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Histoire de l'idée européenne

Fiche : Histoire de l'idée européenne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Octobre 2023  •  Fiche  •  8 153 Mots (33 Pages)  •  175 Vues

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HISTOIRE DE L’IDEE EUROPEENNE

L’examen dure 1h, intro consistante (contexte de la question dans le temps, termes de la question définies, problématique et plan en 2 parties A/ et B/ qui doivent être visualisables dans la feuille)

1/ l’Europe est-elle une notion politique pr les grecque et romains de l’antiquité ?

L'Europe n'était pas une notion politique pour les Grecs et les Romains de l'Antiquité. Les Grecs et les Romains considéraient l'Europe avant tout comme un repère géographique. Les marins grecs utilisaient le terme "Europe" pour désigner les côtes occidentales, l'endroit où le soleil se couche, par opposition à l'Asie et à la Libye (Afrique). Dans la mythologie grecque, l'Europe apparaît notamment à travers Europé, fille du roi de Phénicie, qui a été enlevée par Zeus et conduite en Crète. Au fil du temps, le terme "Europe" a évolué et a été utilisé pour désigner la Grèce continentale ou la partie haute de la Grèce. Cependant, il n'y avait pas encore d'unité politique susceptible de compléter l'unité spirituelle. Les auteurs de l'époque, tels que Hérodote, décrivaient l'Europe comme une terre riche à conquérir, mais il n'y avait pas de frontières précises ou d'éléments politiques associés à cette notion. Ainsi, on peut conclure que l'Europe n'était pas une notion politique pour les Grecs et les Romains de l'Antiquité, mais plutôt un concept géographique.

2/ la république chrétienne de charlemagne correspond t-elle à une Europe politique ?

La République chrétienne de Charlemagne peut être considérée comme une Europe politique, car elle a uni les germains et les latins sous une religion commune, le christianisme, et utilisé une langue commune, le latin. Charlemagne a également étendu les frontières du royaume franc, ajoutant l'Italie, la Germanie et une partie de l'Espagne du nord à son territoire, qui ressemblait à l'Europe d'aujourd'hui. Il a été couronné empereur à Rome, symbolisant le pouvoir de Charlemagne en tant que pouvoir à vocation universelle. Cependant, après la mort de Charlemagne, l'empire n'a pas pu se maintenir, et les efforts de son fils Louis le Pieux ont été insuffisants pour éviter le morcellement de l'empire, montrant que les carolingiens n'ont pas réussi à abandonner leurs conceptions patrimoniales du pouvoir et n'ont pas réussi à intégrer une représentation abstraite de ce pouvoir, utile au maintien de la chose publique, autrement dit la « respublica ». Ainsi, bien que la République chrétienne de Charlemagne ait contribué à l'unité politique et religieuse de l'Europe, elle n'a pas réussi à établir une Europe politique durable et autonome.

3/ l’unité spirituelle a-t-elle favorisé l’unité politique à l’époque féodale ?

L’unité spirituelle n’a pas favorisé directement l’unité politique à l’époque féodale, mais elle a contribué à la création d’une première forme d’unité européenne malgré le morcellement territorial et la dislocation politique causée par la féodalité. L’Église catholique, qui dominait à cette époque, a organisé cette unité européenne en utilisant divers moyens tels que la mise en place de réseaux monastiques, la création de circuits de pèlerinage et l’instauration de la "Paix de Dieu". Les ordres religieux, ignorants des frontières, ont tissé un immense réseau à travers tout le territoire occidental et ont ainsi permis la diffusion de la religion et la stabilisation monétaire pour éviter la ruine générale. Les conciles organisés par l’Église avaient pour objectif la protection des biens du clergé, l’organisation de la protection des pauvres et la sanction des individus qui ne respectaient pas la Paix de Dieu avec des sanctions telles que des malédictions et des excommunications. Le mouvement de la Paix de Dieu s’est transformé en Trêve de Dieu, interdisant aux individus de faire la guerre le dimanche et tous les jours importants dans le calendrier grégorien. Cela a favorisé l’apaisement général et la prospérité pendant quelques décennies. Au 12e siècle, le droit canonique et le droit romain ont permis l’évolution considérable de la matière juridique en Europe, favorisant les échanges intellectuels entre les Européens. Bien que cela n’ait pas directement contribué à l’unité politique à l’époque féodale, ces mouvements ont contribué à la cohésion de l’Europe.

4/ à partir du 13e s à quoi correspond le concept de monarchie universel ? Pourquoi assiste-t-on à la monté en puissance des états ?

