Les pieges de l'exclusion
Dissertations Gratuits : Les pieges de l'exclusion. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese fait de voir comment fonctionne aujourd’hui l’entreprise, comment se défont les solidarités et s’effritent les protections qui assuraient l’inclusion dans la société.
Il suggère de ne pas focaliser l’attention sur l’exclusion car cela risque de fonctionner comme un piège à la fois pour la réflexion et pour l’action. Un piège dans lequel sont tombés les gouvernements socialistes dans la gestion de la crise, ce qu’ils ont payé cher aux élections de mars 1993.
Pour la réflexion, il propose de ne pas se limiter à décrire les états de dépossession mais plutôt de reconstruire le continuum des positions qui relient les « in » et les « out » et de ressaisir la logique à partir de laquelle les « in » produisent des « out ».
En ce qui concernent l’action, l’auteur soulève l’exigence de tenter de maîtriser la relation entre logique économique et cohésion sociale avant que l’on aboutisse à des situations de rupture que représente « l’exclusion » car le sort des exclus se joue pour l’essentiel avant qu’ils ne basculent, d’où l’importance de création d’une politique sociale préventive.
Il conseille donc de ne pas se délimiter sur les interventions sociales « les politiques dites d’insertion » mises en place face aux situations déjà dégradées. Castel insiste sur le fait que son analyse n’est pas une critique des politiques d’insertion en tant que telles.
Castel suggère également une rigueur dans les usages du terme d’exclusion, il faut se demander sous quelles conditions son emploi est légitime.
La notion d’exclusion pourrait convenir approximativement pour caractériser les populations dont s’occupe ATD_Quart Monde, du moins s’il faut en croire la description qu’en donne cette association : des gens qui ont toujours été en marge de la société, ne sont jamais entrés dans les circuits habituels du travail et de la sociabilité ordinaire, vivent entre et se reproduisent génération après génération, etc.
L’auteur fait également recourt à l’histoire en exposant des cas historiques qui selon lui sont de pratiques de l’exclusion notamment les sociétés « holistes », les « intouchables », les sociétés esclavagistes (le fait qu’elles maintiennent dans une position d’altérité totale, d’absence complète de droits et de connaissance sociale, la partie laborieuse de leur population), les expulsions ou mise à mort des hérétiques, bûchers de sorcières, etc.
Castel dégage trois sous-ensembles principaux de pratiques d’exclusion :
Un retranchement complet de la communauté
Une construction des espaces clos coupés de la communauté au sein même de la communauté (ghettos, maladreries, asiles)
Une attribution d’un statut spécial qui permet de coexister dans une communauté, mais qui prive de certains droits et de la participation à certaines activités sociales.
Selon Castel, le fait que l’exclusion présente des traits communs, elle impose une condition spécifique qui repose sur des règlements, mobilise des appareils spécialisés et s’accomplit à travers des rituels.
Ce qui amène à l’auteur de conclure que l’exclusion n’est ni arbitraire ni accidentelle qu’elle relève d’un ordre de raisons proclamées. On oserait dire qu’elle est « justifiées », si l’on entend par-là qu’elle repose sur des jugements
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