Mise En Place d'Une Comptabilité Analytique
Dissertation : Mise En Place d'Une Comptabilité Analytique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrevanche aucunes méthodes ne s’imposent et aucune donnée n’apparaît clairement. La première difficulté n’est plus de résoudre le problème mais de poser les bonnes questions. Alors que l’étudiant est convaincu d’atteindre la perception des chiffres, le consultant espère atteindre la pertinence et la cohérence. L’entreprise qui fait appel aux services de quelqu’un pour mettre en place une comptabilité de gestion souhaite connaître la « vérité des coûts ». Autrement dit, elle attend de son chargé de mission la précision la plus fine et la plus incontestable. Elle s’imagine de bonne foi que le calcul des coûts est une vérité universelle. Et pourtant malgré les connaissances du chargé de mission celui-ci ne pourra bien souvent mettre en place que des solutions ne donnant que des informations partielles mais essentielles. Son rôle sera d’abord pédagogique ; après avoir bien compris les besoins de l’entreprise, il devra réduire les prétentions de celle-ci, lui proposer des solutions simples mais adaptées, lui apprendre à lire et à interpréter les résultats issus du système mis en place. Il devra en outre permettre à l’entreprise d’adapter son système aux évolutions.
Pour mener à bien une mission de mise en place de comptabilité de gestion, il est nécessaire de maîtriser les différentes méthodes de calcul de coûts et les différentes techniques de comptabilité de gestion. Mais ce n’est pas suffisant, il faut également faire preuve de bon sens pour maintenir l’entreprise dans un rapport convenable entre les moyens mis en œuvre pour la mise en place de la comptabilité de gestion et les accords de cet investissement. Cet équilibre ne peut être maintenu que si :
les besoins de l’entreprise sont raisonnable (qui parfois à les redéfinir avec elle) ;
le contexte dans lequel évolue l’entreprise est correctement appréhendé (cela conduira parfois à éliminer des systèmes de gestion trop rigide) ;
l’adaptation des méthodes connues à la situation de l’entreprise (notion du coût sur mesure).
1ère partie
RAPPEL SUR LES COÛTS
D’une façon générale, chaque type de coûts se définit par trois caractéristiques :
Son champ d’application (coût par fonction de l’entreprise, coût par produit, coût par commande, coût par responsabilité, coût par client, coût par zone géographique) ;
Son contenu : coûts complets obtenu en incorporant toutes les charges de la compta générale, coûts partiels, coûts variables, coûts directs ;
Sa méthode de calcul : les coûts constatés, coûts réels, coûts historiques déterminés postérieurement aux faits qui les engendre, coûts préétablis calculés antérieurement aux faits qui les engendre.
On assimile un coût à un ensemble de charges dès lors que la finalité du calcul porte sur les activités habituelles ou récurrentes de la comptabilité analytique.
Cependant, il faut adopter une vision plus vaste, plus économique, plus inventive, et donc moins comptable dès lors que l’objectif est de contribuer à une prise de décision.
Le COUT COMPLET est constitué par la totalité des charges qui peuvent lui être rapporté par tout traitement analytique appropriés (affectation répartition imputation). Le coût complet repose sur une analyse charge directe et charges indirectes. Classés par nature en comptabilité générale, les charges doivent être reclassées en comptabilité de gestion. Cette opération de reclassement est le fondement même de toute comptabilité analytique. Elle conduit l’analyste à distinguer les charges directes et les charges indirectes.
Les charges directes ne concernent qu’un seul produit et elles sont affectées sans calculs intermédiaires. Les charges indirectes concernent plusieurs produits et doivent faire l’objet d’un traitement préalable. Deux grands types de traitement préalable sont envisageables : la méthode des centre d’analyse et le traitement pragmatique (plus approximatif mais plus rapide).
