L’apparition et la montée en puissance des régimes totalitaires

Chapitre 2 : L’apparition et la montée en puissance des régimes totalitaires

Régimes totalitaires : Un chef tout puissant, une idéologie globalisante de la société (qui touche toute la société), parti unique et une police politique qui fait régner la terreur. Une hostilité envers la démocratie libérale.

Intro :

La Première Guerre Mondiale (PGM) et/ou la crise économique et/ou la lutte des classes ont entrainé l’émergence de régimes totalitaires. Cela va atteindre la Russie, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Japon ainsi que de nombreux petits pays Européens et déstabilise les grandes démocraties. Le capitalisme est jugé comme responsable de la PGM et de la crise économique par ses contremodèles fascistes et communistes.

1. L’expansionnisme Japonais

1868 : début Ère Meiji au Japon : Nouvelle période d’ouverture aux occidentaux et d’industrialisation du pays

• 1868 : après des coups de pression des américain, le japon va connaitre l’ère Meiji (gouvernement éclairé). Lorsque l’Empereur va récupérer le pouvoir sur le Shogun en s’installant à Tokyo. L’ère Meiji marque la fin de la politique d’isolement du Japon et le début de sa modernisation. Les Japonais vont alors avoir un besoin croissant en matières premières et en énergie (fer, charbon, pétrole, acier, caoutchouc)
• 1895 : Première guerre contre la Chine, annexion de Taïwan
• 1905 : victoire du Japon contre la Russie lors de la guerre de Manchourie. Première victoire d’un peuple non-Européens sur un peuple Européens + annexion de la Corée.
• PGM : Les alliés cherchent des alliés contre les Allemands. Le Japon affronte les Allemands et annexe le port de Qingdao (ancien comptoir allemand).
• 1931 : Le Japon fini par être touché par la crise de 29, l’Empereur décide d’envahir la Manchourie afin d’exploiter les ressources de la région.
• 1937 : 2e guerre contre la chine. Après l’annexion de la Manchourie, les Japonais se dirigent vers le sud de la Chine. Leur conquête est marquée par le massacre des civils à Nankin (cf. WorldBox). Les Chinois réagissent en détruisant les barrages des Fleuves Jaune et Bleu (Huang He et Yangzi Jiang) pour ralentir Japonaise.
• 1940 : les Japonais installent des troupes en Indochine, profitant de la défaite Française en Europe. Les Américains stoppent alors leur approvisionnement en pétrole, provoquant l’humiliation et la colère des Japonais.

B. Régime totalitaire Japonais

L’empereur donne le pouvoir a son État-major en 1932, le régime mis en place par les militaires prends rapidement la forme d’un totalitarisme : une police spéciale est créée (la Kenpeitai), la presse est censurée et en 1940,un parti unique est créé : l’Association pour l’Assistance au Pouvoir Impériale (AAPI)

Le Japon des années 30 présente deux visages contrastés : les militaires au pouvoir veulent à la fois développer l’économie par l’industrialisation sans pour autant bouleverser l’ordre social de leur pays. L’idéologie du totalitarisme japonais est plus proche de l’esprit Meiji que du fascisme.

1. Mussolini, l’inventeur du fascisme

1. Un mouvement né de la guerre

Mussolini, journaliste socialiste, mais militariste se retrouve opposé à l’idéologie de son parti. Alors que les Italiens craignent une révolution communiste comme en Russie, ils se sentent trahi par les alliés qui n’ont pas soutenu toutes leurs revendications territoriales au traité de Versailles. Mussolini obtient le soutien des libéraux pour armer ses chemises brunes qui agissent physiquement contre les communistes. Son courant politique est alors appelé « national socialiste ». Son emblème est le faisceau antique des magistrats romains (fascio), qui lui vaudra d’être appelé fasciste. En 1921, Mussolini fonde le parti national fasciste, militairement organisé.

1. La marche sur Rome et la mise en place d’une dictature autoritaire.

En 1922, afin de s’emparer du pouvoir par la voie constitutionnelle contre l’État en organisant un soulèvement arme : la marche sur Rome. Le roi Victor-Emmanuel III choisit alors d’appeler le leader fasciste à la tête d’un gouvernement libéral de droite.

