La Vénus d'Ille

s ruines antiques. Le guide qui l'accompagne l'informe que M. de Peyrehorade va bientôt marier son fils unique à Mlle de Puygarring, une jeune fille fortunée de la région. Il lui apprend également que l'antiquaire a découvert récemment, dans ses terres, une statue de Vénus qui date probablement du temps de Charlemagne. Cette statue inquiète : d'une part parce qu'elle a des yeux blancs angoissants, et d'autre part, parce qu'elle a déjà provoqué un accident : elle est tombée sur Jean Coll, l'un des ouvriers ayant participé à son déterrement, lui brisant la jambe à cette occasion.

Le narrateur arrive chez les Peyrehorade auxquels il avait été recommandé par une lettre de son ami M. de P***. Il fait la connaissance des époux Peyrehorade et de M. Alphonse, leur fils. Le lendemain matin, c'est M. de Peyrehorade, en personne, qui vient réveiller son hôte; l'antiquaire a hâte de faire admirer sa Vénus à l'archéologue. L'antiquaire lui fait remarquer l'inscription figurant sur le socle : "Cave amantem". Ce-dernier la traduit en ces termes : "prend garde à toi si elle t'aime". Puis les deux personnages tentent de décrypter d'autres inscriptions de la statue, notamment celles figurant sur les bras de Vénus. Après le dîner, l'antiquaire discute un peu avec le fils Peyrehorade, à cette occasion, il lui montre une jolie bague sertie de diamants, destiné à sa future épouse.

Le soir, un dîner est organisé chez les Puygarrig, la belle-famille de M. Alphonse. L'antiquaire admire la beauté et la grâce de la future mariée. De retour à Ille, le narrateur fait remarquer qu'il est assez rare qu'un mariage ait lieu un vendredi, d'après lui, un mariage célébrer un vendredi porterait malheur. M. de Peyrehorde lui explique son choix de le célébrer en ce jour car le Vendredi est le jour de Vénus, la déesse de la beauté.

Arrive le jour du mariage, M. Alphonse, déjà habillé pour la noce, assiste à une partie de jeu de paume opposant l'équipe locale à une équipe d'espagnols. L'équipe locale est en train de perdre face aux espagnole. Ne voyant pas sa mère prête à partir pour les noces, M. Alphonse voulant venir au secours des siens, se lance dans la partie. Mais sa bague en diamants le gêne dans ses mouvements. Il la retire et pour ne pas la perdre, la glisse à l'annulaire de la statue. La partie tourne à l'avantage de l'équipe locale.

Tous se mettent en route pour le mariage, sur le chemin de la mairie, il se rend compte qu'il a oublié l'alliance au doigt de la statue. Du coup, en guise d'alliance, il donne à sa femme la bague qu'il avait lui-même au doigt et qui lui avait été offerte auparavant par une autre femme avec laquelle il avait eu une aventure à Paris. Le soir, les festivités se déroulent chez les Perehorade, le narrateur est choqué par l'ambiance qui y règne. Alors que la jeune mariée monte se coucher aux alentours de minuit, au salon, M. Alphonse et le narrateur s'entretienne à propos de la Vénus: il lui explique que, quand il a voulu aller récupérer la bague de diamants, la Vénus avait ployé les doigts et qu'il était donc impossible de ressaisir cette alliance. Alphonse lui propose d'aller vérifier lui-même. Mettant cette affirmation sur le compte d'un repas trop arrosé, le narrateur n'en fit rien et alla se coucher sans avoir rendu visite à la statue.

Toute la nuit, un brouhaha remue la maison. Au petit matin, le narrateur se lève et court aux nouvelles. Le jeune marié gît sur le lit nuptial. Il a le corps couvert de contusions. Le narrateur examine alors le corps, mais n'y décèle aucunes traces de sang. En examinant le corps, le narrateur découvre sur le tapis la bague de diamants qui normalement aurait dû se trouver au doigt de la statue. Après ce funeste épisode, la jeune mariée témoigne auprès du procureur de Perpignan. Le narrateur, lors de sa déposition, apprend la version de Mme Alphonse: elle aurait entendu quelqu'un pénétrer dans la chambre et eu pensé que c'était son mari. Cette personne s'est couchée auprès d'elle; elle senti le contact d'un corps glacé. Plus tard, une seconde personne est entrée dans la chambre en disant: «Bonsoir, ma petite femme.» puis poussa un cri. MmeAlphonse tourna alors la tête et vit que la personne dans le lit, «un géant verdâtre», s'était levé et enlacer son mari: elle reconnut alors la Vénus et s'évanouit. En revenant à elle, au petit matin, elle vit la statue déposer son mari sans vie dans le lit puis partir.

Après l'enterrement, le narrateur quitte Ille pour s'en retourner à Paris. Deux mois plus tard, il apprend que M de Peyrehorade est mort lui aussi et que Mme de Peyrehorade a décidé de faire fondre la statue pour en faire une cloche. Visiblement ceci n'a pas suffi à faire disparaître la malédiction, car depuis que cette cloche sonne, les vignes d'Ille ont déjà gelé deux fois.

4-Les particularités d'écriture

On sait que La Vénus d'Ille s'inscrit dans le genre fantastique, néanmoins quelques éléments de concordent pas, ce qui fait l'originalité du roman. D’abord, le récit est fait non pas à travers le personnage qui est la victime des événements mais à travers un narrateur qui est un spectateur (témoin des faits et qui les commente.) De plus, dans le récit fantastique, il y a souvent un motif fantastique tels que le double, un objet qui s’anime, dans La Vénus d’Ille, on devine un objet qui s’anime (la statue de Vénus), mais le narrateur ne nous le dit pas de manière explicite puisque lui même n’en est jamais le témoin.

5-Les thèmes dominants

Un des principaux thèmes qu'évoque ce roman est la réflexion sur l’amour que propose Prosper de Mérimée. En effet, la Vénus d’Ille lui permet d’aborder ce thème et de laisser entendre que le non-respect de l’amour sera toujours punie : Vénus, la déesse de l’amour, tuerait ceux qui fourvoient et se moquent de la beauté et la pureté du sentiment amoureux.

6-Les enjeux de l'œuvre

Le message que veut nous transmettre