La méthode des coûts complets est la suivante :
Calcul des charges incorporables ;
Calcul des coûts des unités d’œuvre et des taux de frais des centres d’analyses ;
Calcul des coûts d’achat des marchandises et/ou matières achetées ;
Elaboration des comptes de stock de marchandises et/ou des matières achetées ;
Calculs du coût d’achat des marchandises vendues ;
Calcul du coût de production des produits fabriqués ;
Elaboration des comptes de stock des produits fabriqués ;
Calcul des coûts de production des produits finis vendus ;
Calcul des coûts hors production des marchandises vendues ou produit vendus ;
Calcul des coûts de revient des marchandises vendues ou des produits vendus ;
Rapprochement avec les résultats de la compta générale ;
Charges indirectes, retraitement par centre d’analyse : les charges indirectes sont reparties entre les centres d’analyse préalablement défini.
Un centre d’analyse constitue un centre de regroupement de frais. Il correspond très souvent mais pas nécessairement à un service de l’entreprise ; l’activité d’un centre doit être suffisamment homogène pour qu’il soit possible de définir une unité de mesure de la production du centre. Deux types de centre d’analyse sont distingués : les centres auxiliaires et les centres principaux.
Un centre auxiliaire travail pour plusieurs centres principaux. Alors qu’un centre principal travail directement sur les produits en contribuant à leur production ou à leur commercialisation.
Chaque centre auxiliaire est déversé dans les centres principaux qui bénéficient de ses prestations. Cette répartition s’effectue en ayant recours à des clés de répartition. A l’issue de cette étape toutes les charges indirectes sont regroupées dans les seuls centres principaux. Des charges indirectes des centres principaux sont affectées au produit.
Pour chaque centre principal une unité d’œuvre est définie. Il s’agit d’une unité de mesure de l’activité du centre. Les charges d’un centre principal sont reparties entre les produits en fonction de leur consommation respective d’UO. Le coût de revient complet d’un produit peut alors être déterminé. Il résultera de la somme de ses coûts directs et indirects qui lui seront imputés à chaque étape du processus de production-commercialisation en fonction de sa consommation d’UO dans chaque centre d’analyse. Cette méthode permettant de calculer des coûts complets est utilisée pour le calcul a posteriori du résultat par produit ou par commande. Elle l’est également pour la confection des devis qui doivent intégrer toutes les charges.
Charges indirectes, méthode pragmatique : on peut qualifier d’approche pragmatique une approche qui utilise un raccourci pour imputer les charges indirectes et qui se faisant se contente d’agir avec finesse dans l’affectation des charges directes. Une telle approche n’est envisageable que si dans la structure des coûts, des charges indirectes ne pèsent pas d’un poids trop important. Toutes les charges qui ne peuvent pas faire l’objet d’une imputation analytique satisfaisante sont regroupées dans un compte commun pour être éventuellement imputées par la suite à l’aide d’une procédure simplifiée de type prorata du chiffre d’affaires ou coefficient forfaitaire.
Exemple d’approche pragmatique : coût direct augmenté d’un forfait de charges indirectes déterminé sur la base d’un budget annuel ; coût direct ou coût variable direct multiplié par un coefficient permettant la couverture des autres charges; imputation des charges indirectes au prorata des coûts directs ou des chiffres d’affaires.
Exemple d’approche pragmatique avec coefficient appliqué aux charges directes : Une petite entreprise de pose de carrelage cherche à estimer un devis pour un client. L’analyse des charges directes a donné les montants suivant :
Matériaux carrelage et fourniture 4500
Charges de personnel 3500
Total 8000
La structure type de compte de résultat annuel est la suivante :
Chiffre d’affaires 1 500 000
Coût direct 1 200 000
Coût indirect 150 000
Résultat 150 000
Pour évaluer le coût de revient approximatif de son chantier, le responsable raisonne ainsi :
Coefficient normal= coût total/coût direct=1350000/1200000=1,125
Coût de revient approximatif = coût direct x coefficient = 8000 x 1,125 = 9000
Avantages et inconvénients de l’utilisation des coûts complets :
Les
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