La révolution française et l’empire : une nouvelle conception de la nation 1789-1814

Thème 1 : L’Europe face aux révolutions

Chapitre 1 : La révolution française et l’empire : une nouvelle conception de la nation 1789-1814

Les lumières veulent modifier le régime existant. Les idées diffusées font appels à la démocratie plus qu’à la révolution. Cette diffusion fait place à une opinion publique naissante (minorité de la population dans les cafés…) et donnera naissance à la république des lettres (correspondance entre scientifiques).

Encore en 17790, 52% des hommes et 73% des femmes sont analphabètes.

Le roi perd la main sur le contrôle de la pensée, de la connaissance, de la culture…

Il y a des facteurs de révolutions internes telles que ; de nouvelles idées, des opinions publiques naissantes (réservée à l’élite) venant des lumières. Les penseurs vont amener l’opinion publique à raisonner, à remettre en cause un régime mais ne prône pas de manifestations. Et des facteurs externes telles que ; des autres modèles politique naissant comme la monarchie constitutionnelle anglaise et le modèle américain de la première république. Les anglais et américains eux même influencés par les lumières à décoloniser influent les français civils, soldats et ambassadeurs.

Voltaire, qui n’est pas si neutre que ça, valorise le modèle anglais qu’il qualifie comme contemporains (40 ans avant notre révolution) et dont la façon de parler est plus libre. Il montre que le modèle anglais est à suivre, il prononce une séparation des pouvoirs.

En 1789, c’est la fin du régime et capitalisme social (société d’ordre). La monarchie des droits divins (le pouvoir émanant de dieu) y atteint aussi son apogée avec Louis XIV (1643-1715) qui a la base était un édifice qui ne se voyait pas détruit comme lors de la prise de 1789 qui va lui être mortel et va mettre en place un régime dont le pouvoir va émaner de la nation du citoyen.

Nation qui d’après Brunet est une peuple qui connait sa cohésion.

La période révolutionnaire est une succession de régime.

Parallèlement nous avons la création d’un nouveau cadre social et économique, c’est la disparition de la société d’ordres.

Dès le XVIIème siècle, l’Angleterre se dote d’une Monarchie parlementaire. A partir du XIIème siècle, la monarchie anglaise incarne progressivement un modèle particulier de gouvernement : la monarchie parlementaire. Celle-ci est fondée sur la collaboration entre le souverain et le Parlement (chambre des lords, grands nobles nommés par le roi et chambre des communes élue par les comtés et les villes au suffrage restreint). Les prérogatives du roi sont, à l’origine, très vastes : roi sacré, comme en France. Il est le chef de l’Etat, de l’Eglise anglicane, de la diplomatie et des armées. Il a également de larges pouvoirs de justice et les décisions votées par le parlement sont soumises à son approbation.

Le Parlement, garant es lois et des libertés locales, doit être consulté pour le vote de tout nouvel impôt.

Au cours du XVIIème siècle, les Stuart (Jacques Ier (1603 -1625) et Charles Ier (1625 – 1649)) tentent de réduire les prérogatives fiscales du Parlement. Ils s’attirent l’opposition es villes et de la bourgeoisie commerçantes attachées à leurs libertés. La question religieuse envenime la situation : le protestantisme n’est pas unifié et nombreux sont ceux qui, comme les puritains, rejettent l’anglicanisme (jugé trop proche du christianisme). Après des persécutions contre les puritains, Charles Ier entre directement en conflit avec le Parlement. Le roi tente alors de gouverner sans et d’imposer l’anglicanisme : la guerre civile éclate. Charles Ier vaincu est décapité en 1649 et une république autoritaire, sous la direction d’Olivier Cromwell, est établie. Ce régime instable disparaît en 1660 et la monarchie est restaurée.

Le nouveau roi, Charles II (1660 – 1685) doit transiger avec le Parlement. Il accepte la loi d’Habeas Corpus, votée en 1679, qui garantit les libertés individuelles. Son frère, Jacques II, converti au catholicisme et désireux de rétablir l’absolutisme, devient rapidement impopulaire. Il est contraint de fuir en France en 1688. Guillaume d’Orange (gendre de Jacques) et son épouse Marie deviennent souverains en 1689, après avoir accepté la déclaration des Droits votées par le Parlement, qui garantit les droits religieux et politiques ainsi que la liberté d’expression. Le roi reconnaît les prérogatives du Parlement et doit obtenir le consentement pour toutes les grandes décisions politiques. A partir de 1714, il choisit ses ministres parmi les membres du parti majoritaire au Parlement. La monarchie parlementaire anglaise devient un modèle original de gouvernement tempéré.

I/ La rupture révolutionnaire (naissance d’une nouvelle France et affirmation de la nation) 1789-1792

Comment les évènements de 1789-1792 conduisent-ils à un nouveau régime et à une société nouvelle ?

1. 1789 : Entrée de la France dans le processus révolutionnaire, fin de l’ancien régime et nouvelle France

5 Mai 1789 : convocation des états généraux. Environ 1200 députés sont réunis au château de Versailles pour l’ouverture des états généraux. Les députés et le peuple s’exprime. Il n’y a pas d’issue possible mais une libération de la parole avec la politisation de la société.

17 Juin 1789 : le tiers état va se proclamer assemblée nationale représentant le peuple et la souveraineté nationale. Ils sont rejoints le 19 par le bas clergé. Cela marque la fin de la monarchie absolue et la naissance du système parlementaire et la création d’un pouvoir indépendant du roi et l’affirmation de la représentation de la nation.

20 Juin 1789 : serment du jeu de pomme avec le coup de force/d’état de l’assemblée nationale.

9 Juillet 1789 : l’assemblée nationale constituante est rejointe par le clergé et la noblesse. Ils rédigeront une Constitution en 1791. Fin de la monarchie absolue et affirmation du principe de la souveraineté nationale.

29 Juin 1789 : droit de vote du nouvel impôt.

14 Juillet 1789 : Prise de la Bastille. Premier maire de Paris, Bailli. Desmoulins Camille va faire manifester le peuple ce qui engendrera la création d’une milice.

17 Juillet 1789 : Louis XVI accepte l’évolution.

Juillet-Aout : Embrasement des campagnes, le peuple à faim et il y a des rumeurs de guerre.

4 Aout 1789 : Abolition des privilèges et des droits féodaux, c’est la fin de l’absolutisme.

26 Aout 1789 : DDHC (inspirée par les lumières) élance les droits naturels, affirme l’autorité de la loi et proclame la souveraineté nationale.

                           .                      

Aout 1791 : déclaration de Pillnitz, réaction de l’Autriche contre la Prusse et la France