L'éducation thérapeutique au service de la sauvegarde de l'autonomie
Dissertation : L'éducation thérapeutique au service de la sauvegarde de l'autonomie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Pinto64 • 28 Mai 2023 • Dissertation • 1 985 Mots (8 Pages) • 322 Vues
IFSI du Centre Hospitalier de la Côte Basque
64100 Bayonne
Référent pédagogique : Karelle HARNOIS
Du 24 octobre au 25 novembre 2022
Second stage du troisième semestre (S3B)
[pic 1]
Analyse de pratique professionnelle
Cabinet libéral GRAVE-CAUTY
Biarritz
Titre : L’éducation thérapeutique au service de la sauvegarde de l’autonomie
PINTE Simon
Promotion 2021-2024
Sommaire
Introduction…………………………………………………………p.1
La situation……………………………….…………………………p.1
Le questionnement…………………..………………………………p.2
Analyse………………………..……………..……..….……………p.2
Conclusion……………………………..……………………………p.4
Bibliographie…………………………..……………………………p.4
Introduction :
J’effectue mon stage dans le cabinet libéral GRAVE-CAUTY à Biarritz. Les missions de ce cabinet sont le suivi à domicile, la prévention, la surveillance de l’état général des patients et la réalisation de soins techniques. Cette situation a débuté dès la première semaine de stage jusqu’à la 4e semaine.
Relevant de mon rôle prescrit, j’ai été amener à réaliser des soins au sein des domicile des patients. En moyenne, les patients sont âgés de 80 ans environ même s’il nous arrive de prendre en soins des patients de tout âge. Les capacités d’adaptation et d’adaptabilité sont primordiales dans le respect des habitudes des patients, de leur mode de vie, de leurs rites et coutumes afin de réaliser des prises en soins de qualité. Le sens de l’observation et l’analyse clinique est indispensable afin de déceler les problèmes potentiels. En effet, l’infirmier reste souvent l'interlocuteur privilégié du patient.
Dans un premier temps, je vais vous illustrer la situation, puis la problématique relevée, ensuite je proposerais une analyse de cette situation au travers de la problématique posée. En conclusion, des réajustements et une transférabilité seront proposés.
La situation :
Au début de mon stage, je fais la rencontre Mr U, un patient de 95 ans sans antécédents médicaux particulier, sans troubles cognitifs, vivant avec sa femme à domicile, et présentant un syndrome de glissement diagnostiqué. En effet, cela fait quelques temps que Mr U ne se lève plus de son lit et se plaint auprès de sa femme de 60 ans qu’il va mourir. Cette dernière, angoissée, s’occupe de son mari et répond à ses exigences toute la journée. Mr U refusant l’aide de toute personne extérieure, elle s’empêche de sortir de peur qu’il ne lui arrive quelque chose, ne prend plus le temps de prendre soin d’elle contrairement à son habitude.
Les demandes de Mr U et la vue de son mari au fond de son lit ont fortement inquiété Mme U, qui a alerté le cabinet libéral par le biais du médecin traitant afin de demander de l’aide.
Les IDEL suspectent une probable hypotension orthostatique expliquant cette appréhension du levé. Nous avons mis en place une surveillance tensionnelle allongé, assis puis debout afin de déceler une probable hypotension orthostatique.
Il est opposant lors du passage des IDEL. Mes tutrices ont décidé de me charger de la prise en soin de Mr U, en autonomie, me servant de mon approche d’étudiant et de jeune homme (ce qui pourrait faciliter l’instauration d’une relation de soin avec Mr U).
Nous mettons en place avec Mme U et les IDEL des passages tous les matins entre 10h et 11h sauf les samedi, dimanche et jours fériés pour une surveillance tensionnelle et pour stimuler Mr U au maximum lors des levés et de la marche. Nous avons de plus la volonté de sensibiliser le patient à l’intérêt de la mobilisation. Toutes ces actions seront réalisables après l’instauration d’une relation de confiance, d’aide et de soutiens à la fois vis-à-vis de Mr U que de Mme U.
