Edit de Milan

Le document qui est donné à l’étude est une circulaire de l’Empire Romain datant de 313 recueilli dans l’ouvrage de Lactance De la mort des persécuteurs. Cette circulaire est adressée à un haut gouverneur de province. Ce document relève de la politique commune de Constantin Auguste empereur de l’Empire romain d’Occident né en Mésie en 272 et mort en en 337 et de Licinius Auguste Empereur de l’Empire Romain d’Orient né vers 250 en Illyrie et mort en 325. 

Cette circulaire intervient dans le cadre de la réunion des deux Empereurs de Rome, Licinius Auguste et Constantin Auguste. Cette réunion fait suite à la victoire de Constantin Auguste sur son rival Maxence ancien Empereur de Rome Occidental lors de la bataille du pont Milvius en 312 permettant à Constantin d’acquérir le statut d’Empereur. Durant cette réunion entre les deux Empereurs, va être évoqué la question du christianisme longtemps réprimé au sein de l’Empire et cela depuis le règne de Néron de 54 à 58. La persécution des Chrétiens est particulièrement caractérisée sous le règne de Dioclétien qui mettra en place une lourde répression des Chrétiens de 303 à 311. Cette persécution fut abrogée par l’Edit de Serdica promulgué par L’Empereur Galère.  L’Edit de Serdica promulgué en 311 par Galère Empereur de Rome avait pour objectif de faire cesser les persécutions et la répression des chrétiens au sein de l’Empire Romain engagés par son prédécesseur Dioclétien. L’Edit de Milan est dans la continuité de l’Edit de tolérance, en effet il vient non seulement confirmer les mesures d’arrêt de persécution des chrétiens de l’Edit tolérance mais il vient aussi les élargir. Il est pertinent de se demander quels changements entraine cet édit au niveau religieux dans l’Empire et quel changement entraine-t-il pour la chrétienté ?

Il sera d’abord traité dans un premier temps de la reconnaissance du culte Chrétien dans l’Empire, puis nous traiterons de la tolérance de l’Empire dans un second temps.

I-Reconnaissance du culte chrétien dans l’Empire

L’Edit de Milan est une avancé dans l’histoire chrétienne, en effet l’Edit de Milan ne va pas seulement tolérer le culte chrétien mais va en plus le reconnaitre.

A) Autorisation du culte Chrétien.

 Depuis le règne de Néron les chrétiens sont persécutés, et massacrés comme l’en témoigne la mort de Saint Pierre et Saint Paul en 67 morts en martyrs, toutefois avec l’avènement cet Edit il y a une légalisation du culte chrétien. Désormais les chrétiens ont « la permission pleine et entière de pratiquer leur religion » l-20-21, ils ne sont plus soumis à aucune interdiction impériale et désormais les chrétiens peuvent pratiquer leur religion impunément.

  Le droit à la conversion est accordé dans cet Edit. Dorénavant il est possible « d’observer la religion des chrétiens » l- 17« sans être ni inquiétés ni molesté » l-18. L’observation sans contrainte de la religion chrétienne permet aux Romain convaincus par le christianisme de s’y convertir librement, ainsi on peut dire que l’Edit de Milan permet la conversion au christianisme.

B)  Législation en faveur du christinaisme

Dans cet édit de nombreuses mesures contre -favorables aux chrétiens sont prohibés. » Sous Dioclétien 4 Edits à la suite ont été mis en place, ces Edits prohibent la religion chrétienne arrêté le clergé et ferme les Eglises. Les restrictions contenues dans les écrits renvoyer antérieurement » l-14 I. Par cette prohibition l’Empire veut cesser toute formes de persécution à l’encontre du peuple chrétien, il ne risque plus d’être « inquiétés » l-17 ou « molestés » l-18 par l’Empire qui jusque-là pratiquait une répression systémique des chrétiens.

Durant la persécution des chrétiens de nombreux biens des chrétiens et de l’Eglise ont été spoliés par l’Empire. Cet édit pour objectif de vouloir réparer ces spoliations et restituer ces biens à l’Eglise et aux chrétiens. Avec ce texte les biens chrétiens récupérés par l’Empire durant la persécution sont restitués à leurs leur propriétaire et cela sans la demande d’aucune forme de « paiement » l-30 ou « d’indemnisation » l -30 demandés par l’Empire. La chrétienté se voit restitué ces lieux de culte « où les chrétiens avaient l’habitude de se réunir » l-28. Par le biais de ces restitutions les chrétiens se voient dotés à nouveaux de lieu de culte qui leur appartenaient en droit l-32 et peuvent exister en tant que religion.