Supply Chain Verte
Recherche de Documents : Supply Chain Verte. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresain. Dans une deuxième partie nous analyserons la stratégie environnementale. Nous terminerons avec des exemples de cas d’entreprises qui utilisent la Supply Chain Verte.
I) L'intégration du développement durable dans la Supply Chain
a) L’émergence du développement durable
Le développement durable est un type de développement qui permet de satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le concept de développement durable associe trois objectifs : efficacité économique, équité sociale et préservation de l’environnement.
La prise en compte de l’environnement et des risques multiples encourus par la planète s’est fait il y a une trentaine d’années. On recherche un optimum entre, d’un côté : protection de la nature et réduction des pollutions et des risques et, d’un autre côté : les dimensions économiques et sociales. C’est pourquoi nous sommes entrés aujourd’hui dans une ère du développement durable, incluant la gestion et la protection du capital nature.
Le développement durable a donné lieu à plusieurs conventions, directives et traités. Notamment avec la première conférence en 1972 des Nations unies sur l’environnement à Stockholm et la deuxième en 1992 appelé Sommet de la Terre, à Rio. Ces conférences et ce qui en est ressorti, on était par la signature du protocole de Kyoto.
La prise de conscience écologique va doucement amener les entreprises à se pencher sur l’impact environnemental de leur chaîne d’approvisionnement (problématique qui s’ajoute a celles traditionnelles du coût, délai et qualité du service).
La mise en œuvre d’une démarche de développement durable au sein d’une entreprise touche à peu près toutes les fonctions de l’entreprise (production, transport) dont en premier lieu la supply chain. Pour limiter les impacts environnementaux la collaboration entre les acteurs intervenant le long de la chaîne d’approvisionnement est nécessaire car les entreprises ne sont pas en mesure d’étendre l’évaluation de leur empreinte écologique à leurs fournisseurs et clients. C’est ici que naît la notion de supply chain verte.
b) La responsabilité sociale de l’entreprise
* Définition
Depuis 2010 le ministre français de l’écologie, de l’énergie et du développement durable utilise le terme de responsabilité « sociétale », car cette expression est estimé plus pertinente que responsabilité sociale.
D’après le Conseil mondial des affaires pour le développement durable une définition concernant la responsabilité sociétale de l’entreprise peut être donnée :
« L’engagement continu par les entreprises à se comporter de façon éthique et de contribuer au développement économique tout en améliorant la qualité de vie de ses salariés et de leurs familles ainsi que de la communauté locale et la société dans son ensemble.»
Il existe d’autres définitions comme celle du livre vert de l’Union européenne :
« Le concept de responsabilité sociale des entreprises signifie essentiellement que celles-ci décident de leur propre initiative de contribuer à améliorer la société et rendre plus propre l’environnement ».
Cette définition met bien l’accent sur le fait que la RSE est une démarche volontaire au niveau des objectifs sociaux et environnementaux de la part des entreprises.
En quelque sorte la responsabilité sociale des entreprises sont le fait que les responsables d’entreprise perfectionnent leur impact environnemental et social tout en renouvellent l’organisation et la stratégie de la société, afin de former de la valeur pour les associés et les personnes parties prenantes
Ainsi les entreprises ont le devoir de contribuer aux enjeux du développement durable, ces responsabilités s’étendent au-delà des obligations légales et économiques.
Lors du sommet de la terre de Johannesburg en 2002, la responsabilité sociale des entreprises ont été l’un des sujets de préoccupations des entreprises, des secteurs de l’environnement et de l’énergie. On remarque que la responsabilité sociale de l’entreprise repose sur trois fondements fondamentaux : l’environnement, le social et l’économique.
* Les intérêts pour l’entreprise
On constate une forte augmentation de la démarche RSE dans les sociétés cotées (par exemple ACCOR, Air Liquide, Lafarge). L’une des explications de cette hausse sont l’intérêt attractif dans la gestion des ressources humaines, notamment dans la politique de recrutement, l’entreprise cherche à motiver leurs salariés. Prenons l’exemple de Lafarge qui implique ses salariés dans son engagement avec WWF (World Wildlife Fund).
