La Réforme, nouveau schisme au sein de la Chrétienté
Cours : La Réforme, nouveau schisme au sein de la Chrétienté. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar septeto7 • 22 Février 2017 • Cours • 796 Mots (4 Pages) • 874 Vues
III La Réforme, nouveau schisme au sein de la Chrétienté
Réforme : mouvement de rénovation du christianisme survenu au XVIème siècle et qui donna naissance au protestantisme. Après le schisme de 1054 entre orthodoxes et catholiques, il s’agit du second grand schisme dans l’histoire de la chrétienté.
Le protestantisme s’est rapidement divisé en trois courants : le luthérianisme, le calvinisme et l’anglicanisme.
A) Le scandale des indulgences
Les malheurs de la fin du Moyen Age (guerre de Cent Ans, Peste noire, prise de Constantinople par les Turcs…) sont interprétés comme punitions divines des péchés commis par les chrétiens. Ces derniers redoutent la fin du monde et le jugement dernier annoncé dans le Nouveau Testament.
L’Eglise catholique profite de cette angoisse des fidèles pour leur vendre des lettres d’indulgences censées leur garantir le salut (le paradis) mais qui servent surtout à financer la construction de la Basilique Saint-Pierre de Rome !
B) Martin Luther et la naissance du protestantisme.
En 1517, le moine et théologien Martin Luther (1483-1546) affiche sur les portes du château de Wittenberg ses « 95 thèses » dans lesquelles il dénonce comme une trahison des Evangiles la vente des indulgences par le pape. Son étude des textes religieux originaux, notamment ceux de Saint Paul, l’a convaincu que ce ne sont pas les indulgences mais seulement la foi qui permet d’envisager le salut (doc.2 p.132).
La rupture définitive avec la papauté (et donc l’Eglise catholique) intervient en 1520-1521 : en réponse à la condamnation de ses thèses par le pape Léon X, Luther radicalise son propos jusqu’à considérer l’institution ecclésiastique, et notamment la papauté, comme une médiation inutile entre Dieu et les fidèles. A la suite des humanistes, Luther prône au contraire une relation directe entre l’homme et Dieu, relation rendue possible par la traduction de la Bible en langues nationales (Luther réalisera une traduction de référence de la Bible en allemand en 1521-1522).
Luther est excommunié (exclu de l’Eglise catholique) par Léon X en 1521.
C) Diffusion et divisions. (carte p.121)
Grâce à l’imprimerie, les idées de Luther se répandent rapidement et rencontrent un grand succès dans les Etats allemands, qui ne tardent pas à se diviser entre catholiques et « réformés ».
A Bâle, Strasbourg et surtout Genève, le français Jean Calvin (1509-1564) va encore plus loin dans son interprétation des Saintes Ecritures avec sa doctrine de la prédestination
(doc.4 p.133) : Dieu a choisi de toute éternité ceux qui seront élus, sans que chaque individu y puisse rien changer (sans considération de leur foi ni de leurs mœurs). A Genève, Calvin organise une Eglise réformée (pasteurs, docteurs, anciens et diacres) et fait régner une stricte discipline morale (doc.6 p.133).
Le calvinisme va se développer en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Ecosse et en Angleterre (dans ce dernier pays, la doctrine calviniste se mêle à une liturgie qui reste d’essence catholique, pour donner naissance à l’anglicanisme).
Quelles que soient ses variantes, le protestantisme apparaît comme une religion plus proche de l’homme et donc plus susceptible de répondre à son angoisse du salut : le latin est remplacé par les langues nationales dans les offices et la Bible (considérée comme la seule source de la parole divine) est accessible à tous, ce qui permet aux fidèles d’entrer directement en contact avec Dieu ; les croyants sont égaux devant Dieu, les pasteurs n’étant que de simples délégués des fidèles.
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