Introduction à l'Anthropologie Urbaine.
Note de Recherches : Introduction à l'Anthropologie Urbaine.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese ville dans ses fonctions. La centralité ne fait pas toujours la ville.
Les fonctions peuvent donc être séparées, elles ne sont pas essentiellement rassemblées au même endroit.
Qu'est ce qui fait la ville dans l'histoire ? D'après les préhistoriens :
1) Existence de fortifications/enceintes
2) Taille/densité
3) Structure de l'habitat (réseaux d'évacuation ? maisons en dur ? irrigation ? )
4) Durabilité de l'agglomération
5) Spécialisation/diversification du travail, suppose un artisanat à temps plein
1) En Chine il y a le même mot pour « ville » & « muraille », de même que dans l'ancien slave pour « ville » & « citadelle ». Dans l'empire romain, le premier geste de la fondation d'une cité était d'en délimiter les remparts. Or Athènes y est contemporaine et n’arbore pas de murailles, là où il existe au contraire des villages fortifiés.
3) Il existe des villes où les constructions sont en pisé.
4) Certaines villes sont nomades et se déplacent périodiquement.
Autre problème : La ville a-t-elle une ou plusieurs origines ?
Est-ce que le modèle est apparu à un endroit et s'est ensuite répandu dans le monde ; ou a-t-il émergé en plusieurs endroits du monde ?
Les premières villes apparaissent dans le croissant fertile au Moyen-Orient, car le milieu géographique (rivières permettant l'irrigation des cultures et le transport + climat favorisant deux récoltes par an = production de surplus pouvant commercialisables en plus de pouvoir nourrir une population plus importante).
Une ville doit pouvoir nourrir sa population et est marquée par les échanges avec l'extérieur.
Il y a débats sur certains sites, tels que la civilisation Harappa (dans la vallée de l'Indus, Pakistan actuel) et ses villes fortifiées, réseaux d’égouts et plan d'occupation des sols. Pour l'Amérique par contre, on reconnaît un deuxième foyer autonome appartenant aux grandes civilisations précolombiennes. En ce qui concerne l'Afrique, l'Asie et l'Europe par contre, les débats ont toujours lieu.
Est-ce qu'une ville est le résultat d'une agrégation progressive (un village ayant grossit) ou une création délibérée ?
Pour certains les villes ont un étroit rapport avec la guerre : issues de la peur d'un groupe se rassemblant derrière des murailles.
Autre exemple soulevant des questions : la cité de Caral au Pérou où se trouvent 6 pyramides (datant d'environ 2.600 av. J.C) et, à l'extérieur de l'ensemble, un amphithéâtre et un temple. Aucun reste d'or ni de poteries, mais un artisanat manifestement spécialisé en filets (alors que le site est loin de la mer). Elle évoque de fait un centre religieux, festif mais... est-ce une ville ?
Donne donc naissance a une nouvelle théorie : ce sont les échanges sociaux et économiques qui ont cristallisé les villes.
La clé de l'émergence des villes : la révolution du néolithique.
Il s'agit de la sortie d'une économie de subsistance pour une économie sédentaire, qui accompagne la sédentarisation de l'Homme abandonnant le nomadisme, entre -8.000 et -5.000, pour passer de chasseur-cueilleur à agriculteur-éleveur. Il existe pratiquement partout (à l'exception de l'Afrique subsaharienne) un lien entre l'agriculture et la ville. Cette dernière émerge environ 2.000 à 3.000 ans après l'apparition de la première.
Il existe des interprétations évolutionnistes de l'apparition de la ville :
→ Avec fixation de population(s) sur un territoire.
→ Nouvelles formes de socialisation & nouvelles technologies
→ Allait entraîner des découvertes spécifiques.
Car la sédentarisation permet & exige une nouvelle organisation collective : différentes activités apparaissent en plus des activités de subsistance (= activités annexes). Et l'apparition de fonctions de contrôle : fonction politique (notamment protéger des nomades), ainsi que d'activités d'artisanats. La constitution de stocks, de surplus, permet une économie moins autarcique, plus étendue et favorise les échanges.
Cette théorie a été remise en question par des découvertes archéologiques en Chine et en Égypte qui montrent que la céramique y précède en fait l'agriculture. Dans certaines civilisations l'apparition de la céramique, de la pierre polie et de l'agriculture ne sont pas synchrones/liées ni, surtout, ne se déroulent dans le même ordre. Cela remet donc sur le devant de la scène l'importance des échanges & migrations dans le développement des populations.
La révolution du néolithique entraîne donc l'apparition d'une structure urbaine vers -5.500/-3.000 pouvant abriter jusqu'à 20.000 personnes au lieu des 2/300 précédentes. (mais j'ai rien compris à ces dates...) Dans ces villes existaient l'artisanat, organisation spécifique, architecture, emboîtement du politique et du religieux en une seule ville (par exemple Eridu). La légitimation du pouvoir passait pas la religion, autour d'un souverain associé à un astronome et un scribe.
Les historiens ont développé des théories pouvant expliquer comment un certain nombre de découvertes techniques ont contribué à façonner la ville.
Dans des villes de 20.000 personnes, on en peut plus gérer la vie de la cité par des interactions inter-personnelles. Il faut fixer la parole et une mémoire. Kingsley Davis dit que c'est par les villes que les Hommes ont inventé l'écriture : pour conserver les informations devenues trop nombreuses pour être stockée par l'oralité. Le fait de devoir prévoir les échanges aurait quant à lui provoqué l'apparition du calendrier basé sur l'observation des astres, ainsi donc nécessairement que la découverte des mathématiques et de l'astronomie.
Selon Kingsley, l'apparition des villes suppose une organisation sociale comme du travail différentes qui vont
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