Freud Affirme Que « La Fête Est Un Excès Permis Voire Ordonné » Qu'En Pensez-Vous?
Rapports de Stage : Freud Affirme Que « La Fête Est Un Excès Permis Voire Ordonné » Qu'En Pensez-Vous?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresgieuse est ponctuée de nombreuses fêtes. Parmi celles-ci, on peut relever la fête de Noël marquant la naissance du Christ ou encore la grande fête qu'est Pâques pour tous les chrétiens qui célèbrent la résurrection de Jésus Christ. Ces fêtes sont autorisées puisqu'elles sont le fondement même de toute croyance religieuse. En revanche, d'autres fêtes sont désapprouvées par l'Église , comme Halloween, puisqu'elles sont en contradiction avec toute éthique religieuse. En revanche, l'Église intègre dans son calendrier des fêtes telles le Carnaval, qui symbolise l'anéantissement du mal avant le période de purification du Carême.
La liberté de s'exprimer par le biais de la fête se rattache davantage à une notion de droit. L'excès qu'elle représente peut donc être permis par les différentes institutions que possède notre société. Mais est-ce que le simple droit de faire la fête ne doit-il pas s'accompagner d'une certaine organisation pour qu'elle puisse prendre effet?
Bien qu'elle soit représentative de nombreux excès, le fête ne demeure pas pour autant anarchique. Les nombreux codes imposés aux « bringues » vont en ce sens. Pascal BRUCKNER le montre dans L'euphorie perpétuelle en affirmant que « nous ne sommes pas maîtres de nos divertissements ». Il étaye sa thèse en expliquant que notre société dans la fête a besoin de règles car pour lui « le spontané ne garantit pas plus l'enchantement que l'organisation la plus stricte ». En écrivant cela, ce romancier et essayiste fait ressortir à quel point l'ordre dans la fête est important. En effet, les fêtes sont organisées en respectant tous les us et coutumes. Tout ceci est fait dans le but du respect de la tradition. Des fêtes telles les mariages se doivent d'être scrupuleusement ordonnées de manière à ce que la noce soit le mieux réussie possible. Pascal BRUCKNER prouve que l'organisation d'une fête est très importante en expliquant que « la réussite de ce type de réunions dépend d'une mystérieuse alchimie ». La fête doit donc être très ordonnée pour qu'elle soit réussie. BRUCKNER définit même la fête comme une alchimie, voulant montrer qu'elle est le fruit d'un procédé mystérieux d'éléments qui se combinent et se transforment. Le terme d' « alchimie » insiste aussi sur le fait qu'il est très complexe de réussir une fête. Cet auteur rejoint donc ici l'idée de Freud en expliquent que la fête se veut être un excès ordonné, na laissant pas place à toute forme d'improvisation.
On note également que la fête n'est pas seulement ordonnée d'un point de vue interne mais que tout ce qu'elle est susceptible d'engendrer doit être encadré. Anne PETIAU le reporte dans son article Sur la fête techno en détaillant les diverses lois relatives à l'organisation de celles-ci. Elle montre que les lieux de réception doivent être adaptés voire habilités, que les débits de boissons sont contrôlés... Tout cela tend à prouver que l'organisation et l'ordre sont les principales clés de la mise en place des fêtes, rendant ainsi « difficile toute pratique amateur ». Les contrôles de prévention et/ou de répression sont implicites quant à la sévérité des lois régissant l'ordre des fêtes. Michel GUERRIN explique, à travers son article paru dans Le Monde, que de nombreuses fêtes sont de ce fait contrôlées. Il se place dans le cadre d'une fête se déroulant sur les Champs Élysée à Paris lors de laquelle, « pour des raisons de sécurité, la masse de drapeaux resta à l'abri de barrières et d'un cordon de policiers ». On peut généraliser ces observations à de nombreuses fêtes car il est très fréquent que la foule soit dirigée par des barrières et que les forces de police assurent l'ordre et la sécurité des lieux.
Les excès que traduisent les fêtes, bien que permis, doivent être ordonnés que ce soit dans leur organisation ou dans leur déroulement. La liberté de s'égayer lors d'une fête passe bien entendu par la sécurité. Mais le fait que les fêtes soient admises et encadrées n'est-il pas un écran nous incitant à prendre part dans ces manifestations festives? Le sens d' « ordonné » serait donc aussi pour Freud une injonction à foire des abus.
Le qualificatif que donne Freud aux fêtes prend tout son cens dès lors que on s'intéresse aux effets de celles-ci sur notre société. Il semble alors que on nous incite à prendre part dans la fête. En effet, pour l'auteur de L'homme et le sacré , « les rassemblements des fêtes nous incitent à s 'abandonner aux impulsions les plus irréfléchies ». La fête nous incite donc à adopter un comportement de « fêtard ». La fête se comporte donc comme un cycle puisque elle-même nous incite faire la fête, jusqu'à tel point que l'on ne peut plus s'en défaire. Elle devient donc une obligation, un mode de vie. Aussi, Anne PETIAU, dans son texte Sur les fêtes techno montre on se sens en quelque sorte obligé de prendre part aux différentes manifestations festives. En effet, il semblerait qu'il soit très important de s'y investir, pour apporter sa contribution, que ce soit par une aide d'organisation ou bien de logistique. La participation aux différentes ferrias peut donc être considéré comme une injonction puisque chacun de nous se sent contraint d'y prendre part.
En se référant à l'auteur de L'homme et le sacré,
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