Au 13ème siècle, le concept de monarchie universelle était une idée qui visait à créer une entente entre les différentes puissances politiques d'Europe pour aboutir à une Europe politique/unie autour de la foi commune, alors que l'unité spirituelle entre les rois, les empereurs et les Papes était déjà réalisée. Cependant, cette idée a vu le jour après une série de conflits perpétuels entre les rois, les empereurs et les Papes, qui ont conduit à l'échec de l'unité politique. Les épisodes majeurs de l'histoire européenne, comme la grande mésentente entre les Papes et les empereurs, la bataille de Bouvine, illustrent la disharmonie croissante entre l'unité spirituelle et l'unité politique. Les conflits ont principalement porté sur la question de savoir qui avait le pouvoir sur qui, notamment entre le Pape et l'empereur. Les partisans de la papauté estimaient que le Pape était le représentant de Dieu sur terre et que l'empereur devait lui obéir. Les partisans de l'empereur affirmaient que les empereurs étaient les successeurs des empereurs romains et que le Pape était un vassal de l'empereur. Cette querelle a abouti à des conflits majeurs, comme la lutte entre Frédéric Barberousse et le Pape, qui ont empêché la réalisation de l'unité politique en Europe. C'est ainsi que l'on a assisté à la montée en puissance des États, au détriment de l'idée européenne, car les conflits ont favorisé la consolidation des États et des monarchies nationales, qui ont fini par remplacer l'idée de monarchie universelle.

La bataille de Bouvines, qui a eu lieu en 1214, a été un tournant dans l'histoire de la France et de l'Europe. Elle a opposé le roi de France Philippe Auguste à une coalition de princes européens soutenant le roi d'Angleterre Jean Sans Terre. La victoire de Philippe Auguste a renforcé la construction royale en France, établissant la souveraineté du roi à l'intérieur et à l'extérieur du royaume, marquant ainsi la fin de la période féodale et le début de la période monarchique en France. Cette bataille a également accentué la rivalité entre les différentes dynasties voulant gouverner l'Europe, mettant en lumière la diversité des états, des ordres et des règles de loyauté spécifiques à chaque principauté. Pour les Anglais, cette bataille a entraîné un affaiblissement de leur emprise territoriale en France et a conduit à la mise en place d'une monarchie très différente de la conception précédente et de la France.

La montée en puissance des États en Europe, passe par des royaumes barbares au 9ème et 10ème siècle à des seigneuries au 11ème siècle, pour finalement atteindre l'état moderne à partir du 13ème siècle. Pour qu'un État puisse être considéré comme tel, il doit remplir certaines conditions, telles que la souveraineté, la capacité de mettre en place une armée permanente et une administration centrale et locale, et le pouvoir de rendre la justice et de légiférer.

La France est un exemple typique de ce processus, grâce à des rois tels que Philippe Auguste, Saint Louis et surtout Philippe Le Bel, qui ont contribué au relèvement monarchique et à la construction étatique. La France est devenue la puissance la plus forte en Europe, et le titulaire de l'autorité souveraine concentre entre ses mains tous les pouvoirs exécutifs, législatif et judiciaire.

L'Angleterre est également devenue une puissance à part entière, et après sa défaite à la bataille de Bouvines, les grands représentants ont obtenu la rédaction de la Charte de 1215, qui représente une victoire de la noblesse sur les empiètements de la puissance royale.

L'Espagne a également construit son État, mais l'Allemagne et l'Italie sont restées morcelées jusqu'au 19ème siècle, avec des entités appartenant à deux groupes qui imposent sur leur territoire de petits États indépendants souverains.

Cette conception des États est tout à fait contraire à l'idée d'une union européenne. Certains auteurs ont exprimé leur désaccord dans des courants tels que Marsile de Padoue, qui a rédigé "Défenseur de la Paix" où il défend l'indépendance des États et l'idée que les États puissent être rivaux, encourageant ainsi la rivalité, car seule la guerre permet de corriger les excès politiques. L'idée européenne semble être mise de côté pendant cette période, et il faudra attendre le 15ème siècle pour voir une évolution et une acceptation d'aller vers une union européenne.

5/ au 16e quelles sont les conséquences de la Réforme sur l’Europe ?

Au 16e siècle, la Réforme a eu des conséquences majeures sur l'Europe. Elle a entraîné une dislocation de l'unité chrétienne, créant des églises séparées telles que l'anglicanisme. La Réforme a été considérée comme la plus vaste évolution que la religion ait connue. Les chrétiens déçus par leur Église institutionnelle, en raison de la simonie et du nicolaïsme, ont trouvé une réponse à leurs problèmes religieux dans ce mouvement de renouveau évangélique.

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