La nuit de Cristal

Les deux documents, qui nous sont présentés pour comprendre la nuit de cristal qui s’est déroulée du 9 au 10 novembre 1938, proviennent de deux sources différentes. Le premier est un compte rendu fait par les SS (Schutrstaffel), c’est une organisation paramilitaire et policière à partir de 1925, sur le déroulement de ces deux journées à Gledern et Xanten au Nord-Ouest de l’Allemagne. Le deuxième, quant à lui est un reportage sur la nuit de cristal, raconté par un journaliste nazi, mais aucune identité n’a été trouvée pour savoir qui c’était. Les faits se sont déroulés dans le district de Leopoldstadt à Vienne.

Pour mieux saisir toute la portée de ces événements, faut savoir que c’est le 30 janvier 1933 qu’Hitler arrive au pouvoir en Allemagne et installe le 3ème Reich, il se termine en 1945. Hitler fait l’annexion de l’Autriche en mars 1938, puis le régime nazi cherche désormais à s’emparer des biens juifs. Le 7 novembre 1938, Herschel Grynszpan est un jeune juif, il se rend à l’ambassade Allemande en France et y blesse le secrétaire de l’ambassade pour se venger des violences nazis faites sur les juifs en Allemagne. Le 9 novembre 1938, le secrétaire de l'ambassade meurt des suites de sa blessure par balle. Le régime nazi en prend prétexte pour déclencher une explosion de violence qui dure deux jours sur tous les juifs d’Allemagne et d’Autriche. Ces deux journées étaient prévues bien avant que cet événement survienne, comme c’est dit dans le journal de « Goebbels » et dans les archives allemandes qui soulignent la méticuleuse préparation des opérations et la volonté de masquer le rôle du régime nazi.

Pourquoi la nuit de cristal est définie comme un pogrom ? Pour le savoir il faut étudier les diverses profanations et la marque de supériorité des nazis sur les juifs.

Il y a différents types de profanations exercer comme sur des synagogues ou encore sur des magasins et des maisons qui appartiennent aux juifs.

Dans les deux extraits, il est décrit que les synagogues sont les premières à être prise pour cible. Le journaliste nazi sollicite deux hommes de la SA, il y en a un qui dit aux lignes 11 et 12 « elle peut s’effondrer, nous n’avons rien contre, n’est-ce pas ! » Ici, il est convenable de comprendre que le membre de cette organisation est heureux que cette synagogue s’effondre puisque c’était leur travail de détruire les lieux de cultes juifs, que ce soit en Autriche ou en Allemagne. Dans les villes du premier document, où l’agents décrit tout ce qu’il se passe durant les deux journées, ils évoquent aux lignes 5 à 7 « Le premier événement était l’incendie de la synagogue de Geldern vers 4 heures du matin. A 9h elle était détruite par l’incendie jusqu’aux murs de clôtures » et aux lignes 7 à 8 « Au même moment, l’aménagement intérieure de la synagogue de Xanten (une maison particulière) était entièrement détruit ». Le rapport montre à quel point cette action est organisée en disant « au même moment », puisque les synagogues subissent des déprédations puis sont détruites à la même heure, dans deux lieux différents.

Après la mise en feu ou le pillage des synagogues ce sont les magasins et les maisons qui sont visées. C’est évoqué dans le rapport des SS des lignes 9 à 13, en coupant ce passage en deux parties de la ligne 9 jusqu’à la fin de la ligne 10 « Il y avait également deux magasins juifs dont l’aménagement et le petit stock ont été totalement détruits », cet agent veut démontrer qu’ils ont effectué correctement la destruction de biens en évoquant la procédure qu’ils ont effectuée, tout en continuant son propos en disant « Après que l’on a cassé les devantures et les vitres des maisons des autres juifs, on a complétement démoli et mis hors de service le mobilier ». Le nom de « la nuit de cristal » est dû à la vision des tas de débris de verres des vitres brisées pouvant faire penser à des cristaux.

Dans cette première partie, il y a un début de réponse à notre problème puisque les profanations des synagogues et des magasins sont caractéristiques d’un pogrom.

Pour poursuivre l’explication, il faut remarquer la supériorité du peuple nazi sur les juifs.

Les nazis sont majoritaires, deux groupes distincts peuvent être remarqués, ceux qui sont au service de l’Etat, les SS et les SA et après les aryens qui eux s’en prennent à la culture juive pour leur idéologie.

C’est le troisième paragraphe, du premier texte, qui évoque le plus les conditions dans