer due à une hypothèse du modèle peu réaliste ; et d’après l’oscillateur de Samuelson (1939), l’investissement conduirait à des fluctuations de l’activité économique (II.2).

1) La décision d’investissement dépend de l’état des anticipations et de la conjoncture :

Chaque entrepreneur étant dans une situation d’incertitude sur l’avenir va anticiper la demande qui s’adresse à lui. Celle-ci dépend des décisions de production prises par tous les producteurs. Ainsi, au niveau macroéconomique, la demande effective désigne la demande globale anticipée qui est la résultante des décisions de tous les entrepreneurs sachant que chaqu’un prend la sienne en anticipant celle des autres, c’est le résultat d’anticipations croisées. Par exemple, si les anticipations des producteurs sont optimistes, alors cela va avoir un impact sur l’investissement/l’emploi ce qui va entrainer une hausse de la production/des revenus et par conséquent va faire croitre la demande. On dit que les anticipations sont auto-réalisatrices.

De plus, ces anticipations prises par les entrepreneurs qui sont un parie sur l’avenir dépendent de la situation de la conjoncture économique. En effet, si la situation économique est plein croissance alors il y a de forte chance que les anticipations soient plutôt optimistes. On retrouve ce raisonnement dans l’effet accélérateur de l’investissement d’Aftalion (1907) dont l’étude fut prolongée par Clarck (1917). Que les anticipations soient statiques ou adaptatives, on constate d’après le modèle que la variation de l’investissement dépend de la variation de la croissance. Ainsi, l’état des anticipations dépend de l’état de la conjoncture économique, ce