Relation Manager Leader.Docx

ge sur l'établissement et le maintien de la structure organisationnelle. Alors que le leader incarne des pratiques basées sur les relations humaines imprégnées de valeurs, avec un aspect développemental du travail.

Le mot leader peut se traduire en français par les mots « meneur d’hommes ». Une définition du leadership indique que c’est la capacité qu’a une personne de disposer d’un ascendant personnel lui permettant de s’imposer pour diriger et coordonner les activités d’un groupe de travail.

Dans la littérature managériale on trouve cette théorie sous le titre de « manager versus leader » où les managers (gestionnaires) sont nommés et ont un pouvoir légitime, alors que la légitimité du leader réside dans son dynamisme et se caractérise par son charisme et ses capacités d'orateur.

Selon Warren Bennis (né en 1925), les dirigeants d'entreprises sont intéressés par l'efficacité, l'administration des affaires, la planification à court terme. Les leaders auraient eux une vision à long terme, le sens de l'innovation et la contestation du statu quo. Pour ce dernier et Burt Manus, auteurs de « Leaders: The Strategies for Taking Charges », la distinction doit être faite entre faire les choses correctement (gestion) et faire la chose adéquate (leadership). Ceci nous renvoie à l’aphorisme cité dans l’introduction. Le leader est donc présenté de façon complétement opposée au manager.

Stephen R. Covey (né en 1932), un autre auteur sur le leadership, écrit que « le management consiste à escalader l'échelle du succès, tandis que, le leadership détermine si l'échelle est appuyée contre le bon mur ».

John Kotter (né en 1947) a défini lui aussi les rôles du manager et du leader de manière opposée. Il dit que les gestionnaires coordonnent et facilitent les opérations quotidiennes et s'assurent que le travail est bien fait. Tandis que le leader unit les membres de l'équipe dans la réalisation des objectifs communs. Il développe la vision et suscite l'enthousiasme et l'engagement de l'équipe.

Quand à Edgar Schein (né en 1928) reconnu comme l’inventeur du terme « culture d'entreprise »,il fait la distinction entre le leadership qui est la gestion de la culture, et le management qui est l'administration au sein d'une culture. Pour lui : «Sans le leadership, les groupes ne seraient pas capables de s'adapter aux conditions environnementales changeantes ».

Force est de constater dans ces propos que les managers et les leaders possèdent des qualités très différentes.

Les gestionnaires se concentrent sur les systèmes et la structure; alors que les leaders portent leur attention sur les gens. Tandis que les gestionnaires s'appuient sur le contrôle; les leaders inspirent la confiance. Les gestionnaires ont les yeux fixés sur la date d'échéance; les leaders ont les yeux braqués sur l'horizon.

Le management implique les notions de planification, d'organisation, de dotation en personnel, de direction et de contrôle. Le manager est quelqu'un qui accomplit ses fonctions en étant responsable en vertu de son autorité formelle et de sa position hiérarchique.

Les leaders savent valoriser les individus, les inspirer, nourrir leur créativité, et les encourager à prendre des risques et à apprendre de leurs erreurs.

Encore, selon Warren Bennis et Burt Nanus, on retrouve chez les leaders des qualités principales. Tout d’abord, ils sont capables d’élaborer une vision séduisante : ils ont une vision unique de l'avenir de l'organisation qui encourage les subordonnés à travailler davantage pour réaliser cette vision. En outre, ils savent faire partager leur vision aux autres : ils possèdent d'excellentes aptitudes en communication et le pouvoir de rallier les employés à leur cause.

Par ailleurs, un certain nombre de spécialistes s’accordent pour constater que le leader doit posséder les six qualités suivantes: la perspicacité créative (poser les bonnes questions) ; la sensibilité (ménager la susceptibilité des autres) ; la capacité d'avoir une vision de l'avenir ; la souplesse (faculté d'adaptation) ; l'aptitude à amener les gens à se concentrer sur un objectif (canaliser les efforts individuels ainsi que l'énergie et les ressources) ; et enfin, la patience (s'intéresser au long terme).

Néanmoins, la théorie du « manager versus leader » a ses limites et certains spécialistes sont critiques à son égard.

C’est le cas de Gerald Grace, auteur de « School Leadership: Beyond Educational Management » pour qui vouloir considérer le management comme d'un autre registre que le leadership ne rend pas une claire et juste vision de la réalité. Autrement dit, il ne faut pas considérer que le manager est un être humain et que le leader en est un autre. Pour lui, l’influence du leadership peut être considérée comme dépendante ou incorporée dans le travail quotidien et ne s’oppose pas au management.

Le défaut majeur de la théorie du « manager versus leader » consiste à positionner le management comme un sous-ensemble du leadership. Le prestige attribué au leader, présenté comme un homme courageux, conduit à assimiler les managers à des êtres passifs et soumis à la hiérarchie. Ce qui est une représentation fausse et injuste de la fonction de manager.

Un gestionnaire peut être ou ne pas être un leader efficace. La capacité d'un manager à influencer les autres peut être fondée sur d’autres facteurs que son autorité formelle ou sa position hiérarchique (charisme, créativité, etc.). Cette classification tend à amoindrir le rôle du manager. Pourtant, il doit lui aussi guider ses équipes et les faire adhérer à un objectif de travail commun, ce qui fait de lui également un leader.

Dans la littérature managériale, le leadership est appréhendé de manière multiple. Pour Henri Fayol (1841 - 1925), considéré comme un des précurseurs du management, le leadership est un des rôles du management. Pour Henry Mintzberg (né en 1939), le leadership est l’ensemble des actions exercées par le manager à destination de ses collaborateurs. Pour ces auteurs le leadership est une fonction de l’entreprise. La différence entre le management et le leadership ne tient alors pas à une question de personnes, mais de finalité et d’activités. Ces activités peuvent être exercées par des personnes différentes ou par les mêmes personnes. Leadership et management ne s’excluent donc pas mutuellement. Manager et leader peuvent être complémentaires: Il s’agit alors plus de deux jeux de compétences différents que de deux types de personnalités antagonistes.

Pourtant, certaines personnes tiennent plus du manager que du leader et inversement. On constate toutefois que certains managers sont des leaders, et que certains leaders sont aussi managers. Leadership et management se confondent parfois sans que l’on ne parvienne à opérer réellement une différence entre deux réalités inextricablement liées. La différence entre manager et leader semblerait donc bien tenir en grande partie à une question de personnalité mais cela n’implique pas que l’un soit exclusif de l’autre.

Par ailleurs, un leader peut se manifester épisodiquement et redevenir ensuite un "suiveur".

En outre, le manager, tout comme le leader, est nécessaire dans l’entreprise: Leur approche