L'image De Soi

u soi se pose en termes d’estime de soi et de consistance de soi.

Le concept de soi doit en effet donner à l’individu une image positive de lui-même pour lui permettre de fonctionner dans sa vie quotidienne. Pour les mêmes raisons, cette image de soi doit également être consistante et cohérente. Il apparaît évident que lorsqu’existent de trop grands écarts entre le soi actuel, le soi idéal et le soi social, l’individu va vivre une situation difficilement soutenable qui va lui poser des problèmes dans la vie quotidienne. Les concepts de soi sont susceptibles de se téléscoper. Pour une femme il est aujourd'hui difficile d'être simultanément, une femme active, une mère et une épouse.

La symbolique des produits

Les produits sont porteurs de symboles, de signes les plus divers. Leur appropriation par l’individu contribue à façonner le concept de soi. Ceux-ci sont plus ou moins congruents avec l’image de soi. La grande difficulté pour l’individu réside dans la sélection des produits les plus congruents avec le concept de soi. Certains produits sont appréciés, d’autres sont évités et certains sont conflictuels. Les produits appréciés ou recherchés sont ceux dont l’image est conforme à une image positive de soi. Ceux qui sont évités sont ceux dont l’image négative n’est pas conforme avec une image positive de soi. Ceux qui sont conflictuels sont des produits dont l’image est positive mais incompatibles avec l’image de soi.

Modèle de rôle et concept de soi

L’environnement culturel et l’entourage de l’individu vont avoir une incidence sur la formation du concept de soi. L’autre significatif, c’est-à-dire toute personne qui constitue pour l’individu une référence quant à sa manière d’être ou de se conduire, influence le consommateur. Dans son comportement social, l’individu investit des rôles sociaux et dans ce cadre, le recours à l’acquisition de produits est susceptible de l’aider à endosser des rôles sociaux.

« L'image de soi est le produit de la façon dont nous croyons que les autres nous voient ». Ce postulat est admis par la plupart des sociologues, psychiatres et psychologues.

-En grandissant, nous essayons d’"être", les gens qui nous entourent, nous plaisent ou nous fascinent. Nous les imitons et nous identifions à eux (l'enfant joue au papa, à la maman, au soldat, l’adolescent à Zidane, etc.) L’enfant peut ainsi tester les comportements et prévoir des réponses. Ces interactions le conduisent à avoir conscience du "Je". En retour il apprend ce qui est bien ou mal, ce qu'il peut faire ou ne doit pas faire. Avec l’âge, l’enfant n'a plus à jouer ces rôles extérieurement, il peut les imaginer. Berlo dit qu'il y a « prise de rôle symbolique ».

-L'image que nous pouvons construire de nous-mêmes est fortement influencée par notre culture ; tant par notre type de culture que par notre niveau culturel. Nous ne pouvons pas avoir une image de nous-mêmes nous montrant des choses que nous ne connaissons pas.

-La façon dont les gens parlent de nous durant ces périodes façonne notre perception de nous-mêmes. Une vision positive rend l'enfant positif et optimiste, une vision négative rend l'enfant négatif et pessimiste.

Cela nous conduit fréquemment à agir en fonction de ce que nous pensons que les gens attendent de nous et pas en fonction de ce qu'ils attendent réellement de nous.

-La perception de soi n'est pas fixée une fois pour toutes. Elle évolue par nos rencontres et nos expériences. Le sentiment de notre valeur provient de l'accomplissement de rôles sociaux.

-Nos comportements dépendent grandement de nos besoins, de nos motivations et de notre caractère. Abraham MASLOW a mis en évidence cinq niveaux de besoins : physiologiques - de sécurité - sociaux ou d'appartenance - d'estime ou de reconnaissance - d'actualisation (réalisation de notre potentiel, de soi et de notre créativité...)

-Les insultes sont blessantes parce qu'elles attaquent ce que nous avons de plus précieux : l'image de nous-mêmes. Dans certain pays, les insultes méritent la mort. L'étude de l'impact des diverses insultes est riche d'enseignement. Par exemple le fait que les insultes attaquant la mère soient les plus mal prises indique que pour l'insulté sa mère occupe une place importante dans l'image qu'il a de lui-même; "je suis le fils de ma mère".

-Certains payent très cher pour "aller au bout eux-mêmes". C'est à dire peaufiner l'image qu'ils ont eux-mêmes, la développer et la structurer. Quand cette démarche touche à des domaines importants comme la famille ou le travail, on peut alors utiliser l'expression consacrée "se réaliser". On peut "se réaliser" en devenant maman, par exemple. On devient quelque chose de précis, quelque chose de très important.

-Les publicitaires nous vendent une image de nous-mêmes. "Si vous achetez cette voiture, vous êtes intelligent." "Si vous nous versez 1000 FB, vous êtes gentil." Nous sommes prêts à dépenser des fortunes. Celui qui n'a pas besoin de cela pour avoir une image de soi fera de grosses économies.

-Les gens ont parfois tendance à n'acheter que des choses chères. La raison en est que ces choses sont destinées à rehausser leur image d'eux-mêmes. Dès lors