D’autres raisons, la RSE est bénéfique en termes de stratégie d’entreprise, d’innovation ou encore de profit d’image (comme les consommateurs gagent une conscience croissante, la RSE permet de perfectionner leurs images et d’obtenir de nouveaux clients).
L’entreprise en redirigeant sa politique de R&D vers des méthodes moins polluante et en transformant son organisation productive, se positionnera devant ses concurrents non socialement responsables. Nous pouvons prendre comme exemple STMicroelectronics qui considère que les économies de ressources (produits chimiques, eau …) ont diminué ses dépenses de 60 millions d’euros entre 1994-2001.
c) Qu’est-ce que la Supply Chain verte ?
On peut définir le terme de supply chain verte comme le fait que c’est une action qui a pour but de réduire l’empreinte écologique d’un produit, tout au long de son cycle de vie (de la matière première, conception du produit, la construction, l’utilisation du produit jusqu’à son traitement en fin de vie).
La supply chain verte cherche à manager les différents flux d’information, de flux physique et les liaisons entre les acteurs, producteurs et fournisseurs que comprend la mise en œuvre d’un produit ou service. Ainsi cela concerne l’ensemble des fonctions d’une entreprise, autant au niveau opérationnel (gestion des flux physiques de marchandises) qu’au niveau tactique (spécifier les organisations et gérer ces flux à moyen terme) ou encore au niveau stratégique (pour indiquer les grandes orientations à long terme).
Revenons sur la notion de cycle de vie, il fait savoir que l’ensemble des étapes que constitue le modèle linéaire de la supply chain verte doit être réalisé comme un tout et un ensemble de phase d’égale importances, car chaque stade peut être à l’origine d’impact négatif sur l’environnement. Par conséquent, la supply chain verte implique tous les acteurs de la vie économique : les fournisseurs, les acheteurs, les distributeurs et les consommateurs.
Ci-dessous le modèle cyclique de la supply chain verte :
Le rendement de la supply chain verte est un enjeu très important pour les entreprises, car il est créateur d’économie de coût (réduction des stocks, emploi rationnel des capacités) et source de différenciation face à la concurrence en termes de réactivité et de service client.
II) Une stratégie environnementale
a) Les principales motivations de la mise en œuvre d’une démarche de Supply Chain vert
Nous allons voir à présent quelles sont les motivations majeures des entreprises pour mettre en œuvre une démarche de supply chain verte.
Il y a quatre principales motivations qui sont :
* Le respect de l’environnement.
* Les protocoles fixés (Kyoto par exemple).
* La compétitivité par rapport aux autres entreprises.
* L’image de l’entreprise.
Ces motivations sont très liées entre elles, deux par deux comme nous allons le voir par la suite. La principale différence est que certaines de ces motivations viennent de la volonté même des entreprises de respecter l’environnement. Alors que les autres se font plus par défaut.
Tout d’abord, nous allons voir la motivation du respect de l’environnement. A première vue c’est la motivation la plus importante et la plus logique. En effet, tout ce qui est lié au « vert » de nos jours à un rapport avec l’environnement. Les entreprises étant aujourd’hui sensibilisées à la notion d’empreinte carbone, les problématiques environnementales commencent à jouer un rôle important dans leur stratégie globale. Comme en témoigne l’enquête Eye for Transport, publiée en novembre 2007, selon laquelle 67 % des dirigeants européens questionnés considèrent ces problématiques comme importantes pour la stratégie de leur entreprise. La motivation pour réduire l’empreinte carbone naît de l’acceptation commune selon laquelle des émissions de carbone importantes sont le signe d’une inefficacité de la Supply Chain, et en particulier des coûts de transport inutilement élevés. De plus, l’empreinte carbone laissée par la Supply Chain est l’une des plus importantes dans l’entreprise, si l’on prend en compte la production et le transport liés à cette activité.
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