En 1924, Mussolini revendique l’assassinat d’un député socialiste sans être inquiété. C’est le début de la dictature fasciste qui va s’imposer par une série de loi nommées « fascistissime » qui limitent les libertés individuelles. Le fascisme devient une « religion » politique dont le Duce, comme le Führer en Allemagne, devient le chef charismatique. Les arts comme le cinéma et l’architecture sont mobilisé pour la propagande. Les jeunes et les femmes sont intégrés à des mouvements spécifiques. Par l’école, le sport, l’armée, le syndicat unique, le régime tente de créer un homme nouveau.

1. La radicalisation des années 30

L’Italie développe son armée en se dotant notamment une puissante marine de guerre. Cette armée inspire Hitler qui vient en visite en 1933. Le Führer est encore limité par le traité de Versailles mais va malgré tout développer son armée sur le modèle italien. Le régime fasciste entend aussi projeter son pouvoir sur la méditerranée qui doit redevenir la mare nostrum. Le Duce revendique la conquête de l’Éthiopie en 1935. Le roi de l’Éthiopie demande de l’aide à la SDN (Société Des Nations) mais personne n’intervient pour éviter une nouvelle guerre mondiale

A partir de 1936, l’Italie se rapproche de l’Allemagne. Elle conclue une alliance militaire avec le IIIe Reich en octobre 1936. On appelle ça l’Axe Rome-Berlin. Il y’a désormais de camp : l’axe fasciste et les démocraties. Elle rejoint en 37 le pacte antisoviétique (Japon, Allemagne et Italie). En 1938, le régime prend un tournant antisémite avec le vote de lois raciales inspiré du nazisme. L’idéologie antisémite est l’aboutissement de la volonté de créer un homme nouveau.

Eugénisme : sélection de gènes considérés comme supérieur / ensemble de pratique qui vise à sélectionner les gènes des générations futures d’une population en fonction d’un cadre prédéfini

1. L’URSS : de l’utopie Marxiste au régime totalitaire

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1. 1917 : la révolution d’Octobre, la naissance du premier état communiste

Alors que l’Empire de Russie traverse une grave crise économique et perds la guerre contre l’Allemagne, des révoltes éclatent à St Pétersbourg, lancé par les ouvrières, rapidement rejointes par les troupes qui désertent. Un nouveau gouvernement est mis en place : le soviet et le tsar Nicolas II abdique. En octobre cependant le gouvernement provisoire constitué principalement de libéraux est renversé par la révolution bolchévique mené par Lénine qui veut fonder une société sans classe sociale, inspiré par le marxisme. Les années 1918-21 sont marques par la guerre civile et la mise au pas de la société russe. Dès 1918, les opposants sont envoyés dans des camps de travail, plus tard appelés goulags. L’armée rouge communiste affronte l’armée blanche des aristocrates, l’Ukraine qui prennent leur indépendance ainsi que la Pologne à l’est. Après la mort de Lénine en 1924, Joseph Staline (l’homme d’acier) s’impose comme son héritier en URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétique). Il réussit à écarter ses principaux rivaux, tel que Trotski qui voulait étendre la révolution soviétique au monde

1. Le Stalinisme, l’URSS totalitaire

En 1928, Staline initié l’industrialisation à marche forcée du pays en vue d’un plan quinquennal. En novembre 1929, il initie la collectivisation des terres (Kolkhoses). Pour briser la résistance des paysans riches, il envoie 2 millions de Koulaks dans les camps.

La société russe est mise au pas. Les jeunes sont embrigadés dans des institutions de jeunesse (le Komsomols) de plus en plus militarisé. Suspecte d’absentéisme ou de sabotage, les ouvriers sont surveillés par la police politique (NKVD). Enfin, Staline instaure un culte de la personnalité, il devient le Petit Père des Peuples.

1. La brutalisation du régime soviétique dans les années 1930

Le régime bolchévique devient un régime criminel, la désorganisation du système agricole provoque une famine. Staline s’en sert pour affamer les Ukrainiens jugés mauvais communiste. Ils subissent en 32 et en 33 une famine organisée qui causent 4 à 6 millions de morts, c’est l’Holodomor.

A partir de l’été 1936 et jusqu’à 1938, la Grande Terreur, qui s’attaque aux élites qui critiquent Staline, et a certaines nationalités de l’URSS cause 750 000 morts. Le nombre de détenus au goulag passe de 300 000 à 2 millions entre 32 et 1940. 80 000 officiers de l’armée sont victime des purges, désorganisant la défense de l’URSS a la veille de la Seconde Guerre Mondiale (SGM).