J’organise un entretien bref au début de chaque visite afin d’adapter les actions mises en place en fonction de l’humeur du patient, de son niveau de fatigue, de ses capacités du jour. Cet entretien a aussi pour but de faire prendre conscience au patient de l’impact sur sa santé et dans son couple de cette situation.
Le premier jour, je rencontre Mme U qui me semble très angoissée quant à l‘état de son mari. Je lui explique que je viens aussi pour elle, pour lui permettre de retrouver sa vie d’épouse et non pas d’auxiliaire de vie. Elle exprime être un peu sceptique quant à la réussite de ses actions sur son mari, mais dit être rassurée d’être entourée et épaulée. Mon premier contact avec son mari fut moins concluant. Il me demande ce que je fais chez lui et me demande de partir. Je lui explique que je suis un ESI qui travail pour le cabinet d’IDEL et que je suis ici pour l’aider à retrouver son autonomie et pour contrôler sa tension. Il se détend mais reste encore opposant. Je décide de passer par la surveillance tensionnelle pour parvenir à l’assoir lui expliquant qu’après avoir pris la tension assis je m’en irais.
Durant les jours qui ont suivis en autonomie totale, à force de discuter avec Mr U, il n’est plus totalement réticent aux soins. Nous parlons de sa vie, de son passé de champion de waterpolo, sa rencontre avec sa femme. Il se sent vieillir et diminuer. Je lui explique que ce passé de grand sportif pourrait être d’une grande aide pour le retour de son autonomie.
Au fur et à mesure de mes venues et de nos discussions sur l’importance de se mobiliser ; Mr U a fini par m’accueillir debout, ayant pris sa douche seul, m’informant qu’il sort de chez lui avec sa femme se promener, puis qu’il laisse sa femme prendre du temps pour elle en restant à la maison seul. Nous décidons alors d’alléger les passages afin qu’ils puissent profiter ensemble et retrouver un rythme de vie de couple normal.
A la quatrième semaine de mon stage, Mr et Mme U ne souhaite plus de passage des IDEL afin de profiter au mieux de leur vie de couple sans la contrainte des passages journaliers.
Mr U est de nouveau autonome dans ses déplacements et dans les actes de la vie quotidienne au domicile. Il a besoin d’un accompagnant lors des promenades due au risque de chute liés à son âge. Il accepte de rester seul pendant que sa femme sort faire quelques courses et est moins exigent.
Mme U est rassurée de voir que son mari va mieux et récupère sa liberté petit à petit ainsi que son statut d’épouse.
Mr et Mme U sont très content du travail effectué avec Mr U et exprime leur reconnaissance. J’ai vu avec eux que je ne passerais plus à domicile mais que le cabinet resterait joignable en cas de problème.
Ce qui m’a le plus interpellé dans cette situation c’est que le retour à l’autonomie de Mr U a été possible sans avoir recours à des traitements médicamenteux ou autres dispositifs médicaux particulier. Ce sont les ressources dont dispose l’ESI au travers de sa formation et le soutien éclairé de ses collègues IDE qui ont permis à Mr U de redevenir autonome.
Le questionnement :
Quels sont les outils relevant du rôle IDE qui ont étaient mobilisés dans cette situation pour améliorer l’autonomie et l’état de santé de Mr U ?
Analyse de la situation et mise en relation avec le rôle infirmier :
Dans cette situation, le concept d’autonomie revient à plusieurs reprises. L’autonomie se définit comme la « possibilité pour une personne d’effectuer sans aide les principales activités de la vie courante, qu’elles soient physiques, mentales sociales ou économiques et de s’adapter à son environnement ». Lors de ma première rencontre avec le patient, son autonomie est mise en péril. Cela se voit par son manque d’initiative personnel, de mobilisation, le fait qu’il laisse sa femme tout faire pour lui. Au fil de cette analyse, nous tenterons de comprendre quels ont été les moyens mis en œuvre permettant le retour de l’autonomie du patient ; en lien avec les compétences infirmières acquises en formation.
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