Pensez-Vous, Comme Ionesco, Que Le Théâtre Est « Le Lieu De La Plus Grande Liberté, De l'Imagination La Plus Folle » ?
Note de Recherches : Pensez-Vous, Comme Ionesco, Que Le Théâtre Est « Le Lieu De La Plus Grande Liberté, De l'Imagination La Plus Folle » ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslesquels il n’y a qu’une partie de la pièce
• Nécessité d’un public
( Le seul genre qui nécessité une triple collaboration, une création collective : « « L’éclosion de ce phénomène mystérieux qu’est l’œuvre théâtrale nécessite la collaboration triple de l’auteur, des interprètes et du public » , « L’auteur, en quelque sorte, avec son texte, n’a laissé que la recette (…) et c’est chaque soir que la pièce se crée » (…) A la lecture comme aux répétitions, il n’existe qu’une moitié de pièce »(M. Descotes) (exemples).
4. Quelquefois prisonnier de son passé…
• Dans le cas précis des réécritures, le théâtre prisonnier de son passé (exemples : Antigone, Electre…) ( un minimum de cohérence avec le personnage mythique exigé.
2. Un espace de liberté et d’imagination ; un grain de folie ?
1. « L’imagination la plus folle », essence même du théâtre
• Un genre de l’absurdité : dans le lieu : 100 m2 (la scène) = un palais, une forêt, … ; dans le temps : 2 h (temps du spectacle) = 24 heures ou plusieurs mois ; l’acteur est un autre (double identité) ; moi, spectateur, je suis mort (je ne dois pas intervenir, je reste dans le noir…) ; l’illusion se prétend le vrai… ( l’illogisme et l’absurdité absolue consentie
2. La liberté, la folie dans le texte
• Evénements impossibles dans la vie (l’action) :
- quiproquos qui se prolongent anormalement (exemples)
- reconnaissances, Deus ex machina (exemples)
- résurrections (exemples)
- transformations merveilleuses (Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, la statue du Commandeur dans Dom Juan, Rhinocéros…)
• La liberté, la folie du langage : une langue différente de celle de la vie
- vers de la tragédie
- répétitions de la comédie
- langage déstructuré de Tardieu
• La vie en accéléré :
- une destinée qui va à un rythme fou : « puisque j’ai un magicien sous la main, je vais m’offrir le luxe de faire se dérouler la vie à une vitesse et à la mesure (…) de la curiosité » (Giraudoux, Ondine)
- une destinée finie, aboutie comme nous ne pourrons jamais voir la nôtre
3. La folie du spectacle : la liberté de la mise en scène, l’interprétation
• Multiplicité et variété des possibilités de mise en scène d’une même pièce (imagination nécessaire)
- Dom Juan en blouson de cuir avec un moto
- Tartuffe en intégriste musulman
- Transposition dans le monde moderne de pièces classiques (exemples
• Le recours aux effets spéciaux : de plus en plus sophistiqués et fous (exemples)
• Une volontaire transgression des conventions : acteurs qui investissent la salle (la rampe est supprimée) ; personnages de la pièce à mi-chemin entre la pièce et le public (le Prologue dans Antigone, Le mendiant, devant le rideau fermé dans Electre…)
3. Des nuances et des limites à la folie
1. Tenir compte du public et respecter l’auteur
• Le public vient pour « y croire » (le théâtre = représentation de la vie ; recherche de l’illusion) ( ne pas franchir les limites qui font que l’illusion disparaît
• A-t-on le droit au contresens ? Jusqu’où peut-on interpréter, adapter ? On parle parfois de trahison d’un auteur… l faut servir le texte et l’auteur.
2. « La plus grande liberté » ? Pas pour le public…
• Le public « prisonnier » du spectacle
- le spectateur est limité dans sa liberté d’imagination : une interprétation est une incarnation qui fige le texte (moins de possibilité d’imaginer qu’avec lecture d’un roman) ( difficulté à s’en défaire
- le spectateur est otage : il est subjugué ( sa volonté et sa raison sont inhibées (force du spectacle)
3. Le genre le plus libre, le plus fou ?
Concurrence
...