Papauté s'Avignon
Note de Recherches : Papauté s'Avignon. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese Jean XXII se voudra être un souffle nouveau pour l'ordre ecclésiastique. Sa première décision est l'installation définitive de la papauté sur le seuil français, dans la province d'Avignon. S'en suit un long règne de plusieurs papes français.
Malgré les efforts fournis, rien ne pourra empêcher la crise de s'abattre sur la papauté, qui devra regagner à Rome à la fin du siècle.
Les tensions qui regissent le Royaume de France et le pouvoir pontifical sont au début du XIVème siècle, déjà très marqué.
Le premier problème va résider dans la sucession du royaume, chose à laquelle l'Eglise demeure intransigente. En 1315, Louis X meurt, sa seconde femme, Clémence de Hongrie est enceinte. Dans l'attente de son accouchement, il est décidé d'un comme à accord, que le frère de ce dernier, Philippe, assure la régence. Le fils posthume de Louis, Jean I, meurt quelques jours après sa naissance, posant pour la première fois le soucis de sucession dans la dynastie.
Philippe devient alors Roi de France, au détriment de sa nièce, et prend le nom de Philippe V le long.
A cette même date (1316), Jean XXII est élu pape. Il va choisir, au détriment de la papauté, de s'éloigner de Rome, conte tenu des tensions et place la papauté a Avignon. Il inaugure ainsi une suite de papes tous nés dans les terres françaises occitanes. Son pontificat (1316-1334), le plus long des papes d'Avignon, est le plus marquant par son énergie reformatrice. Une des premières mesures qu'il prend, est la bulle « ex debite » de septembre 1316 qui donne au droit de réserves pontificale une ampleur jamais atteinte jusque la. Cette réforme de la fiscalité pontificale, qui reste une de ses plus grande oeuvre, permet de remplir les caisses de l'Eglise, chose auquel les ordres mendiants sont contre.
Sous son pontificat, un problème devient de plus en plus préoccupant pour la papauté: l'hérésie. L'Eglise, se sentant menacé par les courants de pensées qui se développent parmi les laics et par la volonté de s'émanciper de la tutelle des clercs, met l'accent sur la primauté de l'obeissance à la hiérarchie. Mais c'est surtout dans la partie méridionale du Royaume que la répression ordonnée par la papauté d'Avignon prit des formes violentes. Les Fransciscains, qui sont entre autre la cause d'un conflit interne de l'Eglise, ont une forte influence sur la bourgeoisie urbaine et subit de grandes persécutions entre 1316 et 1317. Jean XXII, établit une campagne dans toute la France pour éliminer ses hérétiques. Il fait alors arrêter les leaders spirituels et les condamne aux buchets. Ces campagnes marquent le début de la rupture avec l'Eglise.
L'Eglise et le Royaume de France entre dans une phase de rupture. La guerre, les différentes crises, ne vont en rien aider à l'amélioration de leur entente entrainant le doute dans la population française.
Suite à la mort de Jean XXII, c'est Benoit XII qui lui suceède à la tête de la papauté. Son principal objectif étant de ramener la papauté à Rome mais il dut vite se rendre à l'évidence que cette suggestion était de l'ordre de l'impossible. A cette même époque, la France entre dans la fameuse guerre de cent ans, opposant les rois de la dynastie des valois aux rois d'Angleterre.
Cinqs Roi de France (Philippe VI de Valois, Jean II le bon, Charles V le sage, Charles VI et Charles VII le victorieux) et autant de souverains anglais se trouvent sucessivement engagés dans le duel.
Cette guerre se décompose en une série de batailles, séparés par des periodes de paix. Mais les combats, les pillages, la famine ou encore l'épidémie de peste met en ruines villes et campagnes.
Les papes qui se sucédèrent à la papauté d'Avignon tentèrent sans grand succès de maintenir la paix entres ces grandes puissances. Se fut le cas de Clément VI, succédeur de Benoit XII qui achète la ville d'Avignon à la reine Jeanne de Naples. Il intervient dans le conflit entre les rois de France et d'Angleterre pour imposer une trève. Ses successeurs firent de même, mais sans grand succées. On comprend alors que leur autorité morale atteint la ses limites. Le pape dispose certe les richesses de l'Eglise mais ses moyens militaires sont subordonnés au bon vouloir des souverains chrétiens.
La France est touché par d'autres difficultés, qui n'arrangent en rien les troubles qu'elle entretient avec la papauté. L'hérésie, comme nous la l'avons vu dans la partie précédente, se développe. L'épidémie de peste fait son entrée sous le pontificat de Clément VI, engendrant une grave crise démographique. A sa mort, le 6 décembre 1352, les caisses de l'Eglise sont vide, la peste ravage l'Europe et la guerre de Cent ans s'éternise. La population française semble perdre foi envers l'Eglise,et suscite la circulation de nombreux pamphlets:
« Notre pape a bien reussi sa mue: dorénavant,
ce faucon veut faire de près ses vallès!
Sa case est bien gardée, il se tient enfermé dans son palais,
et personne ne peut lui parler, a moin d'apporter une grosse bourse d'or »
Cite un auteur anonyme datant de 1340. Cette extrait résume clairement la vision de la papauté par la population, qui voit en eux des hommes s'enrichissant pour leur compte. Le pape Urbain V qui arrive bien plus tard n'arrangera en rien cette opinion, a cause de ses couteux traveauxd'extention des jardins du palais.
Le pape qui suit a Clément VI, Innocent VI, se retrouve, par conséquent, avec une Eglise endété, il n'est plus en sécurité dans la cité provinciale et le roi de France, Jean le bon, prisonnier des anglais, ne peut y remédier. Cependant, en Italie, la situation semble s'apaisée. L'autorité pontificale avoir été rétablie.
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